Les Patriots, une dynastie NFL

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Deion Branch, 133 yards à la réception, est le MVP sur Super Bowl XXXIX
Deion Branch, 133 yards à la réception, est le MVP sur Super Bowl XXXIX
le 08/02/2005 à 00:23 par Pierre-François Flores
Mise à jour du 22/10/2010 à 17:38

Ils étaient favoris et ils ont fait honneur à leur statut en dominant des Philadelphia Eagles coupables de bien trop d'erreurs pour l'emporter, 24-21. Grâce à cette victoire, Les New England Patriots s'imposent comme l'une des grandes Dynasties de ce sport. Après les Packers dans les années 60, les Steelers dans les années 70, les 49ers dans les années 80 et les Cowboys il y a tout juste dix ans, les Patriots remportent au moins trois titres.

Les Cowboys de Troy Aikman avaient remporté les Super Bowls XXVII, XXVIII et XXX mais n'ont pas pu aligner un quatrième succès par la suite.
En 2005, New England disposera d'une équipe encore jeune et aura pour objectif de réaliser un exploit sans précédent : le three-peat (le triplé). Pour cela, il faudra au propriétaire Robert Kraft trouver des remplaçants à Charlie Weis et Romeo Crennel, ses deux prestigieux coordinateurs offensifs et défensifs. Le premier prend en effet les commandes de l'équipe de Notre Dame dans le College Football tandis que le second vient d'accepter le poste de head coach pour les Browns. A la fin de la rencontre, les trois entraineurs qui ont bâti la franchise du Massachusetts se sont retrouvés un bref instant pour partager ce moment d'émotion. Ils savent mieux que personne ce que peut représenter un si long travail, concrétisé, chose rare, par trois couronnes en quatre ans.
Mais avant de gagner leur 57ème match en 74 sorties, il a fallu jouer 60 minutes de football face à des Eagles déterminés et finalement pas si loin de cela de l'exploit.

Premier quart-temps et premiers avertissements

Pour la 6ème fois de l'histoire, le premier acte s'achève sur un score de nul et vierge : 0-0. L'ère des Patriots laissera le souvenir de Super Bowls ayants du mal à commencer. Ainsi, un an après la 38ème finale, les protagonistes nous offrent un match cadenassé en premier quart-temps (les quatre autres finales à 0-0 : III, VI, XI, XXVI).
Néanmoins, le spectacle est au rendez-vous et on assiste à un récital défensif des champions en titre. Sur la première série, McNabb évite un sackSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain).
avant de commettre le fumbleFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre.
récupéré par Tedy Bruschi. Heureusement, la révision vidéo leur rend à juste titre la possession.
Un peu plus loin, alors que les Patriots n'arrivent pas à développer leur jeu, les Eagles commencent à trouver le rythme. Partis de leurs 26 yards, ils arrivent dans la end-zone adversaire. Sur la série, Terrell Owens, finallement présent contre l'avis médical, gagne 30 yards sur réception. Les premiers points sont proches. Un peu plus loin, McNabb tente une passe lobée dans la end zoneEnd Zone
Zone d'en-but de 10 yards située de chaque côté du terrain.
à destination de T.O. mais est interceptée par Asante Samuel. Heureusement pour lui, Phifer est sanctionné d'un Illegal Contact ce qui donne un first downFirst Down
1ère tentative. Série de 4 tentatives dont l'attaque dispose pour couvrir un minimun de 10 yards.
aux Aigles. La chance semble abandonner les Pats qui voient deux turnovers annulés en 12 minutes. Qu'à cela ne tienne, sur le jeu suivant, McNabb retente une passe en direction de la zone d'en-but pour Brian Westbrook. Le lancer est flottant et Rodney Harrison arrive de derrière et coupe la trajectoire de la passe au niveau de la goal lineGoal Line
ligne d'en-but.
. Cette fois-ci, pas de salut pour Philly qui rend la possession à New England. En facheuse posture, leur série est abrégée et ils redonnent immédiatement la balle aux hommes d'Andy Reid. Une nouvelle fois, l'inefficacité offensive est parfaitement contre-balancée par la défense des Patriots. Sur la 3ème et 11, McNabb se connecte avec le tight end L.J. Smith qui tente de grapiller les derniers yards pour obtenir un premier down. Le cornerback Randall Gay lui arrache la balle et le fumble est recouvert par le free safetySafety
Signifie deux choses différentes :
1- c'est le plaquage du porteur du ballon dans sa propre zone d'en-but. Cela rapporte 2 points à l'équipe qui l'effectue et elle récupère la possession du ballon. L'équipe victime du safety va alors dégager depuis ses 20 yards au moyen d'un botté façon puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire.
.
2- c'est un poste en défense. Le safety est en quelque sorte le dernier rempart. Il tient en quelque sorte le rôle d'un libéro en football européen.
Eugene Wilson.
En 15 minutes, les Eagles ont été en position de marquer à deux reprises et ont perdu autant de ballons. Le ton du match est donné, ils ont compris qu'il faudra être bon, très bon, pour inscrire des points à cette défense.

