Les Jets réalisent l'exploit à FoxboroDestination Pittsburgh pour la finale AFC

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le 17/01/2011 à 03:00 par Pierre-François Flores
Mise à jour du 17/01/2011 à 10:15

Aussi improbable que cela puisse paraitre, les New York Jets sont allés battre les New England Patriots sur leur terrain à Foxboro 28 à 21.

Adapte des conférences de presse provocatrice, Rex Ryan avait affirmé pendant la semaine que Bill Belichick était le meilleur coach de tous les temps. Peut être mais pas ce soir. Sa défense a limité l'attaque des Patriots, habituée à marquer plus de 32 points par match, à 21 points (14 sans le dernier TD désespéré dans la dernière minute).

En attaque, Mark Sanchez a passé pour 3 TDs, comme lors de la victoire lors de la deuxième semaine (28-14).

Foxboro, forteresse imprenable... en saison régulière

Les phases finales sont aussi appelées Second Season parce que tout est remis à plat. Le bilan, les records, les statistiques des 17 premières semaines ne veulent rien dire.
Prenons le fameux record de 28 victoires consécutives à domicile. Il concerne la saison régulière seulement. En playoffs, les Pats y ont perdu leurs deux derniers matchs. En janvier 2010, les Ravens s'y étaient déjà imposés.

Les Patriots n'ont plus gagné un match de playoffs depuis la finale de conférence il y a 3 ans et ont donc perdu 3 fois de suite (Super Bowl XLII, wild card 2009, divisional 2010).

Une performance rare qu'il faut souligner

Pour bien comprendre la performance des Jets, il faut regarder en arrière et chercher des précédents. Jamais, par exemple, une équipe qui avait perdu pendant la saison de 42 points (45 à 3) n'avait ensuite gagné en playoffs (1977, Rams-Vikings +32 points).

Il faut également remonter aux Titans de 2002 pour trouver une équipe qui a battu coup sur coup Peyton Manning et Tom Brady. Mais ce n'était ni en playoffs, ni à l'extérieur les deux fois.

Enfin, Rex Ryan rejoint Barry Switzer comme seuls coachs à avoir conduit son équipe à 2 finales de conférence lors des 2 premières saisons. Mais le second avait hérité de la dynastie des Cowboys dans les années 90 mise en place par Jimmy Johnson.

Un premier quart-temps favorables aux Pats

Lors des 7 premières minutes, les Patriots sont bien dans le match et avancent malgré les schémas défensives adverses. A contrario, Mark Sanchez (16/25, 194 yards et 3 TD) n'ajuste pas ses passes tandis que le jeu au sol peine.

Le premier tournant, au moins psychologique, est l'interception lancée par Tom Brady, la première en 340 tentatives, pour David Harris repris à quelques yards de l'en but par Alge Crumpler.

Les Jets n'arrivent pas à avancer et tentent un field goal de 30 yards que manque Nick Folk. On se dit alors que les occasions de marquer des points ne vont pas être fréquentes que les new yorkais risquent de le regretter.

Mais New England manque aussi des opportunités. Ainsi, la série suivante conclue d'un FGField Goal (FG)
coup de pied à 3 points effectué le plus souvent en 4ème tentative quand l'attaque a été bloquée. Il est joué depuis l'endroit où la dernière action c'est achevée. En cas de réussite c'est 3 points et engagement. En cas d'échec, la possession change de camp mais il y a deux possibilités : avant le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB.
, la balle était à l'intérieur des 20 yards, on replacera alors la balle sur la ligne des 20 yards ou elle était placée au-delà des 20 yards, on la replacera au même endroit.
de 34 yards, auraient dû ramener 7 points sans la passe "droppée" dans la end zoneEnd Zone
Zone d'en-but de 10 yards située de chaque côté du terrain.
par Crumpler.

Le score est de 3-0 après 15 minutes soit 48 à 3 sur les 5 derniers QT entre ces deux équipes. New York n'a pas marqué de TD en première période pour la neuvième fois de suite en playoffs.

