Le tour de France des clubs Elite :Les Templiers d'Elancourt

Le logo des Templiers d'Elancourt
Le logo des Templiers d'Elancourt
le 11/02/2011 à 13:13 par Thomas Depaepe
Mise à jour du 11/02/2011 à 13:28

En marge de la couverture de certaines rencontres du Championnat Elite, nous vous proposons de donner la parole à chacun des 8 clubs qui composent l’élite du Foot US made in France ;chaque semaine un club différent aura donc l'occasion de s'exprimer pour mieux se faire connaitre et parler du sportif et de l'extra-sportif.

Pour commencer cette série, nous avons le plaisir d’interviewer George Agostinho qui est président du club des Templiers d’Elancourt.

 

Footballamericain.com : Bonjour, pouvez-vous nous présenter rapidement le club des templiers, son histoire, ses infrastructures…

George Agostinho : Le club a été fondé en 1986 à Montigny-le-Bretonneux ; a l’époque, nous nous appelions les Cormorans et nous avions environ 40 joueurs lors de notre première saison en régionale. En 1992, le club a déménagé à Elancourt et nous avons changé de nom en adoptant celui de Templiers qui fait référence au passé de la ville et à la commanderie templière qui a été fondée au 12ème siècle.   

En 1998, nous avons connu la joie de monter en première division et les 3 premières saisons nous avons pu participer aux playoffs. En 2002, nous avons du descendre en D2 après une saison difficile, mais très vite le club a rebondi : champion de D2 en 2003, nous avons retrouvé l’élite et depuis nous ne l’avons plus quitté.

2004 a été notre première saison européenne et en 2005, nous avons pu accéder à la finale EFAF (compétition européenne des clubs). Ces années européennes nous ont beaucoup appris mais nous en reparlerons peut être après.

En 2008, nous avons pu disputer la finale du championnat de France face aux Flash à Charlety et malgré la défaite cela reste un très bon souvenir.

 

FA.com : L’Europe justement, quel souvenir en gardez-vous ?

G.A. : un excellent souvenir même si on n’a pas pu toujours aller aussi loin qu’on le souhaitait ; jouer devant du public nombreux reste forcément de très bons souvenirs. Mais en même temps, 6 ans en Europe avec un effectif et des moyens restreints, cela a été difficile et on l’a forcément payé sur le plan sportif et des blessures. Les déplacements étaient longs et forcément nous n’étions pas toujours au mieux pour jouer en championnat derrière. Par exemple, lorsque l’on fait 40h de car allez-retour jusqu'à Valence pour jouer, on le paye le week-end suivant lorsque l’on doit jouer en championnat de France ; ou l’année dernière, lorsque l’on joue contre les Spartiates et qu’on a 12 blessés, c’est sûr que l’Europe on la paie. Mais c’est une expérience grisante de jouer devant des gradins pleins, avec 2.500 ou 3.000 personnes qui sont là pour vous. Jouer en Italie, en Autriche c’est des supers moments.

 

FA.com : Le club des Templiers est connu pour le fait d’avoir beaucoup de joueurs titulaires en élite issus de ses rangs…

G.A. : En effet, notre club est difficile d’accès en transport, ce qui fait que l’on doit vraiment se baser sur notre vivier local pour avoir une équipe performante. Très vite on a compris que le niveau de l’équipe tiendrait dans notre capacité à se baser sur un vivier jeune et local pour alimenter les équipes. On a donc développé le flag, une équipe cadet, puis minime et benjamin… mais c’est difficile de garder des jeunes quand il y a pas de championnat. Ce vivier local est très important pour nous : Emmanuel Charret qui est notre entraineur actuel, et qui a été notre « capitaine de défense » durant de longues années, a commencé chez nous en flag à 13 ans. Et des joueurs comme lui forment l’ossature de notre club. En ce moment, notre équipe cadet marche très bien (1 an et demi sans défaite en saison régulière mais une défaite contre les flashs en playoffs l’an dernier), c’est prometteur ; les juniors sont eux plus en difficulté… et puis il y a notre équipe réserve qui évolue en régional qui regroupe environ 70 adultes (anciens, quelques jeunes et une trentaine de nouveaux). Tout cela fait notre force.

