Une #HailMary de 61 yards de Rodgers pour Rodgers crucifie les Lions

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Richard Rodgers se détend et capte l'Hail Mary d'Aaron Rodgers (61 yards)
Richard Rodgers se détend et capte l'Hail Mary d'Aaron Rodgers (61 yards)
le 04/12/2015 à 18:39 par Pierre-François Flores

La saison des Lions (4-8) est finie. Aaron Rodgers vient de lancer une passe Avé Maria de 61 yards sur le dernier jeu du match avec 0:00 à l'horloge. A l'arrivée, le TE et ancien basketteur Richard Rodgers saute devant tout le monde et capte des 2 mains le cuir pour une victoire incroyable des Packers (8-4) 27-23. Le QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
de Green Bay (24/36, 273 yards, 2 TD et 1 Int., rating 96.2 ; 4 courses 27 yards 1 TD) réalise son 17ème et plus gros come-back en carrière dans un match qu'il a déclaré être le plus excitant depuis ses 2 Super Bowls. Les Lions menaient encore 20-0 à 25 minutes de la fin.

192 secondes pour tout changer

Avec 3:12 à jouer, A.Rodgers exploite une première erreur des Lions jusque-là impeccable et s'en va marquer un TD de 17 yards. Toute la défense est focalisée sur les receveurs et oublie complètement de surveiller un QB pourtant connu pour s'échapper de la poche.
Juste dix secondes plus tard, alors que Green Bay vient de griller son dernier temps-mort, Matthew Stafford (23/35, 220 yards, 2 TD et 0 Int., rating 102.1) convertit une 3ème-et-12 avec une passe de 29 yards pour TJ Jones. Un first downFirst Down
1ère tentative. Série de 4 tentatives dont l'attaque dispose pour couvrir un minimun de 10 yards.
et les Lions gagnent, mais de first down il n'y aura point. Mangeant l'horloge autant que possible avant de punter, ils ne laissent aux Packers que 23 secondes pour se mettre en position de field goalField Goal (FG)
coup de pied à 3 points effectué le plus souvent en 4ème tentative quand l'attaque a été bloquée. Il est joué depuis l'endroit où la dernière action c'est achevée. En cas de réussite c'est 3 points et engagement. En cas d'échec, la possession change de camp mais il y a deux possibilités : avant le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB.
, la balle était à l'intérieur des 20 yards, on replacera alors la balle sur la ligne des 20 yards ou elle était placée au-delà des 20 yards, on la replacera au même endroit.
Mason Crosby, qui doit déjà ressasser sa tentative manquée de 41 yards en début de 2ème QT, s'échauffe. Les deux premières passes longues de Rodgers sont manquées. Il reste 6 secondes et le ballon est toujours sur les 21 yards de Green Bay.
Place à un jeu improvisé, un de ces jeux qui tourne en eau de boudin dans 99,99% des cas. Passe pour James Jones (19y sa seule réception du match), passe latérale 1, passe latérale 2, Rodgers se retrouve avec le ballon, esseulé, prêt à subir le plaquage de Devin Taylor. Mais le defensive end attrape la grille faciale du QB provoquant une pénalité de 15 yards. Le miracle se met en place.

Un parabole de 70 yards

Le cuir est placé sur les 39 yards des visiteurs. Snap, Rodgers recule, part sur sa gauche, évite un sackSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain).
, repart sur sa droite, avance vers la ligne de scrimmage et passe. Le lancer décrit une parabole d'une hauteur incroyable et sur près de 70 yards. Une nouvelle fois, la défense, focalisée par les receveurs, oublie Richard Rodgers (8 réceptions pour 146 yards, 1 TD) qui fait parler sa détente. Ce dernier avouera plus tard qu'il était sensé faire le ménage pour le WR Davante Adams (4 réceptions pour 21 yards, 1 TD) avant de se rendre compte qu'il pouvait capter la passe.

Un maximum de regrets pour les Lions

Les hommes de Jim Caldwell vont avoir du mal à digérer. Pour quelques centimètres (la main de Taylor touche à peine la grille de Rodgers) le match était gagné et les Lions enlevaient la série (les 2 confrontations de la saison) pour la première fois depuis 1991. Avec un peu plus de concentration, Rodgers ne devait pas capter si facilement le lancer. Mais avec des si...

