Kevin Mwamba : « Cette saison est à nous ! »
Avec une saison parfaite (13 victoires pour 0 défaite), l’équipe du Flash Junior a marqué les esprits et a inscrit une nouvelle ligne au long palmarès du club de la Courneuve. Kevin Mwamba, l’un des receveurs de l’équipe, revient sur le titre de champion de France décroché ce week-end, et loin d’être rassasié, affiche déjà de nobles ambitions. Interview !
Kévin, enfin champion pourrait-on dire ?
Ca fait du bien, j’attends ça depuis mon arrivée en juniors. Les deux dernières années, on avait été éliminé au premier tour des Playoffs. C’est mon premier titre avec le Flash. En cadet, on avait perdu en finale contre les Dauphins de Nice alors qu’on était invaincu auparavant.
La rencontre de ce week-end était un peu une revanche ?
On va dire qu’une petite partie de moi voulait que cela soit une revanche mais finalement peu importe que cela soit contre les Dapuhins ou les Canonniers que l’on ait gagné le titre.
Le score 66-6 laisse à penser que vous avez survolé cette finale ?
C’est vrai qu’on peut dire qu’il n’y a pas eu trop de match. Mais tout ceci est le fait qu’on a travaillé dur dans tous les secteurs du jeu. C’est le résultat de tout ce que nous avons enduré depuis le début de la saison. En face, pour moi, il n’y avait pas grand monde.
Le fait d’avoir réalisé une saison parfaite est une satisfaction supplémentaire…
Forcément. Ce n’est pas tous les ans que l’on peut voir ça en France et en Junior. Tout au long de la saison, on s’est dit que l’on voulait marquer le foot junior, laisser une trace, et c’est ce que nous avons fait.
Comment l’expliques-tu ?
Certains joueurs comme Anthony Mahoungou, Drame « Minidou » et des J1, des J2 et surtout beaucoup de J3 jouent ensemble depuis leurs années Cadet. Yoan Boireau, Mamoudou, « l’animal » et moi nous connaissons depuis longtemps et cela a créé une cohésion de groupe.
Ta saison, tu l’estimes parfaite aussi ?
Non, je ne peux pas dire ça car sur certains matches, il y avait beaucoup de choses qui manquaient. Ma saison a été honorable, on va dire. Si je ne me trompe pas c’est 21 catches pour 10 TD et au moins 200 yards à la réception. Je n’oublierai pas un kick-off return de 40 yards également. Cette saison est meilleure que la précédente mais j’aurais pu encore faire mieux.
Vous avez préparé la demi-finale et la finale lors d’un stage en Pologne en avril, cela a dû également renforcer cet esprit de groupe ?
Nous avons passé une semaine là-bas. Bien que certains de nos joueurs aient été en stage avec l’équipe de France, cela n’a posé aucun problème parce que nous avons pu partager notre expérience très facilement avec eux et ils sont rentrés dans le bain, ils n’ont pas été mis à l’écart. Cela a fédéré notre groupe.
Parle nous un peu de ce stage…
Le Flash avait un contact là-bas et on avait deux « practices » : un le matin et un le soir en commun avec une équipe locale. C’était très sympa. Le niveau était inférieur à celui de la France mais il y avait quand même quelques bonnes individualités. On cherchait vraiment à renforcer la cohésion de notre groupe en partageant quelque chose pendant une semaine. On a beaucoup ri du matin au soir et c’est une expérience qu’on ne pourra pas oublier.
C’était une façon aussi de se rapprocher des coaches ?
Effectivement, en passant autant de temps avec eux, la communication entre nous s’est améliorée. Cela nous a vraiment aidé. Tout au long de la saison ils ont été présents et ont pris à cœur leur rôle. Avec ce stage, ils ont pu peaufiner beaucoup de choses.
Avoir éliminé les doubles-tenants du titre en demi-finale, c’était particulier aussi…
On voulait mettre les choses au clair et faire comprendre à tout le monde que nous n’étions pas une équipe de saison régulière comme on a pu l’entendre parfois. Le fait d’avoir battu les doubles champions en titre a mis les choses au point sur le terrain. Le Flash s’était pour certains éteint ; on n’a pas parlé, on a prouvé les choses sur le terrain.
A quel moment vous êtes-vous dit : « C’est notre saison » ?
Vers la fin de la saison régulière : on a réalisé un 72-00 contre les Caïmans et on a laminé les Météores alors que le match aller avait été très compliqué (8-6). Et puis, il y a eu le premier match des Playoffs contre les Cougars : sans être prétentieux, mettre un 40 à 6 en playoffs ça veut dire quelque chose quand même ! C’est à ce moment là que l’on a pu se dire : « Cette saison est à nous ! ».
Que retiendras-tu de cette saison ?
Les années Juniors, on ne peut pas les oublier. Les coaches, les potes… Je les considérais déjà comme ma famille, mais là ! C’est tout simplement magnifique : on a gagné le titre, on a marqué l’histoire.
Comment vois-tu ce passage en séniors : compliqué, logique ?
Comme on a pu nous le dire, on monte. Personnellement j’espère avoir du temps de jeu parce que je n’ai pas envie de « chauffer le banc ». Peu importe mon rôle mais j’aimerais déjà aider l’équipe Elite à gagner un autre titre cette année. D’autres juniors seront avec moi comme Yoan Boireau, David Sulubag, Mamoudou Doumbouya, Jason Aguemon. Je pense vraiment qu’en étant champions de France juniors, on peut leur apporter un peu de jus ; l’équipe Elite est cette année un peu dans une phase difficile. Ils étaient présents pendant notre finale et cela leur a fait plaisir de nous voir gagner et de savoir que l’on monte aussi. C’est à nous de nous entraîner pour avoir du temps de jeu et gagner notre place sur le terrain.