Enfin les premiers points

Toujours bien contenus en attaque, les Patriots ne réussissent pas à trouver l'ouverture dans la défense ultra-agressive des Eagles. C'est donc logiquement que ces derniers ouvrent le score après un superbe drive de 81 yards en 9 jeux, conclu par une passe de McNabb pour Smith de 6 yards. Pour la première fois de ces playoffs, New England est en retard au tableau d'affichage.

Philadelphie7 - 0New England

Comme souvent cette saison, les "Tricolores" réagissent immédiatement. Partis de leurs 13 yards, ils remontent le "grid" jusqu'à la ligne de 4 yards adverses. Sur la deuxième tentaive et touchdownTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir)
à marquer, Tom Brady feinte la remise à Dillon mais laisse échapper le ballon. Le defensive tackle Darwin Walker se jette sur Brady et recouvre le fumble.
Les Eagles sont parfaitement dans leur match. Malgré deux turnovers, ils mènent au score et, chose rare, font commettre des erreurs à leur adversaire.

Mais il en faut plus pour déstabiliser l'une des meilleures formations de l'histoire. La défense répond encore présent et contraint Dirk Johnson à punter. Son coup de pied est court et rend la possession aux hommes de Belichick sur les 37 yards adverses. Une aubaine. Aubaine qu'ils ne laissent cette fois pas passer. En 5 passes complétées sur 6, Brady remonte le terrain et se connecte dans l'angle de la end zone avec David Givens pour le touchdown égalisateur à 1:10 de la fin de la première mi-temps.

Philadelphie7 - 7New England

Les Pats trouvent le rythme, les Eagles répliquent

De retour des vestiaires après le show de Sir Paul McCartney, les Pats disposent de la première possession en attaque. En moins de 4 minutes, ils remontent le terrain et inscrivent un touchdown sur une passe de Tom Brady pour le linebackerLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive.
Mike Vrabel. Pour la deuxième fois en deux Super Bowls, Vrabel marque un touché sur réception. Sur la série, Brady complète 5 passes sur 7 dont 4 pour Deion Branch de 8, 27, 15 et 21 yards.

Philadelphie7 - 14New England

Deux séries stériles plus loin, les Eagles parviennent à construire un drive. Si les courses de Westbrook sont inexorablement stoppées, les "screen passes" marchent à merveille. En dix jeux, ils remontent 74 yards et égalisent sur une passe de 10 yards de McNabb pour Westbrook. Suite à cette action, Todd Pinkston, jusque-là le meilleur receveur des Aigles, quitte la pelouse avec des crampes. On ne le reverra plus.

Philadelphie14 - 14New England

New England dans le Money Time

Pour la première fois de l'histoire des Super Bowls, nous entrons dans le dernier quart-temps avec un score de parité. Les deux équipes ont tour à tour trouvé des failles chez l'adversaire et mis à part un début de match riche en turnovers, la rigueur est au rendez-vous.