Leur début de rencontre est parfait avec 17 points en 3 séries. Stafford lance 2 TDs (7 en 2 matchs) en 38 secondes pour son TE Eric Ebron puis pour l'inévitable Calvin Johnson qui se distingue par une magnifique réception à une main. Entre les deux, une interceptionInterception
passe du QB rattrapée par un défenseur (un adversaire).
de Glover Quin, incertain avant le match.
La ligne offensive des Packers, privée de 3 titulaires, peinent à créer des brèches pour James Starks ou John Crockett et à protéger Rodgers qui est sacké 3 fois : une fois par Ezekiel Ansah et 2 par D.Taylor. Après la première série du 3ème quart-temps, durant laquelle nous apprenions que Coldplay serait le groupe phare du show de la mi-temps du Super Bowl 50, Matt Prater ajoute 3 points : 20-0.

Complètement éteints pendant près de 40 minutes en attaque (ils ont gagné moins de 100 yards en 1ère mi-temps), les Packers reprennent enfin vie et sont aidés ... par la chance. Sur une 1ère-et-goal à 8 yards de l'en-but, Starks (9 courses pour 15 yards, 1 fumbleFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre.
) court et Isa Abdul-Quddus force le fumble sur les 5 yards. Le ballon entre dans la end zoneEnd Zone
Zone d'en-but de 10 yards située de chaque côté du terrain.
et Randall Cobb est le plus prompt à s'en saisir. TouchdownTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir)
(*). 20-7.

La réveil de la défense du Wisconsin

Depuis leurs 3 premières possessions, les Lions ne progressent plus à l'image de leur attaque au sol, la pire de la NFL, Ameer Abdullah gagnant la majorité de ses 67 yards (13 courses) en début de match. Le secteur aérien est du coup plus facilement verrouillé et les hommes du DC Dom Capers arrachent enfin un ballon. Le premier en 3 matchs. Julius Peppers sacke Stafford, force le fumble que recouvre Jake Ryan. Trois jeux plus tard, Rodgers se connecte avec Davante Adams pour 8 yards et le 1er TD de sa saison. 20-14. Les Packers qui n'avaient plus marqué depuis près de 70 minutes (4 quart-temps), vient d'inscrire deux TDs en 98 secondes.

Detroit pense avoir fait le plus dur quand leur série de 6'29" se solde par 3 nouveaux points de Prater (42 yards) leur donnant une avance de 9 points, 23-14. Il reste 7 minutes à jouer, vous connaissez la suite. La franchise du Michigan est éliminée. Avec au mieux un bilan de 8-8, elle ne pourra accrocher une des deux places Wild Card.

Quid des Packers ?

Certes la victoire est au bout et la deuxième mi-temps a été de bien meilleure facture que la première. Certes les Packers sont provisoirement 1ers de la NFC Nord et mettent la pression sur les Vikings. Cependant, ils doivent leur salut à une conjonction de faits de match hautement improbables. Qu'aurions-nous lu ou entendu s'il y avait eu une 5ème défaite en 6 matchs ?
Est-ce que ce succès, même miraculeux, peut leur donner un nouvel élan ? Un peu comme les Giants en 2007 après leur victoire contre les Dolphins dans le 1er match londonien. Début de réponse le week-end prochain avec la réception des Dallas Cowboys.


(*) Point de règlement : une progression est possible sur un fumble dans les 3 premiers quart-temps uniquement. Si cette action avait eu lieu dans le dernier quart-temps, la balle aurait été placée à l'endroit du fumble (ici les 5 yards).

Bonus : la vidéo d'un fan dans les tribunes du Ford Field. Appréciez la trajectoire ahurissante de la passe d'Aaron Rodgers

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  1 2 3 4 OT Final
Detroit 17 0 3 3 0 23
Green Bay 0 0 14 13 0 27
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 Personne dans le football ne devrait être appelé un génie. Un génie est un type comme Norman Einstein.  – Joe Theisman, ancien QB des Washington Redskins

En VO :  Nobody in football should be called a genius. A genius is a guy like Norman Einstein. 

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