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Les Denver Broncos (9-2) ont mené de 24 points à la mi-temps avant d'exploser lors de la deuxième moitié de la rencontre les opposants aux Patriots pour finalement perdre en OT 34 à 31. Cette défaite a choqué tout le monde, y compris les spectateurs du Gillette Stadium qui avaient copieusement sifflé leur équipe au moment de regagner les vestiaires pour le quart d'heure de pause. Car qui aurait pu croire qu'un tel come-back serait possible ? Il faut être honnête, personne. Même en s'appuyant sur les sacro-saintes statistiques, rien ne pouvait le laisser présager. Ni Bill Belichick, ni Tom Brady n'avaient été dans cette situation et Peyton Manning avait gagné 100% de ses 52 matchs lorsqu'il menait d'au moins 22 points.

Alors que s'est-il passé ?

Les pro-Brady plaideront la supériorité incontestables de leur quarterbackQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.. Il faut dire que ses 34 passes complétées sur 50 pour 344 yards et 3 touchdownsTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir) ont rapidement occulté son fumbleFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre. perdu en première mi-temps. Sa qualité de passe laissait rêveur vu les conditions météo. Sa détermination aussi.

Certains mettront en avant la maestria tactique de Bill Belichick face à la timidité de Jack Del Rio. Belichick qui choisit de jouer avec le vent et risque de donner la première possession de la prolongation à Manning ; ou L'homme qui n'aime que les punters gauchers pour le côté perturbant de leurs coups de pied qui vrillent dans "l'autre sens", causant deux fumbles sur le match.

D'autres s'interrogeront sur les difficultés qu'a eu Manning à lancer par temps hostile. Il complète juste 11 passes sur 23 pour 93 yards contre le vent avec une moyenne sur le match de juste 4,2 yards par lancer. Comme contre les Baltimore Ravens en Divisional Playoff l'an dernier, la puissance de son bras dans des conditions climatiques difficiles fait débat. Argument recevable ? Certains pensent déjà que non et argumentent sur la qualité de ses deux passes de touchdowns et de son jeu dans la dernière série égalisatrice. C'est vrai. Mais tout de même, 4,2 yards par lancer est peu. Beaucoup de ses passes étaient mal ajustées, avaient de mauvaises spirales et les rares tentatives pour trouver la profondeur étaient soit trop longues, soit carrément trop courtes comme sur l'interception. Le jeu le plus long par les airs a couvert 31 yards, une screen pass pour Montee Ball.

Une crédibilité entamée

Les Broncos pourraient relativiser en se disant que la tête de l'AFC est encore pour eux, que finalement ils ne perdent que sur un coup du sort. Après tout, ils termineront surement avec 13 victoires et seront "top seed". Ils auront une bye weekBye week
journée de repos en NFL, soit celle forcée pendant la saison régulière, soit celle obtenue en se qualifiant directement pour le deuxième tour des playoffs. pour le premier tour des playoffs puis seront favoris pour le Divisional Round dans leur Mile High.

C'est là que cette cuisante défaite peut s'avérer problématique. Elle va donner à leurs adversaires potentiels une arme cruciale : l'espoir. Car aussi forts qu'ils puissent être, les Broncos ont une faiblesse : leur tendance à gaspiller ce qui leur semble promis. L'an dernier face à Baltimore, ce dimanche contre les Patriots. En clair, ils perdent leur crédibilité et ça, ce n'est pas bon quand on veut aller jusqu'au trophée Lombardi.