Le Junior Bowl, plus qu’un rassemblement !
Le championnat de France Junior a repris le week-end dernier. La plupart des terrains des clubs de France ont donc accueilli les jeunes venus tenter de succéder aux Spartiates d’Amiens. Mais cette saison a commencé beaucoup plus tôt avec le Junior Bowl, un événement majeur de la saison à plus d’un titre. Olivier Moret, le sélectionneur de l’équipe de France junior nous en explique les tenants et les aboutissants, avec en ligne de mire les prochains championnats du monde à Austin l’été prochain.
Avant même le coup d’envoi de la saison ont été rassemblés les meilleurs Français de leur catégorie à Vichy. C’est dans la ville thermale que s’est tenue mi-octobre la troisième édition du Junior Bowl, « un rassemblement à l’image du tournoi des Lands en Allemagne, et non une Clinic plus technique et tactique », nous explique Olivier Moret. Le sélectionneur de l’équipe de France des juniors se félicite de la collaboration avec les ligues : « Le travail fait en amont, parfois même très tôt fin mai-début juin, par les ligues, est essentiel : nous avons sur un même lieu les meilleurs de la catégorie. Les coaches de position ont aussi à 70% des fiches faites sur ces joueurs, ce qui permet une observation plus pointue. » Mais l’organisateur de l’événement y voit également un autre avantage : « Cela nous évite de superviser des joueurs lors de rencontres où le niveau est parfois décalé et où les systèmes de jeu adoptés sont différents. Nous imposons et travaillons des cahiers de jeu qui ont été débattus autour d’une table : l’évaluation n’en est que meilleure. »
« Les coaches n’étaient pas assignés à une équipe : ils ont tourné sur l’ensemble des formations », précise Olivier Moret. Le résultat est complètement anecdotique : aucune médaille, aucun prix n’est distribué. Seule comptait l’envie de se montrer aux yeux des membres du staff tricolore, « présents au complet », afin de gagner sa place dans l’équipe qui va défendre ses chances aux championnats du monde à Austin l’été prochain et aux Championnats d’Europe en 2013.
Deux tiers de l’effectif des anciennes générations venant des Junior Bowl, le calcul est simple pour les aspirants. Sur les 45 vice-champions d’Europe à Séville en septembre dernier, vingt-et-un sont éligibles pour les futures compétitions. « Cela ne veut pas dire que je vais obligatoirement les reprendre ! », prévient le sélectionneur qui insiste sur la difficulté de trouver un équilibre entre néophytes et anciens. « Avoir des repères, c’est très compliqué d’autant que la moitié de l’équipe pourrait avoir l’expérience sévillane. »
« Entrer dans un processus d’entraînement »
Les vendanges semblent avoir été bonnes avec un cru 2011 prometteur : « On a un vrai plus cette année au niveau des gabarits sur les deux lignes. Soixante-seize joueurs ont été repérés et cela a été difficile de s’arrêter à ce chiffre : nous avons presque un problème de riches mais nous n’allons pas nous en plaindre. La vraie difficulté va être maintenant de n’en retenir qu’une soixantaine pour le stage de février. » D’autant que la qualité est également là avec « des talents qui pourraient être capables d’aller jouer dans des facs américaines d’ici deux ans » et « qui constitueront l’équipe, c’est certain, à condition, dans les deux cas, qu’ils rentrent dans un processus d’entraînement ».
Un point sur lequel le staff a insisté dès le premier soir. « Ne feront l’équipe que ceux qui s’entraînent ! » Certains nés en 1993 sont déjà dans les pôles de formation, les autres, de 1994 et 1995, auront la possibilité de les intégrer l’an prochain. Le message est clair : tous ceux qui emprunteront la voie de l’entraînement et du travail auront leur chance « même si le parcours et le recrutement idéal se fait déjà par le Junior Bowl ! ». La DTN a ainsi donnée pour consigne que les huit formations participant à l’événement ne comptent chacune que huit joueurs nés en 93.
Quant à savoir si le Junior Bowl n’est pas un peu trop tôt dans la saison, Olivier Moret s’en défend : « C’est la seule date où les vacances sont communes ». Le coach remet en cause le calendrier qu’il aimerait faire correspondre à une réalité plus footballistique. « Le championnat Junior est à l’inverse de ce qu’il devrait être : il est beaucoup trop long et comporte trop de coupures, parfois deux à trois semaines entre deux rencontres. Il faut le calquer sur le modèle cadet ou Elite avec une pré-saison beaucoup plus longue et un exercice ramassé pour que certaines équipes puissent entretenir des dynamiques. » Même si les clubs ont des difficultés à organiser toutes les rencontres des différentes catégories, « il faut que les jeunes restent prioritaires ».
Un sparring partner américain ?
Qu’importe, la (longue) saison a commencé : les supervisions de Mathias Torre ou Cyril Irroy dans le sud, de Steeve Guersent ou Laurent Marceline sur les terrains du nord vont se succéder pour préparer les prochaines échéances qui se profilent. Fin février, les Bleuets pourraient se faire les dents contre une high school (du Texas ou de l’Ohio). « Nous sommes toujours en discussion et nous leur avons fait des propositions pour qu’elles viennent nous rencontrer mais il faut que les dates correspondent. On attend leur réponse mais ce n’est pas simple », explique le sélectionneur qui en cas de refus ira chercher une équipe européenne, « l’Allemagne ne faisant pas la coupe du monde, ce serait intéressant ! »
Ensuite, il y aura un stage d’une semaine au mois d’avril et un autre fin juin avant d’aller se frotter aux meilleures nations mondiales à Austin. Le staff avait déjà anticipé la coupe du monde mais pense également à la coupe d’Europe l’année d’après. « On se sert du Junior Bowl pour repérer les joueurs mais nous ne voulons pas jeter en pâture des joueurs sur la première compétition afin qu’ils soient prêts pour la deuxième ». Car pour Olivier Moret, l’important reste, en tant que fin stratège, d’« avoir toujours un coup d’avance ».
Pour être complet, les résultats de la première journée du Championnat Junior à 11 :
Poule A Nord :
Spartiates – Vikings : 64-06Cougars – Gaulois : 25-00 Templiers – Molosses : 00-26
Poule B Nord :
Caïmans – Pionniers : 69-00Flash – Corsaires : 27-00Météores – Gladiateurs : 22-00
Poule A Sud :
Dauphins – Canonniers : 38-06Argonautes – Iron Mask : Non jouéBlue Stars : Exempt
Poule B Sud
Falcons – Aigles : 12-28Centaures – Servals : 00-16Gones : Exempt
Poule CCenter (C)
c'est le joueur de la ligne offensive qui transmet le ballon entre ses jambes au QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. lors du snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB.. Sud :
Ours – Kangourous : 08-00Sphinx – Atlantes : 06-00 (finalement forfaits car pas assez nombreux)Devils – Lions : 38-06
Poule D Sud :
Warriors – Centurions et MFA Hurricanes – Archanges : Pas encore joués