Cyril Irroy : "Cette défaite nous a permis d'acquérir de l'expérience"Entraineur des Canonniers de Toulon Junior
Si l'actualité du week-end était plutôt du côté des Seniors, il n'est pas trop tard pour revenir sur la belle finale Junior de cette année. Après les interviews de Bruno Lacam-Caron et Anthony Mahoungou pour avoir le ressenti côté Flash, nous avons tourné notre micro plein sud et plus précisement vers Cyril Irroy, coach des Canonniers de Toulon Junior.
Avant d'échanger sur votre finale, revenons sur votre saison régulière où vous avez fini avec une fiche parfaite.
Je partirais même d’avant la saison régulière et je parlerais des 3 matchs de pré-saison qui ont été très intéressants ; en effet on a rencontré les Argonautes, les Iron Masks et les Dauphins et cela nous a permis d’être compétitifs et de mettre en place le système de jeu de l’équipe. Les années précédentes on avait eu un temps de rodage sur les premiers matches « officiels » mais là on a pu le faire sur la pré-saison et c’est vraiment un plus. Nous avons ensuite disputé le championnat au sein d’une poule relevée entre des Dauphins qui sortaient de deux finales Junior consécutives, des Argonautes toujours solides et surtout j’étais très inquiet vis à vis des Iron Mask qui possèdent une équipe avec de solides arguments et des joueurs importants en Equipe de France Junior comme le QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. Joachim Torelli ou le coureur Jason Lengudiana ou Antoine My qui a fait la campagne d’Austin. Mais au final on a bien su poser notre jeu et le bilan a été positif puisque l’on a enchainé 6 victoires en 6 matchs même si cela a été compliqué sur certaines rencontres. Ce bilan c’est le résultat du travail, de la discipline et de la rigueur mise en place… mais aussi d’un pari qui s’est révélé payant et qui a consisté à faire monter les Cadet2 en Junior pour étoffer le groupe dès lors qu’ils avaient une année de foot dans les jambes.
En playoffs, vous avez battu les Ours de Toulouse et les Iron Mask de Cannes. Ces deux matchs ont été assez différents n’est-ce pas ?
Disons que Toulouse n’avait pas eu la chance d’avoir une saison comme la nôtre avec beaucoup de challenge et de rythme ; dans leur poule ils ont sans cesse joué Pessac et même s’ils ont une très bonne équipe c’était difficile pour eux de garder la motivation et d’aborder les playoffs en ayant un rythme de compétition. Concernant les Iron Mask, c’était notre 4ème match de la saison donc on les connaissait très bien et Philippe Gardent (coordinateur Défensif) a su parfaitement s’ajuster et mettre en place une solide défense. En attaque, nous avons saisi toutes les opportunités de marquer et avons su conserver un rythme et une exécution supérieure à la leur durant toute la rencontre. Ceci dit le score final ne reflète pas le niveau des Iron Mask qui sont une très bonne équipe. L’arrivée dans notre groupe d’Etienne Roudel et Maxime Durand-Gasselin ont aussi fait du bien à l’équipe car après leur saison avec les Seniors ils sont revenus en Junior pour les playoffs et ont apporté leur expérience et ainsi soulagé leurs partenaires.
Malgré la défaite en finale, vous avez opposé une solide résistance au Flash. Quel est le sentiment qui reste sur ce match ?
Le Flash arrivait avec un niveau de confiance plus élevé que nous car même si on était tous deux invaincus, eux avaient gagné largement l’an dernier la finale Junior alors que nous avions perdu en playoffs ce qui les plaçait donc comme favoris; mais dans un sens on était sans pression et ce n’était pas plus mal. Nous avons un groupe plus restreint qu’eux donc nous avons dû faire pas mal de double plateau et miser sur la qualité et la vitesse de notre exécution en attaque. Nous avons tenu le défi physique sur un peu plus de 3 quart-temps mais avons manqué d’expérience sur certains jeux dans le money time même si leur nombre élevé de fautes nous laissent dans la rencontre. Néanmoins, cette défaite nous a permis d’acquérir de l’expérience et de voir le travail qu’il nous reste à accomplir avec ce groupe pour être en mesure de gagner ce type de rencontre.
Cette saison est pleine de promesses pour vous car vous retrouverez une grosse partie du groupe l’an prochain.
En effet, nous avons un noyau de 23 joueurs qui seront encore éligibles l’an prochain et seulement 4 Juniors qui montent en Senior. Nous allons poursuivre notre travail avec ce groupe et l’étoffer avec des cadets 2 supplémentaires et une campagne de recrutement que j’espère active et qui nous apportera, je le souhaite d’agréables surprises. Notre objectif pour la saison prochaine est clair, revenir en finale et montrer le soleil à ce trophée qui commence à l’avoir oublié après 8 ans passé dans le nord !
Aux Canonniers vous utilisez beaucoup de double plateau ; c’est une nécessité mais on sent que c’est aussi une volonté. Pourquoi cela ?
En effet, cela fait maintenant plusieurs années que tous nos joueurs ont deux postes. Nous avons fait ce choix dans un premier temps pour apporter une réponse et une solution à notre nombre peu élevé de licenciés mais il s’est avéré avec le temps que tous progressaient et surtout possédaient une meilleure connaissance et une base plus étoffée de la discipline. Je pense qu’Il y a deux approches, ceux qui vont rechercher à spécialiser très tôt en ne recherchant que la performance, et celle dont je suis plus proche qui s’appuie d’avantage sur le développement de l’athlète et sur les fondamentaux de notre discipline. Un jeune sportif a le temps d’apprendre à mieux se connaître et cette polyvalence sera un atout à mon sens pour performer durant le reste de sa carrière