L'équipe de la semaineLes Blue Stars de Marseille
En cette fin de saison, les playoffs nous offrent de beaux week ends. Et c’est sans doute pour lesBlue Stars de Marseille qu’il fut le plus beau !
Avec deux victoires à l’extérieur (Sur les Servals en D3 et les Gones en U19) les Provençaux ont démontré qu’ils n’ont aujourd’hui plus rien à envier aux clubs du quatuor historique de la région (Dauphins/Iron Mask/Canonniers /Argonautes). Le vent en poupe depuis deux ans, le club a su attirer les compétences pour construire dans la durée. Au cœur de ce projet une des légendes du foot US français : Cedric Cotar qui a bien voulu nous accorder quelques moments pour faire le point…
- Quel est ton rôle au club ?
- Au même titre que Philippe Gardent l’an dernier je suis arrivé au club comme consultant. L’objectif étant de former les coachs du club et de donner une cohérence à toutes les sections du club. Tout le monde a ainsi un vocabulaire commun, une base commune pour la structure des entrainements, une manière de coacher partagée. C’est un travail qui veut impacter le club sur le long terme. Je dois amener des solutions au club et aux entraineurs de toutes les sections. De plus je coordonne l’activité de l’équipe senior et depuis quelques matchs je suis de retour sur le terrain comme joueur.
- Comment s’est passé cette victoire très nette à Clermont (24-0)
- Ce ne fut pas si facile que l’indique le score. Nous n’avons marqué le premier TD qu’en second quart temps et sur une action de la défense (fumble recouvert pour un touché). Le début du match a été d’ailleurs très défensif et on a eu du mal à poser notre jeu plutôt basé sur des gains courts à la passe de type « West Coast ». On a eu à jouer pas mal de 3ème et long et ce n’est pas notre force, notre jeu, ce genre de situation. Mais on a été patient et on a su capitaliser sur leurs erreurs. En toute fin de première mi-temps on s’est retrouvé avec la balle et on a essayé de faire un drive en no huddle comme on l’avait travaillé à l’entrainement et avec un peu de réussite on a marqué. Ces deux touchés d’avance à la mi-temps étaient donc assez inespérés mais ont mis la pression sur les Servals. Plus habitués à jouer en puissance et avec pas mal de postes en double plateau, ils ont dû prendre des risques après la pause et on a pu en profiter en les interceptant 4 fois.
- La suite c’est le match de la montée, la finale Sud contre Toulon, que t’inspirent les Canonniers ?
- Ce sera notre 4ème match de la saison contre eux (les deux matchs de poules plus leur rencontre de Coupe PACA en début de saison) il n’y aura donc pas de surprise. Ils connaissent notre jeu, on connait le leur. Je ne suis pas étonné que l’on se retrouve, pour être franc je m’y attendais depuis le début de saison. C’est l’équipe qui fera le moins d’erreurs qui gagnera. C’est une équipe solide, physique, bien huilée. Ce sera un match de bon niveau je pense.
- Tu as donc remis le casque ?
- Oui. Ce n’était pas prévu au départ mais on a eu plusieurs blessures en ligne défensive. Le virus de la compétition a été trop fort et on avait besoin de moi… Je joue aussi un peu en ligne offensive. En tout cas je n’ai pas repris le casque pour faire de la figuration. Maintenant que je suis là j’ai bien l’intention d’aller au bout, jusqu’au titre ! Même si l’objectif de la saison est la montée, si on est en finale on fera tout pour la gagner.
- Vous avez un QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. import ce n’était pas prévu non ?
- Oui notre jeune QB français Vincent Oracz s’est blessé au genou et on a dû prendre une décision à la dernière minute. Pour atteindre l’objectif de la montée on avait besoin d’un QB. On a pu recruter Elijah Freeman qui connaissait le football français (il a passé une saison aux Gaulois). Il a un bon bras, il peut aussi courir, il est rapide. Il a besoin parfois d’être cadré car il peut prendre un peu trop de risques parfois mais il fait une très bonne saison avec nous.
- Tu interviens aussi chez les juniors. Tu étais à Lyon ?
- Oui. Côté U19 j’ai un peu le rôle d’un coach « extérieur ». Je donne à Luc Chatel mon point de vue, mon avis, j’essaie de lui donner des pistes, des solutions. Ce match contre les Gones n’était pas gagné d’avance. On avait 6 titulaires blessés ou absents. C’est notre défense qui a fait le différence avec notamment 4 interceptionsInterception
passe du QB rattrapée par un défenseur (un adversaire).. L’attaque des Gones, qui joue en shotgunShotgun
(fusil de chasse) formation d'attaque qui consiste à placer le QB en position reculée derrière son centre et à aligner 4 (ou plus) receveurs écartés. Utilisée dans l'optique de faire une passe., a aussi eu pas mal de soucis avec de nombreux snapsSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB. ratés ce qui nous a bien aidé je dois l’avouer.
- Vous retrouvez comme l’an passé le Flash à la Courneuve pour la demie finale…
- Oui a va être intéressant. On sait que cette fois on ne pourra pas les surprendre. L’an dernier je pense qu’ils ne s’attendaient pas à ce que l’on puisse venir l’emporter chez eux, ça a joué pour nous mais là l’effet de surprise ne jouera pas. On connait la force du Flash, lorsqu’il y a des matchs couperets ils sont au rendez-vous. De plus nous n’avons pas forcément une équipe aussi forte que l’an dernier. On a perdu de grosses personnalités passées en senior dont les frères Fargeon . Mais on jouera à fond, en espérant qu’ils feront quelques erreurs sur lesquelles on pourra capitaliser.
- Une dernière question plus personnelle : Le football est de retour à Châteauroux avec les Sabres, cela te fait plaisir ?
- Oui ça fait plaisir. Je suis allé les voir lors de la période des Fêtes. C’est une bonne nouvelle pour le football. Ils faut qu’ils se structurent mais il y a déjà de bonnes bases. La mairie les soutient et on voit que certains acquis du temps des Orcs sont restés. Ils ont de bons résultats.