La Peyton Manning Dépendance

Ben, Peyton et Tom
Ben, Peyton et Tom
le 25/10/2011 à 20:46 par Pierre-François Flores

Depuis toujours, des chroniqueurs, journalistes et maintenant blogueurs ont écrit et écrivent sur l'influence des meilleurs quarterbacks sur leur attaque. Ces avis d'"experts" sont souvent sujets à caution, ne serait-ce que quand ils sont émis par des fans, par définition pas toujours objectifs.

Trois quarterbacks à la loupe

Dans la période actuelle, les QBsQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
les plus influents seraient Peyton Manning (Colts), Ben Roethlisberger (Steelers) et Tom Brady (Patriots). Leurs points communs, ils dirigent leur attaque depuis de nombreuses saisons, ont remporté au moins un Super Bowl mais, et surtout, ont été absents à cause d'une blessure ou d'une suspension. C'est ce dernier point qui va nous permettre de comparer. De fait, cette condition exclue Drew Brees qui n'a jamais été blessé avec les Saints. Il n'en demeure pas moins un immense joueur.
Avec ces 3 superstars aux commandes, les statistiques et les résultats alimentent le débat souvent de façon stérile. Dès lors, on perçoit l'intérêt de regarder la performance de leur équipe en leur absence.

Manning, l'indispensable

Prenons Big Ben. Le QB de Pittsburgh permet à son équipe de gagner 74 des 105 matchs disputés depuis 2004 (70,5%). Absent pour cause de suspension, le bilan des Hommes d'Acier chute à 57,1% (8/14).
Pour Tom Brady, le triple vainqueur et double MVP du Super Bowl, le pourcentage de victoires de son équipe avec lui en passeur est impressionnant : 77,9% soit 116 succès en 149 parties. Mais lors de sa blessure au genou lors de la saison 2008, son équipe a gagné 9 matchs sur 16 (mais avait tout de même râté les playoffs), 10/17 soit 58,8% depuis 2001.
Ces résultats, reflet d'un collectif parfaitement huilé et homogène, sont étonnants. Les résultats sont en recul (-13,4% pour les Steelers et -19,1% pour les Patriots) mais restent positifs. Plus d'une équipe aimerait terminée avec un bilan de 9-7 ! C'est là que le naufrage des Colts cette saison fait plus passer Manning pour un oracle qu'un simple quarterback. Depuis 1998, Indianapolis n'avait pas joué sans son n°18. Le bilan est magistral avec 141 victoires en 208 matchs soit 67,8%. Si le pourcentage est légèrement inférieur à celui de ses deux compères, il n'en demeure pas moins que personne n'a gagné plus de matchs que lui ses 13 dernières années. En son absence, les Colts n'ont aucune victoire en 7 matchs et ce n'est pas fini. C'est leur pire départ depuis 1997 (0-10), saison qui leur avait permis d'avoir le premier tour de Draft et de choisir un certain ... Peyton Manning.

Bien sûr, le naufrage défensif de dimanche contre les Saints ne se résume pas à l'absence du quarterback mais elle influe à n'en pas douter sur tout un groupe, toute une organisation depuis bien longtemps (trop) "Manning dépendant".

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 Il y a deux sortes de coaches, ceux qui viennent de se faire virer, et ceux qui vont se faire virer.  – Bum Phillips, coach, Houston Oilers

En VO :  There are two types of coaches: them that has just been fired and them that are going to be fired. 

Citation décalée proposée par micky pour 10 Bzh. Suggérer une citation réelle ou fictive pour 10 Bzh !