NFL 2021 - PlayoffsDivisional Round

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le 25/01/2022 à 04:53 par Blaise Collin

Résumé des matchs du premier tour des playoffs de la saison NFL 2021.

Les bilans entre parenthèses reflètent le nombre de victoires et défaites en saison régulière.

Conférence AFC

#4 Cincinnati Bengals (10-7) @ #1 Tennessee Titans (12-5) : 19 - 16

Avec près de deux semaines pour préparer la rencontre, on aurait pu penser que Tennessee aurait eu un large avantage physique et tactique sur Cincinnati. Le Head Coach des Titans, Mike Vrabel, n’avait jamais perdu en huit rencontres avant lesquelles il avait au moins neuf jours de préparation après le match précédent. Pour ne rien arranger aux affaires des Bengals, Cincy était 0-7 en playoffs à l’extérieur avant de se déplacer à Nashville.

QB Ryan Tannehill (15/24, 220 yards, 1 TD, 3 INT / 3 courses, 12 yards) restait sur une fin de saison en trombe avec sept touchdownsTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir)
et aucune interceptionInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
rattrapée par un défenseur (un adversaire).
lors de ses trois derniers matchs. Trois, c’est aussi le nombre d’interceptions que le quarterback des Titans a lancé dans le match, un handicap qui s’est révélé déterminant dans la défaite.

Ryan Tannehill s’est fait intercepter sur le tout premier jeu offensif du match et les Bengals en ont profité pour ouvrir le score sur field goal (3-0). Il a récidivé sur sa première passe de la seconde mi-temps alors que les Bengals venaient de creuser l’écart au score (16-6). Et, avec les deux équipes à égalité (16-16) à 20 secondes de la fin du match, sa troisième interception a remis Cincinnati en position favorable pour tenter, et réussir, le field goal de la victoire. C’est PK Evan McPherson (4/4 FGField Goal (FG)
coup de pied à 3 points effectué le plus souvent en 4ème tentative quand l'attaque a été bloquée. Il est joué depuis l'endroit où la dernière action c'est achevée. En cas de réussite c'est 3 points et engagement. En cas d'échec, la possession change de camp mais il y a deux possibilités : avant le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB.
, la balle était à l'intérieur des 20 yards, on replacera alors la balle sur la ligne des 20 yards ou elle était placée au-delà des 20 yards, on la replacera au même endroit.
/ 1/1 PATExtra Point
(PAT=Point After Touchdown) c'est la transformation du touchdown. Coup de pied à 1 point effectué face aux poteaux depuis les 2 yards (12 yards des poteaux).
), le rookie de Florida, qui a asséné le coup de grâce sur un coup de pied de 52 yards et envoyé son équipe en finale de conférence AFC.

Le résultat final est d’autant plus décevant pour les fans de Tennessee que la défense des Titans a réalisé une performance étincelante, envoyant QB Joe Burrow (28/37, 348 yards, 1 INT) au sol à neuf reprises, égalant le record NFL en playoffs. Mais ils ont été plombés par leur attaque, moyenne en saison régulière (17ème yards offensifs et 15ème points par match) et atroce dans ce match (1 sur 8 en 3ème down et 3 INT).

En outre, la défense de Tennessee a relativement bien contenu WR Ja’Marr Chase (5 réceptions, 109 yards) même si sa première courte réception s’est transformée en un gain de 57 yards et mené, peu après, à un deuxième field goal de Cincinnati (6-0) et si sa dernière réception du match (19 yards) a mis les Bengals à distance pour leur field goal victorieux.

Malgré trois sacksSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain).
sur Joe Burrow lors des trois premiers drives de Cincy, les visiteurs sont donc néanmoins parvenus à prendre un courte avance au score (6-0). L’attaque des Titans a mis un peu de temps à s’ajuster jusqu’à une longue passe de 41 yards pour WR A.J. Brown (5 réceptions, 142 yards, 1 TD) en début de deuxième quart temps. Une demi-douzaine de jeux plus tard, RB Derrick Henry  (20 courses, 62 yards, 1 TD) a égalisé en position de « wildcat » sur une course de 3 yards (6-6). Après une pénalité contre Cincinnati, Mike Vrabel a choisi de tenter une conversion à deux points mais celle-ci a échoué. Ce touchdown a été à peu près le seul fait d’armes de #22, qui jouait avec une plaque et cinq vis dans le pied.

