Alexandre Pré : "On a montré qu'on avait notre place"Entraineur des Kangourous de Pessac

Les Kangourous
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le 17/04/2013 à 15:00 par Thomas Depaepe

Afin de débrieffer sur le bon début de saison des Kangourous de Pessac et sur la fin de saison où ils sont toujours en lice pour une place en playoffs, nous avons posé quelques questions à l'entraineur Alexandre Pré.

 

Vous aviez comme objectif le maintien, mais vous êtes désormais à la lutte pour la 4ème place qualificative en playoffs. Comment voyez-vous la fin de saison ?

Nous avons un ratio équilibré pour l’instant et on peut penser que les Centaures ne reviendront pas derrière nous, l’objectif de maintien que l’on s’était donné reste donc tout à fait réalisable. Maintenant c’est évident que l’on regarde aussi vers les playoffs. Dans cette perspective on sait que chaque match sera important car cette saison toutes les équipes se tirent la bourre en Elite et il y a un petit peloton pour les deux dernières places qualificatives. Personnellement je pense que les 3ème et 4ème ne seront connus que lors de la dernière journée et qu'un duel à distance aura lieu jusqu’au bout de la saison régulière.

 

Vous avez deux matchs importants qui s’enchainent contre les Black Panthers et les Dauphins. Le match des Dauphins a-t-il plus de saveur au regard du match aller et du match de barrage d' il y a 2 ans ?

Non, le match face à Nice n’a pas plus d’enjeu que l'autre, toutes les équipes se tiennent et dans mon esprit chaque match à la même valeur. Nous prenons les matchs les un après les autres et donc notre objectif aujourd'hui c’est de l’emporter face aux Black Panthers. On sait que ce sera plus difficile qu’au match aller sur lequel ils étaient arrivés moins préparés du fait des conditions climatiques difficiles pour eux. Ce n’est plus le cas aujourd'hui et les Black Panthers sont vraiment lancés actuellement, ils ont retrouvé la totalité de leur jeu depuis quelques semaines. Il y avait beaucoup d’anxiété sur le match aller de la part de nos joueurs car c’était notre premier match en Elite et Thonon sortait d’une finale. Depuis nous avons pris pas mal d’expérience, le match sera plus « détendu » pour nous. Dans tous les cas, ce sera un match serré.

 

On peut penser que les Black Panthers sont partis pour une remontée en fin de saison. Ils font un peu office d’épouvantail pour beaucoup d’équipes. Comment peut-on les contrer ?

Je pense que l’erreur est d’aller au défi physique avec eux car à ce jeu ils savent vous mettre en défaut. Malgré tout il faut forcément se focaliser sur leur jeu de course, ce qui veut dire mettre du monde dans la boîte. Le risque serait de trop se focaliser sur la course et de laisser le backfield un peu isolé mais j’ai confiance dans nos DBs qui ont beaucoup de qualités et qui sauront gérer. Donc l'objectif pour nous ce sera en premier lieu d'arrêter la course.

 

Le backfield justement a fait forte impression face aux Templiers.

Face aux Templiers on savait que ce serait très difficile de tenir leurs 4 cibles aériennes, mais au final on s’en est plutôt bien sorti et on a bien couvert les 4. Vinny Miroth est vraiment un très bon quarterback et il nous a posé de réels soucis malgré le fait que ses receveurs étaient couverts. Je tiens aussi à souligner que si le backfield est aussi performant c’est aussi grâce à notre trio en ligne défensive qui met beaucoup de pression sur les QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
adverses. Anthony Cherron, Marc Zambon et Arnaud Cumunell sont 3 joueurs qui ont pris une dimension beaucoup plus physique et qui ont su élever leur niveau de jeu cette saison. Il ne faut pas les ignorer.

 

Un autre joueur est important en défense, c’est votre Franco-Américain Ayton Bates. Pouvez-vous nous parler un peu de lui ?

