La parole à Samyr Hamoudi et aux frêres LapiosInterviews à la suite de Flash - Spartiates

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le 15/05/2011 à 17:50 par Thomas Deligny

 

Un duel fratricide 

 

On aura pu voir deux matches hier lors de la rencontre entre la Courneuve et Amiens. Outre l’opposition entre le Flash et les Spartiates, les frères Thomas et Mathieu Lapios, tous les deux receveurs dans leur équipe respective, avaient à cœur de remporter leur duel à distance.

« Au niveau familial, c’était un gros enjeu parce que Thomas n’avait pas pu jouer le premier match à Amiens. On en parlait donc depuis pas mal de temps. Sur le plan sportif, il y avait un petit « contentieux » à régler, on va dire », commence le plus jeune des deux frères. Les Spartiates auraient « voulu gagner pour terminer deuxièmes de leur poule ». Ils seront obligés de battre les Black Panthers le WE prochain pour se qualifier pour les Play-offs.

Le Flash jouait quant à lui, sans pression : « On n’avait vraiment aucun enjeu mais bon cela reste quand même les Spartiates ! On est sûr de terminer premiers et c’est le principal », explique Thomas. Un avantage à ajouter à la qualité du banc de la Courneuve. « Au début de la saison, il nous manquait toujours quelqu’un, là on avait l’équipe au complet et tous nos OL. Ca s’est beaucoup senti, surtout à la course », ajoute le receveur du Flash qui ne souhaite cependant pas s’avancer sur la suite des événements : « On ne va pas parler de la fin de saison parce que ça porte la poisse ! ». Il reconnaît néanmoins que ses adversaires « avaient beaucoup de pertes apparemment » avant d’ajouter en plaisantant que « l’avantage psychologique face à eux, on l’a depuis toujours ! »

Incapables d’emballer le match puis de revenir au score, les Spartiates pensaient « pouvoir se servir du match d’Innsbrück comme d’un tremplin, et je ne sais vraiment pas ce qu’il s’est passé ce soir », regrette Mathieu. « Je ne pense que le match d’Eurobowl était dans les têtes mais plus dans les jambes ». Malgré la « rouste » prise en Autriche (41-6) le week-end dernier, le « kick returner » d’Amiens estime néanmoins que « le groupe a acquis beaucoup d’expérience ». Il en aura besoin pour le prochain match décisif.

En attendant il analyse la performance de son frère, qui aurait pu marquer un TD en premier mi-temps : « Il avait Nuno (Dos Santos) en face de lui qui est un bon DB, alors ça n’a pas dû être trop facile pour lui. Il a eu deux balles mais Nuno était dessus. Je n’ai pas trop regardé mais je pense qu’il a fait un bon match dans l’ensemble  ». Il termine par son autocritique : « Personnellement, j’ai pas mal de choses à travailler même si j’ai attrapé quelques balles. ». Il lui reste peu de temps pour « travailler ses relances » et espérer ainsi défier à nouveau son frère, pourquoi pas en finale du championnat, le 18 juin, au stade Charléty. 

 

Samyr Hamoudi : « La victoire de tout un groupe »

Eloigné des terrains depuis un an, Samyr Hamoudi a fait son retour hier contre les Spartiates. Heureux de la dynamique de victoires du Flash, il est certain de reconquérir le Casque de Diamant, laissé entre les mains de ses adversaires du soir l’an dernier.

 

Samyr Hamoudi à la relance
Samyr Hamoudi à la relance (Thomas Deligny, FA.com)

FootballAmericain.com : Cela faisait longtemps que l’on ne vous avait pas revu sur un terrain ?

Samyr Hamoudi : Oui, la dernière fois c’était lors de la finale l’an dernier, contre les Spartiates. Entre les blessures (élongation à la cuisse et une grosse tendinite au tendon rotulien) et le travail… Maintenant ça y est, les blessures sont terminées, je suis de retour.

 

FA.com : Un TD marqué, c’est la soirée parfaite ?

S.H. : Je suis plus content pour l’équipe. Honnêtement le TD, c’est pas mon délire. J’aurais préféré avoir un peu plus de terrain pour aller au contact. Je reviens à la fin du chemin donc c’est plus la victoire du groupe qui me fait plaisir que les petites statistiques personnelles.