Commencé dans le 3ème acte, le drive des Patriots avance tranquillement. Pour brouiller les cartes, Belichick lance Kevin Faulk dans le grand bain. A coup de courses et de passes écrans, il fait perdre la tête à une défense qui commence à être fatiguée. La série s'achève sur une course de 2 yards de Corey Dillon à 13:44 de la fin du match.

Philadelphie14 - 21New England

Les Eagles se doivent de réagir immédiatement pour ne pas se faire distancer dans le "Money Time". Mais le drive qui suit est directement stoppé par une défense toujours aussi performante. Après 3 tentatives, Dirk Johnson punte. Son botté est remonté par Bethel Johnson pour 14 yards ce qui permet à Brady de débuter sur les 47 yards de Philadelphie.
La série voit encore briller Deion Branch qui gagne 19 yards sur la première passe tentée. Sur l'action, Simon est pénalisé pour une "brutalité sur le quarterback" ce qui porte le cuir sur la ligne des 16 yards. Corey Dillon grignote encore quelques yards et les voicis à 4 yards d'un quatrième touchdown. Mais Philadelphie n'abdique pas et stoppe à trois reprises New England, les forçant à se contenter du field goalField Goal (FG)
coup de pied à 3 points effectué le plus souvent en 4ème tentative quand l'attaque a été bloquée. Il est joué depuis l'endroit où la dernière action c'est achevée. En cas de réussite c'est 3 points et engagement. En cas d'échec, la possession change de camp mais il y a deux possibilités : avant le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB.
, la balle était à l'intérieur des 20 yards, on replacera alors la balle sur la ligne des 20 yards ou elle était placée au-delà des 20 yards, on la replacera au même endroit.
d'Adam Vinatieri.

Philadelphie14 - 24New England

Il reste 8:40 aux Eagles pour refaire leur retard.
Tout commence bien puisque sur le deuxième jeu, McNabb se connecte avec Owens pour un gain de 36 yards. Les voicis quasiment en position de tenter un field goal.
Survient alors probablement l'action du match. Sur le premier down, McNabb lance un ballon à destination de L.J. Smith pourtant loin d'être isolé. Cette inattention est payée cash puisque Tedy Bruschi, toujours lui, intercepte le lancer.
Les Aigles font encore appel à leur défense pour espérer. Elle répond présent et limite les Pats à un "3-and-out". Cette série aura quand peine mangé 1:40. Le temps presse.

Avec 5:40 à jouer, tout le monde s'attend à voir une attaque accélérée. Bizarrement, les Eagles se regroupent après chaque jeu et gaspillent de précieuses secondes. Après la rencontre, Jon Runyan expliquera qu'il valait mieux prendre son temps pour choisir les bons jeux plutôt que se précipiter et commettre des erreurs.
Quoiqu'il en soit, la série, conclut par une super passe de 30 yards pour Greg Lewis, leur coûte près de 4 minutes. L'horloge affiche 1:48 et ils ont encore trois points de retard.

Philadelphie21 - 24New England

Sans surprise, David Akers tente le "onside kick" mais le tight end Christian Furia récupère le ballon.
New England doit obtenir un first down pour tuer définitivement le match. Encore une fois, comme un baroud d'honneur, la défense des champions NFC fait face et stoppe leur adversaire. Sur ce drive, Kevin Faulk remplace Dillon et les Eagles usent leurs deux derniers temps-morts. Sur la 4ème tentative, Belichick opte pour un punt placé plutôt que de tenter un field goal difficile. Choix payant puisque Josh Miller dépose le ballon sur les 4 yards des Eagles. Il ne reste que 46 secondes à jouer.
Sur la 3ème-et-9, McNabb lance une passe longue à destination de L.J. Smith mais Rodney Harrison réalise sa deuxième interceptionInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
rattrapée par un défenseur (un adversaire).
et assure le titre aux New England Patriots.

Deion Branch, MVP du Super Bowl XXXIX

Avec 11 réceptions pour 133 yards, Deion Branch a été élu MVP du match. Alors que Tom Brady semblait bien parti pour s'adjuger sa 3ème distonction, égalant ainsi Joe Montana, les votants semblent avoir bloqué sur le symbole que représenterait un nouveau Pete Roselle Trophy pour le jeune quarterback.