 

FA.com : Quel rapport entretenez-vous avec les joueurs américains ?

G.A. : On a la chance d’avoir su garder et fidéliser des joueurs américains sur plusieurs saisons. On a eu Perez Mattison (ancien des East Carolina Pirates et des Dolphins de Miami) qui est resté chez nous pendant 7 ans et il a vraiment été très important pour le club. Le fait de disposer d’une stabilité au poste de quarterback est essentiel ; Perez Mattison a porté notre attaque et on a monté une équipe de receveurs autour de lui. On sait que si on arrive à garder un joueur sur 2-3 saisons minimum on peut construire de grandes choses : il suffit de voir ce qu’ont pu faire les Argonautes, ou notre participation à la finale il y a 2 ans. Mais l’an dernier, par exemple,  on a eu quelques difficultés avec des joueurs étrangers. De ce fait, on a été dans l’obligation de reconstruire une partie de l’Equipe et de son staff, d’où l’arriver d’Emmanuel Charret en head coach et celle de Jonathan Eckmans en QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
.

 

FA.com : Justement, pouvez-vous nous parler de cette démarche avec Emmanuel Charret qui raccroche les crampons pour passer entraineur et Jonathan Eckemans qui passe de receveur à Quarterback ?

G.A. : Cette saison est un tournant pour nous. On veut en effet construire notre équipe autour d’une ossature composée de joueurs et d’entraineurs français, tout en misant davantage sur le jeu au sol. J’ai vraiment confiance en Emmanuel Charret, qui nous a déjà entrainé et mené au titre lorsque l’on était en D2 ; en plus Emmanuel a coaché les cadets durant 7-8 ans. Il connait bien le jeu, il va s’adapter très vite à son nouveau poste. Pour Jonathan, son premier match a été intéressant, malgré ses 3 interceptionsInterception
passe du QB rattrapée par un défenseur (un adversaire).
, il a su trouver ses receveurs une vingtaine de fois… il apprend vite. Je précise qu’il avait déjà joué QB lorsqu’il était jeune.

Et puis comme je disais, on veut changer notre approche offensive : c’est pour cela qu’on a misé sur un jeu de course avec Daniel Libre qui est un ancien de l’Université d’Hawaï. En plus on a Mike Douglas qui est chez nous depuis quelques temps et qui peut s’aligner en FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).
, TE, DL voir DB. Avec tout cela je pense qu’on a les moyens de faire une bonne saison.

Daniel Libre (ex Hawai University) tente de perçer
Daniel Libre (ex Hawai University) tente de perçer (Thomas Savoja)
  

 

FA.com : Justement cette saison, quels sont vos objectifs ?

G.A. : Au regard de la première rencontre, et malgré la défaite, cela semble prometteur. L’an dernier on a eu des difficultés, mais cette année cela semble partir sur de bonnes bases. La défaite a montré des petits défauts, mais surtout pas mal de potentiel.

Notre objectif est clair : entrer dans le carré final et après jouer chaque match à fond pour aller à Charlety disputer le titre. On en a les moyens et cela serait une grande fierté de le faire avec les choix sportifs que l’on a pris cette saison.

 

FA.com : Merci beaucoup, et la semaine prochaine nous présenterons un autre club élite afin que chacun puisse mieux connaitre les 8 équipes qui composent le championnat.

 

Pour information, ce week-end, nous couvrirons du bord du terrain le match entre les Flash et les Templiers. 

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 Rappelez vous qu'il faut 9 mois à une femme pour faire un bébé, peu importe le nombre d'hommes que vous y mettez au travail.  – Lou Holtz, coach, Notre Dame

En VO :  Remember, it takes a woman nine months to have a baby, no matter how many men you put on the job. 

Citation décalée proposée par micky pour 10 Bzh. Suggérer une citation réelle ou fictive pour 10 Bzh !