Enfin l'attaque des Jets sur les rails, la défense intraitable

New York vient enfin au tableau d'affichage sur une passe de Sanchez de 7 yards pour LaiDainian Tomlinson, 7-3.

Devant au tableau d'affichage, on attend la réaction des n°1 NFL. Mais la défense est impériale et, après l'interception du 1er QT, enchaine les sacksSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain).
: 3 à la mi-temps, 5 sur le match.

La couverture de zone proposée par Mike Pettine et Ryan pose d'énormes problèmes à Tom Brady. Ses receveurs favoris sont mis sous l'éteignoir, que ce soit Wes Welker ou Deion Branch.

A 1 minute de la mi-temps, Bill Belichick décide de feinter le puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire.
pour obtenir le first downFirst Down
1ère tentative. Série de 4 tentatives dont l'attaque dispose pour couvrir un minimun de 10 yards.
. Mais le snap est mal capté par Chung qui manque de perdre le fumbleFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre.
. Les Jets récupèrent la balle en bonne position et proposent un drive express conclut par un TD de Braylon Edwards (15y).

Le score à la mi-temps est de 14 à 3. Les Pats n'avaient encore jamais marqué si peu de points cette saison sur les 30 premières minutes.

Les ajustements de la mi-temps sont encore à l'avantage des Jets qui cèdent rien sur les 2 premiers drives. Sur le troisième, Brady trouve enfin le rythme et ses receveurs. En 8 jeux et 80 yards, les Patriots reviennent à 3 petits points. Le TD est l'oeuvre de Crumpler et converti à 2 points par Sammy Morris.

Sanchez porte l'estocade

Le QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
latino ne se laisse pas impressionner par ce retour des Pats. Il orchestre un drive de 71 yards ponctué par une réception de 58 yards par Jericho Cotchery et conclu par un TD exceptionnel du MVP du Super Bowl XLIII, Santonio Holmes, 21-11.

La défense des Jets aura le dernier mot

Tout est à refaire pour New England mais il reste beaucoup de temps, 13 minutes exactement. Etonnement, la franchise de Boston est calme, mise sur l'attaque au sol et n'accélère pas le jeu. Le chronomètre égraine les minutes et la série en a bientôt consommé 8 quand Brady est une nouvelle fois sacké. Les bénéfices sont doubles pour les Jets. Leur adversaire n'est plus en position de tenter un field goal (il aurait été de 52 yards) et doit donc tenter une difficile 4ème et 13. Mais chose rare, Branch laisse échapper la passe de Brady.

Après un 3-and-out, New England repart à l'assaut de New York. Cette fois, elle engrange les 3 points du FG (Graham, 35 yards).

Il reste 1 minute et 57 secondes, mais le onside kick est recouvert par Antonio Cromartie qui remonte même la balle jusqu'aux 25 yards adverses.

Deux jeux plus tard, Shonn Greene marque un TD de 16 yards alors qu'un first down aurait suffit, 28-14.

La dernière minute permet aux Patriots de marquer un dernier TD (Brady pour Branch 13 yards), mais il est trop tard, le onside kick est récupéré par le Jet Eric Smith.

Destination Pittsburgh : duel de grosses défenses en perspective

Les premières têtes de série out dès le premier match, les N°2 jubilent. Ainsi les Bears vont accueillir la finale NFC tandis que les Steelers celle de l'AFC. Ils vont donc recevoir New York dans ce qui sera également une revanche parfaite de la saison régulière. Les Jets l'avaient en effet emporté à l'extérieur 22 à 17. Ils savent donc mieux que quiconque que rien n'est joué à l'avance. On se réjouit !

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  1 2 3 4 OT Final
New England 3 0 8 10 0 21
New York 0 14 0 14 0 28
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 Quand vous gagnez vous n'avez pas besoin d'ami. Quand vous perdez, vous n'en avez pas.  – Woody Hayes, coach, Ohio State

En VO :  When you're winning, you don't need friends. When you're losing, you don't have any. 

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