Cela étant, Branch mérite amplement son titre de meilleur joueur tant il a pesé sur la défense des Eagles. Si l'on regarde un peu dans les rétroviseurs, on s'aperçoit qu'il a capté 21 passes en 2 Super Bowls, un autre record !
Blessé une bonne partie de la saison, il a montré pendant les playoffs qu'il était bien le receveur le plus dangereux de son équipe et même de la ligue avec 264 yards en 3 matchs.
Comme toujours avec les Patriots, il n'y pas la moindre place pour l'individualisme, chaque membre rappelant qu'il forme une équipe : Notre plan était juste de venir ici et de gagner le match. Peu importe qui a quoi....et quelle équipe !

Belichick au-dessus de Lombardi

Deux semaines après avoir été l'égal du grand coach des Packers, Bill Belichick a dépassé dimanche son glorieux ainé. Il a désormais à son palmarès trois Super Bowls et un bilan de 10 victoires en 11 matchs de playoffs, une de plus que Lombardi.

Mais pas question pour l'ancien disciple de Bill Parcells de tirer la couverture à lui :

Ce trophé appartient aux joueurs. Ils ont travaillé très dur et relevé tous les défis. Ils ont joué parfaitement toute la saison et spécialement dans les grands rendez-vous, ils méritent ce titre.

Un grand Monsieur, tout simplement.

49ers '80, Patriots '00, analogies

Pour la troisième fois en quatre saisons, les Patriots s'adjugent le championnat NFL devenant une dynastie comme l'a été l'équipe des 49ers de San Francisco dans les années 80. Si on regarde à la loupe les trajectoires des californiens avec celle des joueurs du Massachusetts, on y trouve des similitudes assez amusantes et plutôt de bon augure pour les Pats.

En effet, à cette époque, le coach Bill Wash dirige une West Coast OffenseOffense
escouade spécialisée dans l'attaque.
menée par le grand Joe Montana. Ce dernier est nommé à trois reprises MVP du Super Bowl, un record jamais égalé à ce jour. Pendant cette période, sa cible favorite est Jerry Rice. Lors du Super Bowl XXIII, le troisième pour San Francisco en 7 ans, le plus célèbre des receveurs est désigné comme le MVP du Super Bowl grâce à ses 215 yards en 11 réceptions, un record pour la finale. Cette performance lui permet de souffler le troisième titre de meilleur joueur à Montana. Le meilleur quarterback de l'histoire devra patienter une saison de plus pour être de nouveau récompensé.

Encore un titre pour New England et Brady et l'analogie avec les 49ers de la grande époque sera parfaite.

Owens : le courage ne suffit pas

De retour après 7 semaines de soin intensif, Terrell Owens a défié l'avis de ses médecins pour jouer avec une broche et deux vis dans la jambe. Malgré cela, il termine meilleur receveur de son équipe avec 9 réceptions pour 122 yards. Malheureusement pour les siens, il n'a pas pu marquer le moindre touchdown.

Des Aigles décimés

Nous savions T.O. fortement handicapé par sa blessure mais les Eagles ont dû faire face à d'autres soucis en attaque. Il y eut tout d'abord le forfait du tight end Chad Lewis puis la blessure en cours de match de Todd Pinkston jusque-là très important dans le dispositif d'Andy Reid.

Jouer les Patriots n'est déjà pas chose aisée, mais avec des éléments clés à l'infirmerie cela devient compliqué. Néanmoins, Andy Reid et les Eagles n'ont jamais cherché d'excuses, se contentant juste de mettre en lumière leurs turnovers et la stérilité du jeu au sol. Après tout, les Patriots n'ont pas été épargné par les blessures cette année.

La défense des Pats : à en dégouter les meilleures attaques NFL

Peyton Manning sera sûrement d'accord avec McNabb. La défense des Patriots laisse une impression d'invincibilité. Capable de gagner les matchs à elle toute seule, elle arrive à éteindre les meilleures attaques de la ligue.