Ayrton est très important sur le terrain mais il est aussi quelqu’un qui nous donne entièrement satisfaction du fait de sa vision de jeu. En tant que SafetySafety
Signifie deux choses différentes :
1- c'est le plaquage du porteur du ballon dans sa propre zone d'en-but. Cela rapporte 2 points à l'équipe qui l'effectue et elle récupère la possession du ballon. L'équipe victime du safety va alors dégager depuis ses 20 yards au moyen d'un botté façon puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire.
.
2- c'est un poste en défense. Le safety est en quelque sorte le dernier rempart. Il tient en quelque sorte le rôle d'un libéro en football européen.
il coordonne beaucoup la défense, lit très bien les tracés et surtout il est un relai essentiel pour moi sur le terrain. Il vient souvent me voir pour faire évoluer des jeux, il adapte le jeu en fonction de son expérience. En clair, c’est un joueur vraiment précieux pour nous.

 

En début de saison, beaucoup se demandaient si vous aviez le niveau pour l'Elite. Heureux d’avoir fait taire ces critiques ?

En effet, certains disaient que l’on était trop dépendant de nos imports et qu’après le départ de Fred Wells on aurait beaucoup de mal. On a montré que l’on avait notre place et que l’on était arrivé en Elite avec derrière nous 2 voire 3 ans de gros boulot, avec une équipe très solidaire. On s’appuie sur des joueurs passés par le Pôle et qui sont restés aux Kangourous pour faire partie de l’équipe numéro 1 en Aquitaine soit parce qu’ils n’avaient pas d’effectif Sénior dans leur club d’origine comme c’est le cas à Sainte-Magne, ou parce qu’ils voulaient jouer à un haut niveau que leur club d'origine ne pouvait leur offrir. Mais ceci dit, il n’y a pas 2 équipes aux Kangourous, il y a une réelle continuité entre les anciens du Pôle et ceux qui ne l’ont pas fait : tout le monde a le même investissement, la même envie… et la même moyenne d’âge.

 

Sur plusieurs matchs votre attaque a eu du mal à driver, et lorsque Jimmy Russell a été diminué par une blessure à la cheville, ça c’est beaucoup ressenti sur votre jeu. Comment analysez-vous votre performance offensive cette saison ?

Lors des défaites contre les Dauphins et le Flash, nous avons joué avec un Jimmy Russell diminué et  on a surtout perdu une grande palette de jeu offensif du fait de sa mobilité réduite. En perdant cette partie de palette tactique ce n’était pas évident pour nous de nous démarquer. Mais le début de match contre les Templiers a montré que l’on avait la capacité de scorer offensivement et qu'on prenait confiance en attaque au fil des matchs. Il reste du travail car personne ne peut nier que Jimmy Russell avait une connexion particulière avec Fred Wells. En perdant sa cible numéro 1, Jimmy a dû s’adapter à de nouvelles cibles. Tout ça prend du temps.

 

Pour finir, Manu Maguet n’est plus sur le bord de touche pour diriger l’attaque en match. Pouvez-vous nous parler de ce changement dans le staff ?

Manu Maguet a pris sa décision après une longue discussion entre nous, c’était une décision logique pour lui de se retirer du collectif senior car il y avait des éléments de frustration chez lui. Mais Manu Maguet n’a pas totalement quitté le staff puisqu’il est présent aux entrainements où il forme le nouveau coordinateur offensif. Il reste le coach des Juniors, sans compter son travail au Pôle.

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 Nous ne pouvons pas courir. Nous ne pouvons pas passer. Nous ne pouvons pas stopper la course. Nous ne pouvons pas stopper la passe. Nous ne pouvons pas botter. En dehors de ça, nous ne sommes juste pas une très bonne équipe de football en ce moment.  – Bruce Coslett, ancien joueur des Jets de New York

En VO :  We can't run. We can't pass. We can't stop the run. We can't stop the pass. We can't kick. Other than that, we're just not a very good football team right now. 

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