Les affrontements "multiples" au SuperbowlLes 2 victoires des 49ers sur les Bengals

Joe Montana au SB XIII
Joe Montana au SB XIII
le 26/01/2012 à 00:11 par Thomas Depaepe

Depuis que le Superbowl existe (46 ans), nous aurons eu un grand nombre d’affiches uniques ; en effet, on ne compte que 6 finales « revanches » y compris celle de cette année.  Mais la finale de cette année est encore plus rare car elle fait partie des 4 Superbowls « revanches » à l’échelle d’une génération de joueur (disons 7-8 ans entre les 2 matchs).

Afin de faire monter "l'ambiance" avant le Superbowl, voici donc une série de résumés sur tous les mutliples affrontements lors du Superbowl.

 

Hier je vous ai parlé des 3 Superbowls Steelers-Cowboys, aujourd'hui c'est le tour des 2 victoires des 49ers sur les Bengals. Afin d'être plus "ludique", j'ai integré des petites vidéos.

 

Superbowl XVI

Ce Superbowl est le tout premier joué dans le froid du nord des USA puisque c’est dans les faubourgs de Detroit que le match c’est disputé. Le froid n’aura pas joué sur le match vu qu’il c’est disputé à l’intérieur du Pontiac Dome, mais avant le match le cas des 49ers avait fait des embardés inquiétantes et une sortie de route sur le bitume glacé et enneigé qui menait au stade. Aucun joueur de San Francisco n’avait été blessé, mais l’anecdote était sur toutes les lèvres avant la rencontre.

Après un fumbleFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre.
des 49ers neutralisé par une interceptionInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
rattrapée par un défenseur (un adversaire).
sur un ballon de Ken Anderson, le premier TD du match sera signé Joe Montana himself sur un petit yard. Après un fumble du receveur des Bengals Cris Collinsworth sur les 5 yards adverses et une remontée du terrain de 92 yards signée du safetySafety
Signifie deux choses différentes :
1- c'est le plaquage du porteur du ballon dans sa propre zone d'en-but. Cela rapporte 2 points à l'équipe qui l'effectue et elle récupère la possession du ballon. L'équipe victime du safety va alors dégager depuis ses 20 yards au moyen d'un botté façon puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire.
.
2- c'est un poste en défense. Le safety est en quelque sorte le dernier rempart. Il tient en quelque sorte le rôle d'un libéro en football européen.
Eric Cooper, Joe Montana a aggravé la marque en trouvant son fullback Earl Cooper dans l’embut. 14-0, puis bientôt 20-0 après un nouveau fumble des Bengals et deux field-goal des 49ers avant la mi-temps.

De retour des vestiaires, les Bengals vont enfin sortir de l’eau puisque leur défense va limiter les 49ers à 4 yards et 8 jeux offensifs pour tout le 3éme quart… alors qu’offensivement Ken Anderson limitait le score en partant au sol pour le premier TD de Cincinnati. En fin de quart-temps, les Bengals ont cru pouvoir limiter encore davantage le score, mais sur une 4éme tentative et goal le DB Ronnie Lott avait purement et simplement pulvérisé le coureur des Bengals avant même qu’il prenne son envol. Mais malgré ce tournant défensif, Joe Montana n’avait rien fait sur le drive suivant et les Bengals avaient rapidement retrouvé le cuir : cette fois ci ils n’ont pas laissé passer l’occasion de réduire le score lorsque Ross a été trouvé par Anderson sur 4 yards alors que ce dernier  avait été quelque peu oublié par la défense de San Francisco.

La fin de match sera assez pénible pour les fans des Bengals car San Francisco passera un nouveau field-goal, mais surtout Anderson lancera une nouvelle interception qui mettra fin aux espoirs de l’équipe… et ce malgré un TD dans les 20 dernières secondes pour l’honneur et ramener le score à 26-21.