Pour ce Super Bowl, l'un des meilleurs quarterback "scramblers" (qui courent) n'a pas gagné le moindre yard au sol. McNabb a également été intercepté à 3 reprises dont 2 par Rodney Harrison. Ce dernier a également été l'auteur de l'un des 4 sacks infligés au quarterback des Aigles.
Toujours pour le jeu au sol, Brian Westbrook n'a engrangé que 44 yards en 15 portées soit une moyenne inférieure à 3 yards par course.
Mike Vrabel, qui inscrit un touché en attaque, y est allé de son petit sack comme le revenant Richard Seymour. Tedy Bruschi compile 6 plaquages, 1 sack et une interception. Enfin, le cornerback rookie Randall Gay termine avec pas moins de 10 plaquages.

Impitoyables turnovers

Une nouvelle fois, l'équipe qui s'est rendu coupable du plus grand nombre de turnovers à perdu la grande finale (29 fois sur 31 à présent).

Avec 4 pertes de balle contre seulement une aux Patriots, les Eagles ont commis trop d'erreurs pour l'emporter. D'autant que la première interception a lieu sur la ligne d'en-but des Patriots et le fumble à une quarantaine de yards du touchdown. Ou comment laisser échapper entre 6 et 14 points.

Une dynastie, malgré le Salary Cap

Instauré en 1994, le Salary Cap permet d'éviter des budgets disproportionnés entre les équipes NFL. Auparavant, une équipe désireuse de s'octroyer les services de 3 Joe Montana, 4 Walter Payton et 2 Jerry Rice, était libre de le faire à partir du moment où elle en avait les moyens.

A présent, la NFL limite la masse salariale. De ce fait, les propriétaires de club doivent calculer leur budget au plus juste et convaincre des stars de jouer avec un salaire moindre pour ne pas avoir de pénalités.
Quand on regarde l'effectif des 49ers '80 ou des Cowboys '90, on peut penser que la masse salariale était phénoménale et probablement au-delà des limites imposées actuellement (au prorata de l'inflation évidemment).
Du coup, bon nombre d'observateurs s'accordaient à dire qu'il n'y aurait plus de dynastie dans le football professionnel.
Les New England Patriots viennent d'apporter la preuve du contraire. Avec des stars qui acceptent de revoir leur salaire (encore colossal !) à la baisse pour répondre aux exigences de la NFL, les Pats ont bâti une équipe dans tous les sens du terme. Tout le monde fait des sacrifices pour le club, seul le résultat compte.
On peut se demander alors ce qui peut pousser les Colts à signer un contrat en platine au duo Manning - Harrison, plombant leur salary cap pour plusieurs saisons. Vu les lacunes qu'ils ont dans certains compartiments du jeu, ils auront du mal à recruter des vedettes défensives s'ils leur annoncent d'emblée qu'elles devront se serrer la ceinture pour les autres.
L'avenir nous dira si les Colts ont eu raison, mais pour l'heure, la recette appliquée chez les Pats est une réussite et ce n'est peut être pas fini.

Anecdote

Le Super Bowl XXXIX était le troisième seulement à se jouer en février. Ils ont tous été gagné par New England.

10ème mais 4ème

Avec cette victoire, les Patriots deviennent la 10ème meilleure équipe de l'histoire des Super Bowls en pourcentage : 3 victoires en 5 finales soit 60%.

Mais avec 3 succès, ils passent à la 4ème place ex-aequo avec les Raiders, les Packers et les Redskins. Ils laissent derrière eux les Broncos, les Dolphins et les Giants. Les 3 meilleures franchises restent les 49ers (5 victoires en 5 matchs), les Cowboys (5/8) et les Steelers (4/5).

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  1 2 3 4 OT Final
Philadelphia 0 7 7 7 0 21
New England 0 7 7 10 0 24
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 Il était si dur de travailler pour Lombardi que gagner les matchs était facile.  – Willie Davis, Packers lineman

En VO :  Vince Lombardi was so tough to work for that winning was the easy way out. 

Citation décalée proposée par micky pour 10 Bzh. Suggérer une citation réelle ou fictive pour 10 Bzh !