Flag - Lionel Friederich : "Le flag en France progresse !" (1/3)Première partie de notre entretien avec l'entraineur de l'équipe de France de Flag

Lionel Friederich
Lionel Friederich
le 09/07/2012 à 18:35 par François-Noël Martin

Comme vous avez pu le lire sur FA.com, l’actualité flag a été très chargée ce mois de juin, avec les finales de conférence, la finale nationale et le stage de préparation de l’équipe de France pour la Coupe du Monde, qui aura lieu du 16 au 19 août à Goteborg, en Suède. Nous avons rencontré Lionel Friederich, en charge des équipes de France féminine et masculine de flag, qui a bien voulu nous parler de ces différents évènements passés et à venir. Nous sommes tout d’abord revenus sur le championnat de France 2012 qui vient de s'achever.

 

Tout d’abord, quelques mots sur les Molosses d’Asnières, champions de France de Flag 2012 ?

Il faut féliciter les Molosses, mais pas uniquement les +18 ! Le travail qui a été fait en interne est vraiment très intéressant puisqu’ils sont non seulement champions de France +18, mais aussi -18 et -15. Ce n’est pas par hasard si une telle équipe est capable de rafler ces trois titres nationaux. Je pense que le travail qu’a réalisé Sylvain Guyot, plus connu sous le nom de Boomer, depuis plusieurs années, a porté ses fruits. Il a réussi à encadrer d’une main de maitre son équipe +18 vers un second titre, après celui remporté il y a deux ans. Et quand on sait qui s’occupe des sections -15 et -18, Taliane Mackosso et Elisa de Santis Bonneteau qui évoluent en équipe de France, on peut constater que le travail qu’ils ont accompli est très intéressant. De mon point de vue, les Molosses ne sont pas prêts de s’arrêter là. Ils sont partis pour une belle série de titres, au moins en +18 avec le renfort des jeunes qui poussent derrière.

 

Tu étais un spectateur très attentif lors de cette finale nationale : qu’as-tu pensé de ce tournoi ?

Tous les ans, on dit que c’est le tournoi le plus élevé au niveau technique, tactique et même physique, et c’est la vérité ! On s’aperçoit chaque année que le flag en France progresse, et pas seulement lors de ce tournoi mais aussi lors des demi-finales, car c’est de moins en moins facile de se qualifier pour les playoffs. Il y a également toujours quelques petites surprises. Cette année, c’était les Sphinx de Pau qui ont réussi à se qualifier pour la finale, et qui ont même terminé quatrième de ce tournoi. Et puis, on a pu s’apercevoir que pour gagner cette finale, il fallait avoir non seulement beaucoup de très bons joueurs, mais aussi d’excellents quaterbacks, comme Sylvain Guyot pour les Molosses, entraineur en équipe de France, ou Yann Soler pour les Spartiates qui a été longtemps coach en équipe de France. Il y avait des joueurs magnifiques. Sur cette finale, on a pu se rendre compte qu’il y avait plein de joueurs qui ne faisaient que du flag tout au long de l’année. C’est aussi le signe que cette discipline commence à prendre une place importante en France. Si on veut faire du flag, au moins au haut niveau, il faut vraiment s’entrainer au quotidien. Ce n’est plus un sport de détente comme beaucoup de personnes ont encore tendance à le penser.

 

Lors du championnat d'Europe à Thonon-les-Bains
Lors du championnat d'Europe à Thonon-les-Bains

Qu’est-ce que tu as aimé ou moins aimé dans cette édition 2012 du championnat de France de Flag ?

J’ai bien aimé les deux phases que la commission flag a bien voulu mettre en place. Une première un peu plus régionale permettant aux gens de se regrouper, de jouer un peu ensemble, de trouver leurs marques sans avoir l’obligation de faire de grands déplacements. Et une seconde phase plus portée sur l’objectif de faire des résultats. Ensuite, il y a le fait que le flag se propage de plus en plus vers le Sud : au Sud-Est avec les Argonautes et les Canonniers par exemple, et avec un vrai championnat au Sud-Ouest lancé par Nadia Doucouré, qui est responsable de cette région et qui a réussi à regrouper trois-quatre équipes, dont les Sphinx de Pau qui ont réalisé une très belle saison. Il faut souligner que plus il y aura d’équipes, moins les déplacements seront longs et plus on pourra passer du bon temps les week-ends pendant ce championnat de France de flag. Je pense que les gens l’oublient un peu trop en disant qu’il y a trop de déplacements : oui, il y en a trop car eux-mêmes ne s’inscrivent pas. Avec eux, il y aura plus d’équipes et un championnat bien plus efficace.

 

Beaucoup de joueurs ont témoigné, sur notre site et chez nos confrères, de la hausse du niveau de jeu en France cette année. Partages-tu leurs avis ?

Oui, c’est certain ! Comme j’ai pu le dire auparavant, les gens font maintenant du flag parce qu’il y a du haut niveau. Ce n’est pas par défaut qu’ils le pratiquent, mais parce que ça les intéresse. Les joueurs s’entrainent plusieurs fois par semaine pour ça, avec des séances spécifiques. Je pense notamment aux Taureaux qui ont un programme très intéressant et qui sont en progression depuis plusieurs années. Plus ça va et plus le flag prend une place à part entière au sein de la fédération. Aujourd’hui, la grande majorité des joueurs ne font plus du flag et du football américain en parallèle, mais soit l’un soit l’autre. Cela nous permet d’avoir plus de potentiel. Ils s’investissent vraiment là-dedans, et s’entrainent avec l’espoir de remporter des titres nationaux et d’être sélectionnés en équipe de France. Les capacités athlétiques de chacun deviennent meilleures à force d’entrainement. On retrouve forcément les meilleurs sur les finales et on s‘aperçoit que le niveau a monté à une vitesse remarquable ! Cela laisse augurer que, dans quelques années, on puisse être encore plus compétitifs sur la scène internationale et qu’on puisse enfin regagner le titre qui est cher à notre cœur, celui de champion d’Europe et battre nos meilleurs ennemis Danois. Le championnat du Monde est certes très intéressant, mais être la meilleure équipe d’Europe, c’est avoir de fortes probabilités d’être la meilleure équipe mondiale, puisqu’on se rend compte que sur les dernières finales de ce championnat du Monde, une équipe européenne était toujours présente.

 

Dans la suite de l'entretien que nous publierons demain, Lionel Friederich nous parlera de l'encadrement des équipes de France et du stage de préparation pour la Coupe du Monde.

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 Nous ne pouvons pas courir. Nous ne pouvons pas passer. Nous ne pouvons pas stopper la course. Nous ne pouvons pas stopper la passe. Nous ne pouvons pas botter. En dehors de ça, nous ne sommes juste pas une très bonne équipe de football en ce moment.  – Bruce Coslett, ancien joueur des Jets de New York

En VO :  We can't run. We can't pass. We can't stop the run. We can't stop the pass. We can't kick. Other than that, we're just not a very good football team right now. 

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