 

 

Superbowl XXIII

En 1989, les deux équipes se sont a nouveau affrontés pour le titre suprême de la saison NFL, mais cette fois ci dans la chaleur de Miami.

Après une série de punt de part et d’autres, les 49ers ont cru avoir fait une grande partie du chemin lorsque Mike Wilson a capté un ballon de Joe Montana sur les 2 yards adverses… mais pour la première fois de l’histoire, une révision vidéo a eu lieu et la passe a été considérée comme incomplète. Un field-goal suivra et permettra à San Francisco d’inscrire les premiers points du match. Sue leur drive suivant les 49ers auront encore moins de chance, car leur kicker Mike Cofer ratera un field-goal de 19 yards suite à une mauvaise transmission du cuir. Le troisième drive des 49ers sera un nouvel échec et sera conclu par un punt, tout comme le 4éme drive ; a leur décharge il faut dire que la défense des Bengals était particulièrement affutée sur la rencontre !

Boomer Esiason, le quarterback des Bengals réussira en toute fin de mi-temps a amener les siens à portée de field-goal et à égaliser 3-3 ; ce score restera le deuxième plus bas de l’histoire du Superbowl (le premier étant le 2-0 du Superbowl IX remporté par les Steelers).

Le troisiéme quart-temps sera guère plus productif offensivement puisque les deux escouades offensives n’arriveront qu’a passer 1 field-goal chacune… mais sur équipe spéciale les Bengals vont réussir un gros coup par l’intermédiaire de Stanford Jennings qui va remonter le cuir sur 93 yards pour le TD.

Le score ne restera à l’avantage des Bengals que durant quelques minutes, puisque Jerry Rice orchestrera la remontée des siens en captant le cuir sur 31 yards, avant que le coureur Roger Craig ne gagne 40 yards pour permettre aux siens d’entrer dans la zone rouge. Sur la première passe dans l’embut Montana passe à 2 doigts de l’interception puisqu’un défenseur des Bengals capte le cuir… mais n’arrive pas à le contrôler ; la seconde passe sera elle impeccablement captée par Rice.

Après un punt des Bengals, les 49ers vont remonter un peu le terrain et tenter un field-goal de 49 yards… qui ne passera pas. A 3 minutes de la fin, les Bengals réussissent eux à passer un field-goal de 40 yards et leur défense revient sur le terrain face à Joe « Cool » Montana.

Montana forge alors sa légende en 11 jeux et 92 yards… et pour ce faire il décide de prendre à rebours la défense des Bengals :  plutôt que de lancer long de ligne afin de laisser ses receveurs sortir pour arrêter le chrono, il va marteler le centre du terrain en ciblant son coureur et son tight-end. La défense des Bengals va se faire surprendre jeu après jeu. A 39 secondes de la fin, Montana entre dans le Huddle et appelle la stratégie « 20 halfbackHalfback (HB)
coureur plus léger et plus véloce que le FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).
, il constitue avec lui les RBRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FB.
. C'est le coureur principal.
Curl X-up » mais immédiatement après il pointe le public de Miami et demande à ses coéquipiers si ce n’est pas « John Candy » (un présentateur télé de l’époque) dans les tribunes ; cette remarque complètement hors de propos fonctionne puisque ces partenaires vont jouer décontracter l’un des moments les plus stressant de leur carrière. Montana cherche d’abord du regard son coureur Roger Craig, mais ce dernier est couvert impeccablement… il se rabat alors sur John Taylor qui file vers le fond de l’embut : le ballon est capté et les 49ers l’emportent 20 à 16.

Rice sera le MVP du match, mais Joe Montana est devenu « Ice » Montana et la tactique « John Candy » entre dans le cahier de jeu des 49ers.

Pour le plaisir le drive de Joe "Cool" Montana en totalité :

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 On ne peut pas atteindre la perfection, mais en essayant de le faire, on peut accéder à l'excellence.  – Vince Lombardi

En VO :  Perfection is not attainable, but if we chase perfection we can catch excellence. 

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