 

FA.com : Un chemin vers un nouveau titre ?

Samyr Hamoudi : Y a plutôt intérêt. C’est pour cela que l’on travaille depuis le début de l’année. L’équipe commence à revenir au complet même s’il manque encore 2 ou 3 joueurs.

 

FA.com : Ce match vous a permis de mettre en place vos jeux ?

S.H. : Oui, même si l’on sait que les Spartiates étaient pas mal diminués. Nous avons bien tourné, on a bien préparé nos jeux. Je pense que c’est aussi la différence entre une équipe qui a un bon coaching staff comme nous avons cette année, et eux qui subissent un peu ce que nous avons vécu l’année dernière. Ils n’ont pas de « vrai » coaching staff, alors c’est difficile. Quand tout va bien, ça roule, mais quand ça va mal et qu’il y a un petit grain dans la machine, ça devient vraiment compliqué.

 

FA.com : Psychologiquement, vous avez…

S.H. : (Il coupe) On a toujours eu l’ascendant sur les Spartiates. On n’a jamais eu de complexe d’infériorité, je pense que ce sont eux qui l’ont. Nous, on joue notre jeu. On sait globalement que si on est bien préparé et que l’on joue notre jeu on est meilleur que n’importe quelle équipe en France.

 

FA.com : Vous semblez très confiants pour la suite…

S.H. : On est assuré de terminer premiers mais cela ne nous empêchera pas de gagner notre dernier match. On s’était déjà retrouvé dans la même situation il y a trois ou quatre ans je crois, avec les Templiers qui pouvaient être qualifiés si l’on battait les Spartiates en fin de saison. Tout le monde disait qu’on allait se coucher… C’est pas du tout la philosophie de la maison : on battra l’équipe que l’on jouera.

 

FA.com : Recevoir la demi-finale de Play-offs au stade Géo André, c’était vraiment important ?

S.H. : Ca faisait très longtemps que l’on avait pas joué à la maison. Le dernier match ici, c’était il y a trois mois. Tous les joueurs étaient heureux de se retrouver sur notre terrain. Cela nous faisait d’autant plaisir qu’il y avait du public ce soir. On a encore un match à domicile contre les Centaures la semaine prochaine et une rencontre de play-offs. C’est génial de terminer avec trois matches à domicile.

 

FA.com : Les Centaures, c’est vraiment la surprise cette année ?

S.H. : Pas tant que ça. Je les respecte énormément car c’est une équipe qui a pris le temps de se construire. Je suis bien placé pour savoir qu’ils ont bien bossé car je suis resté en contact avec Philippe Gardent qui leur a donné un gros coup de main à l’intersaison. Il m’a dit qu’il y avait beaucoup de potentiel, que le club était bien structuré, bien géré. Ce n’est donc pas surprenant. Leur effectif est peut-être un peu limité, ça pourrait leur jouer des tours sur le long terme mais j’ai l’impression que le club travaille avec les jeunes.

 

FA.com : Un peu à l’image du Flash ?

S.H. : Il y a beaucoup de clubs qui commencent effectivement à calquer le modèle que l’on a essayé de mettre en place depuis vingt ans. On voit les Cougars qui ont eu pas mal de malchance cette année : leur équipe est basée sur toute leur génération cadet qui s’est développée. Les Templiers ont tenté de faire ça même si c’est un peu plus difficile. Toutes les équipes se rendent compte que, de toute façon, ce n’est pas en faisant du mercenariat que l’on y arrivera en Elite. Ce système n’assure pas la pérennité du club de toute façon.

FA.com : Merci beaucoup et à bientôt sur les terrains Elite. 

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 Messieurs, nous sommes devant, mais on ne sait jamais ce que ces joueurs de Cumberland ont dans leurs tripes. Donc dans la deuxième mi-temps, cognez les proprement et cognez les fort, ne baissez pas de régime.  – John Heisman, coach, Georgia Tech son équipe menait 120-0 à le mi-temps, score final 222-0.

En VO :  Men, we're in front, but you never know what those Cumberland players have up their sleeves. So, in the second half, go out and hit 'em clean and hit 'em hard. Don't let up. 

Citation décalée proposée par micky pour 10 Bzh. Suggérer une citation réelle ou fictive pour 10 Bzh !