7éme finale d'affilée pour le FlashLe Flash élimine les Spartiates 30 à 14

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le 05/06/2011 à 12:50 par Thomas Depaepe

Pour leur troisième confrontation de la saison, les deux équipes se sont présentés sur un terrain ensoleillé (la pluie n’ayant percé que dans les dernières secondes du match) et devant un public plus clairsemé que prévu (week-end avec pont oblige ?) mais qui a par contre fait entendre sa voix de bout en bout ; mention spéciale aux Juniors et Cadets du Flash qui ont soutenu leur équipe, et en particulier leur défense, action après action.

Premier quart-temps : 3 drives, 3 TD

Les spartiates gagnent le toss et décident de mettre d’entrée leur escouade défensive sur le terrain. Dés son premier drive offensif, le Flash fait face à une défense amiénoise compacte qui n’hésite pas à mettre 3-43-4
formation défensive avec 3 linemenLinemen
littéralement, les hommes de la ligne (de scrimmage). Il y a les linemen offensifs et les défensifs. Ils s'opposent dès le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB.
donné.
et 4 linebackers.
joueurs (dont Sejean) dans la boite pour neutraliser le jeu au sol. Malgré cela, le coureur Guillaume Buquet trouve rapidement une ouverture et part dans une chevauchée solitaire qui lui permet de remonter le terrain jusqu'à ce que Lemaitre mette fin à l’action par l’intermédiaire d’une cuillère sur ses propres 3 yards. Après une première tentative bloquée par Amiens, Lyle Moevao décide de partir en QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
Sneak : la ligne pousse, le quarterback américain s’engouffre et émerge de la masse pour inscrire le touchdownTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir)
. Bruno Nekili revenu du Canada inscrit le field-goal.

Pour leur premier drive, Perez Mattison et les siens décident de partir en No Huddle afin de déstabiliser le Flash. Anthony Couvin tente quelques courses sur motion, mais c’est sur une passe, après feinte de remise au coureur, que Perez Mattison va trouver l’ouverture en se connectant avec Taber LeMarr sur plus de 30 yards pour un firstdown ultra profond. Paul Durand s’aligne alors en quarterback et part au sol (après avoir feinté la remise à Couvin) pour inscrire lui-même le TD égalisateur.

Face à une défense picarde ultra agressive face au jeu au sol, l’entraîneur du Flash Cam Olson va demander à son quarterback de miser davantage sur le jeu aérien pour écarter et ouvrir la défense. Steve Delaval est le premier sollicité et il capte le cuir sur une vingtaine de yards ; quelques actions plus loin, c’est le junior Kevin Mwamba qui se met en évidence et capte sa deuxième balle en Elite. Cela ouvre la voie à Buquet qui place une nouvelle percée qui échoue à seulement 2 yards de l’embut adverse. Steve Delaval se charge alors de couvrir les 2 yards pour donner l’avantage à son équipe sur le score de 13-7 car Florian Rabel va contrer la transformation.

 

2éme quart-temps : les turnovers flash s’enchaînent... mais la défense tient le score

De retour en attaque, Amiens cafouille un peu son football : une transmission hasardeuse met en difficulté Mattison qui doit concéder le sackSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain).
, une incompréhension entre le qb et le coureur amène presque un autre sack et malgré une belle réception de LeMarr, l’équipe se retrouve sur une 4éme et 1 au milieu du terrain. Amiens décide de la jouer par l’intermédiaire de Julien Siwiela qui part sur une course pleine axe, mais Samyr Hamoudi le bloque pour une perte de terrain.

De retour en attaque, le Flash mise à nouveau sur le sol mais un problème de transmission entre Moevao et Laurent Marceline va conduire au fumble : le linebackerLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive.
Benjamin Lemaitre recouvre le cuir et remet son attaque sur le terrain au niveau des 25 yards du Flash.

Première passe et réception de Taber LeMarr dans la end-zone… mais un flag annule le TD car le receveur était non éligible sur l’action du fait de son alignement sur la ligne. Les actions suivantes ne donneront rien et le linebacker américain John Brezza va même chercher le sack (grâce à une couverture longue impeccable réalisée par ses partenaires) sur la quatrième tentative.

La Courneuve de retour en attaque va subir un second turnover puisque Buquet échappe le cuir sur un plaquage et Michael Altero recouvre le cuir. A nouveau la défense locale va neutraliser cette perte de balle car elle fait perdre à trois reprises du terrain aux coureurs amiénois. Après le puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire.
, le Flash décide de jouer rapidement alors qu’on entre dans les 2 derniéres minutes ; mais Lyle Moevao se fait intercepter par Lemaitre (qui réalise son 2éme turnover) et Amiens revient en attaque. Cette fois ci les visiteurs vont capitaliser sur le ballon grappillé puisque Mattison trouve immédiatement son receveur Taber LeMarr qui capte le cuir dans la endzone sur une vingtaine de yards, et ce bien qu’il subisse une double couverture. Juste avant la mi-temps, Amiens passe donc pour la première fois devant au score : 13-14 pour les visiteurs.

le flash
le flash "cadenasse" Anthony Couvin (Eric Lancelle)
 

2éme mi-temps : le diesel Flash se lance.

