Le bilan de l'Euro Junior 2L’expérience des joueurs

Les bleuets vice-champions
Les bleuets vice-champions
le 11/09/2011 à 20:45 par Thomas Deligny

Trois joueurs de l’EDF junior ont bien voulu nous parler de leur tournoi. Nous avons demandé à Florian Rabel, Yoan Boireau et Nicolas Khandar de s’exprimer sur un match en particulier, de nous livrer leurs impressions sur leur prestation et enfin sur ce qu’il retenait de cette édition 2011.  

 

Florian Rabel (9)
Florian Rabel (9) (Site internet EJC 2011)

Espagne – France (6-55) : Florian Rabel (WR)

Pour un match d’ouverture, cela s’est plutôt bien passé. On ne pensait pas s’imposer sur ce score là. Cela aurait pu être un match piège mais on a été concentrés dès le début. Les coaches nous avaient mis la pression : c’était le premier match, il fallait bien rentrer dedans. On a fait une très bonne première mi-temps : à la pause on menait 41-0. Après, on s’est un peu relâché mais cela reste très positif. Il y a eu beaucoup de scoreurs différents : presque tous les joueurs offensifs ont marqué.

Nos adversaires étaient peut-être un peu fatigués de leur premier match contre la Suède ou on est peut-être un peu trop bien rentrés dans la rencontre. Il doit y avoir un peu des deux. Cela nous a lancés dans la compétition.

Le stage d’une semaine à Boldouris nous avaient bien préparés physiquement mais également à la chaleur et nous n’en avons du coup pas souffert. On est arrivé en Espagne et il faisait la même température donc ça allait.

J’ai obtenu le titre de MVP sur ce match mais j’ai été très étonné. Je n’y croyais pas quand on me l’a annoncé. J’ai marqué un essai et fait des bons blocs mais je ne pensais sincèrement pas l’avoir. Concernant mon TD, le catch n’était pas très simple à faire car le DB était sur moi et m’a plaqué en même temps que je captais la balle. J’ai reçu un ballon par match sur les trois matches.

Je retiendrai quand même la défaite en finale. Ca reste en travers de la gorge d’autant qu’on menait à la mi-temps.  Quand on arrive en finale, c’est pour la gagner. Quand on sait qu’on est sur le podium, on ne pense plus qu’au titre.

 

 

Yoan Boireau
Yoan Boireau (Site internet EJC 2011)

France – Suède (21-14) : Yoan Boireau (WR)

C’était un gros match, celui que tout le monde attendait. On a mené, été mené par la suite, mais personne n’a rien lâché.  Comparé à la même situation en club où on peut baisser la tête, là on s’est tous soutenus. Cela fait trois ans que l’on perd contre cette équipe et l’envie de gagner nous a stimulés. Personne ne voulait abandonner mais montrer que l’équipe avait faim. Quand les suédois menaient, ils nous regardaient en pensant qu’ils allaient gagner et on ne voulait pas laisser passer ça.

Les coaches nous ont fait comprendre qu’il ne fallait rien lâcher, que si l’un d’entre nous lâchait, tous lâcheraient. C’est ce qui nous a permis de revenir au score. Personnellement, sur le kick return (de 75 yards), c’est ce que je me suis dit. J’ai pensé qu’il fallait absolument que l’on revienne. Remonter la motivation des joueurs, ça m’a fait plaisir.

De cet euro, je retiendrai plein de choses mais surtout la notion d’équipe. Au fur et à mesure du stage, je me suis dit que nous formions une équipe et que nous pouvions réaliser quelque chose. Le coaching-staff a toujours été là pour nous booster. On est obligé d’avoir un peu de regrets concernant la finale même si au fond on a fait un beau tournoi. On menait quand même à la mi-temps !  

 

 

Nicolas Khandar (4)
Nicolas Khandar (4) (Site internet EJC 2011)

Autriche – France (24-14) : Nicolas Khandar (RB)

Le match a plutôt mal commencé car on a pris 10 points dès le début du match. On s’est vite pris un TD puis un field goalField Goal (FG)
coup de pied à 3 points effectué le plus souvent en 4ème tentative quand l'attaque a été bloquée. Il est joué depuis l'endroit où la dernière action c'est achevée. En cas de réussite c'est 3 points et engagement. En cas d'échec, la possession change de camp mais il y a deux possibilités : avant le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB.
, la balle était à l'intérieur des 20 yards, on replacera alors la balle sur la ligne des 20 yards ou elle était placée au-delà des 20 yards, on la replacera au même endroit.
car en attaque, on n’est pas rentré directement dans le match. A 10-0, on s’est repris. On a bien drivé et on a réussi à passer deux essais avant la mi-temps. On est rentré aux vestiaires assez confiants en se disant qu’on avait remonté 14 points et que l’on pouvait gagner si l’on restait dans cette dynamique. Je ne sais pas ce qui s’est passé après la pause mais les Autrichiens sont revenus très motivés, nous aussi, mais apparemment ils l’étaient plus que nous. Ils n’ont quand même pas pu marquer dans le troisième quart-temps. Puis des joueurs importants en défense se sont blessés et cela a un peu découragé l’équipe. Dans le quatrième quart on a pris deux TD mais on a été incapable en attaque de répondre. Je ne sais pas comment l’expliquer, j’ai l’impression que l’on a voulu faire des gros jeux mais bon… Nos défenseurs ont longtemps tenu mais c’est normal qu’ils aient craqué car ils ne se sont pas assez reposés.

L’Autriche a mérité sa médaille, c’est une bonne équipe. On attendait là-bas les Allemands, ce sont eux qui avaient le titre. Quand on a vu que lors du premier match les Autrichiens les avaient battus, on a tout de suite su qu’ils battraient le Danemark et iraient en finale. Ils avaient un receveur qui était très influent lorsqu’il rentrait sur le terrain. On sentait sa présence même s’il n’a pas catché toutes les balles. Ils avaient aussi un bon coureur qui était bon sur toutes ses actions.

Le niveau de la compétition était globalement bon. Même l’Espagne était physiquement au niveau mais était trop juste techniquement, ils faisaient de mauvais choix. C’est vrai qu’on s’est focalisé sur la Suède. Cela faisait trois défaites contre eux et on voulait arrêter ça ! On n’a pas lâché car c’était le match à ne pas perdre.

Avant le tournoi, je faisais parti du groupe 3, je voulais faire mes premiers pas en Equipe de France et finalement j’ai fait plus que ça donc je suis content. Cet euro était vraiment une bonne expérience. Je vais surtout retenir l’ambiance dans le groupe.

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 Je suis convaincu que tous les sports deviendront globaux. Un jour, nous aurons sûrement un quarterback d'origine chinoise qui s'appelera Yao Fling.  – Paul Tagliabue (ancien NFL Commissioner)

En VO :  I'm a firm believer that all sports will eventually be global. Someday, we may have a quarterback from China named Yao Fling. 

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