Après un rapide Three-and-out amiénois, le Flash reprend le jeu au sol mais Sejean « dirige » une défense picarde très présente sur le jeu au sol. Bloqué au sol (et avec Buquet sorti sur blessure au pied suite à un « écrasement » de ce dernier), c’est à nouveau par l’intermédiaire de Steve Delaval que La Courneuve va débloquer le jeu ; le receveur capte en effet le cuir de manière acrobatique sur prés de 40 yards pour placer son équipe aux portes de la terre promise. Après une course puissante de Laurent Marceline, c’est le « coureur de poche » Mario Danial qui trouve l’ouverture au sol pour aller marquer le TD. 20-13 pour le Flash.

L’attaque menée par Perez Mattison subie une nouvelle fois la loi défensive du Flash et sa quatrième tentative au milieu du terrain est conclue par une superbe intervention (pass déflection) de Patrick Couton qui empêche un Paul Durand incrédule de capter le firstdown.

Le Flash est une nouvelle fois en attaque, mais fait à nouveau face à une défense très agressive et cette fois ci ils n’ont d’autres choix que le punt. Amiens va alors tenter de revenir… mais un snap hasardeux alors qu’Anthony Couvin réalise sa motion conduit à un fumbleFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre.
recouvert par le Flash à seulement 30 yards de l’embut. A nouveau Amiens réalise une superbe série défensive, mais à cette distance le kicker Bruno Nekili est capable d’aller chercher le field-goal : c’est d’ailleurs ce qu’il fait de 40 yards pour donner 2 possessions d’avance au Flash.

Mattison, qui passe une soirée difficile, n’arrive encore une fois pas à poser son jeu : soit il se met en shotgunShotgun
(fusil de chasse) formation d'attaque qui consiste à placer le QB en position reculée derrière son centre et à aligner 4 (ou plus) receveurs écartés. Utilisée dans l'optique de faire une passe.
et peut passer le cuir mais sur une faible distance, soit il s’aligne derrière son centre, mais là il subi systématiquement la pression du Flash et d’un John Brezza pas loin de réaliser son meilleur match de l’année. Après le punt picard, l’attaque locale revient au jeu, mais Lyle Moevao se fait intercepter par Dos Santos… le public se tient la tête mais il y a un flag sur le terrain : « usage illégal des mains » contre le défenseur et le ballon reste donc aux joueurs de la Seine-Saint-Denis. La frayeur passé, le « train » Marceline se lance et va action après action mettre des coups de butoirs face à une défense picardes volontaire mais au sein de laquelle Sébastien Sejean semble diminué (sa blessure le faisant souffrir à nouveau) depuis le début du 4éme quart-temps ; à force d’assauts, Amiens cédé une nouvelle fois et Laurent Marceline saute par-dessus un défenseur pour inscrire le TD. 30-14 pour le Flash et environ 5 minutes à jouer.

Avec un tel déficit, les hommes de Nicolas Prevost n’ont plus grand-chose à perdre : Amiens s’aligne sur des formations à 5 receveurs et LeMarr capte à 3 reprises le cuir ; mais la troisième fois, il est un peu gourmand et tente un raffut qui le conduit à échapper le cuir. Le fumble est recouvert par le Flash qui va laisser descendre le chronomètre alors que sur le banc les joueurs célèbrent déjà avec les tribunes. 30-14 score final.

 

La fête était belle hier du coté de La Courneuve et la rencontre a été très intéressante à suivre. Les Spartiates ont réalisés un bon match défensif malgré les blessures de Nicolas Prevost et Arnaud Lepretre, mais offensivement l’équipe n’a pas pu construire aussi sereinement qu’elle le souhaitait ; les raisons : des snaps quelques fois hasardeux et une pression constante sur leur ligne offensive et Mattison.

Coté Flash, la qualification pour la finale a été acquise grâce à une défense sérieuse qui a neutralisée 2 des 3 turnovers, alors que coté offensif si Guillaume Buquet a été plutôt contenu par son adversaire (et semblait, logiquement, effondré par sa blessure et le fait de ne pouvoir participer à la fête), Steve Delaval a lui sorti le grand jeu et a montré qu’il aurait fait un « bleu » tout a fait crédible.

Le résumé du match et les interviews en vidéo : ici

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 Si Marc Bulger lance une interception dans un stade Sun Devil vide de tout spectateur, est-ce encore une interception ?  – Jeff Gordon, journaliste au Saint-Louis Post suite à un match face aux Cardinals

En VO :  If Marc Bulger throws an interception in Sun Devil Stadium and nobody is there to see it, is it still an interception ? 

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