Juste avant le « two-minute warning », Cincinnati a finalement réussi à exécuter son concept « dagger », avec un tracé plein centre pour TE C.J. Uzomah  (7 réceptions, 71 yards) au milieu de la Cover 2 des Titans et un tracé intérieur de WR Tee Higgins (7 réceptions, 96 yards) pour un gain de 22 yards. Avec un cinquième sack en cinq drives, la défense de Tennessee a, une nouvelle fois, limité les dégâts à un field goal qui a envoyé les visiteurs aux vestiaires avec un court avantage au score (9-6).

Après la pause, RB Joe Mixon  (14 courses, 54 yards, 1 TD / 6 réceptions, 51 yards), jusque-là inefficace au sol mais précieux dans le jeu court de passes, a finalement trouvé la faille sur une course « inside zone » qu’il a ajusté en contournant la défense par la gauche pour entrer tranquillement dans l’en-but (16-6).

Les Titans sont restés en contact en marquant d’abord sur field goal (9-16) puis en marquant par A.J. Brown sur une réception de 27 yards à un bras (16-16). Le touchdown a fait suite à une interception acrobatique de SSafety
Signifie deux choses différentes :
1- c'est le plaquage du porteur du ballon dans sa propre zone d'en-but. Cela rapporte 2 points à l'équipe qui l'effectue et elle récupère la possession du ballon. L'équipe victime du safety va alors dégager depuis ses 20 yards au moyen d'un botté façon puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire.
.
2- c'est un poste en défense. Le safety est en quelque sorte le dernier rempart. Il tient en quelque sorte le rôle d'un libéro en football européen.
Amani Hooker (8 placages, 1 INT) sur une réception mal contrôlée par RB Samaje Perine.

Cette interception sur Joe Burrow ressemblait comme deux gouttes d’eau à un tournant du match, notamment après l’égalisation de Tennessee, et ce d’autant plus que sa défense a continué à faire mordre la poussière à Joe Burrow et à forcer les punts adverses. Le vrai tournant de ce match, hormis les interceptions de Ryan Tannehill, a peut-être été cette séquence de deux jeux sur les 35 yards de Cincinnati qui a vu le quarterback des Titans choisir la mauvaise option à deux reprises : ne pas donner le ballon à Derrick Henry sur 3&1, alors qu’un trou béant s’ouvrait devant lui, puis donner le ballon à Derrick Henry sur 4&1 alors qu’il n’avait, cette fois, aucun trou devant lui…

La défense des Tennessee a encore sorti son équipe d’affaire avec un neuvième sack et un nouveau punt, avant la fin que l’on connait : la troisième interception sur Ryan Tannehill et le field goal vainqueur d’Evan McPherson.

C’est la troisième fois que Tennessee perd au « divisional round » en tant que tête de série nº1 de l’AFC après ses revers contre les Ravens en 2000 (10-24) et 2008 (10-13).

Pour les Bengals, la dernière victoire au « divisional round » remontait à 1988 et une victoire 21-13 contre les Seahawks. Cincinnati n’a jamais perdu en finale de conférence (27-7 contre les Chargers aux Playoffs 1981 et 21-10 contre les Bills aux Playoffs 1989) mais a, à chaque fois, perdu contre San Francisco au Super Bowl (21-26 puis 16-20). L’Histoire se répètera-t-elle ou le nouveau « Joe Cool » en redéfinira-t-il le script ?

#3 Buffalo Bills (11-6) @ #2 Kansas City Chiefs (12-5) : 36 – 42 (OT)

Buffalo s’était trimbalé à Kansas City en début de saison (38-20) et ce tour de playoffs sonnait comme une revanche de la finale de conférence AFC de 2021, remportée par KC 38 à 24.

Ce second opus de la saison entre la meilleure défense du pays (17.0 points par match) et la 4ème meilleure attaque (28.4 points par match) a finalement tourné à l'avantage de la seconde nommée. Le match entre les deux poids lourds de l'AFC s'est révélé être l'un des tous meilleurs de ces dernières années grâce à un final haletant : 25 points en moins de deux minutes, trois changements de leader et une égalité au score (36-36) pour finir le temps réglementaire.

QB Josh Allen (27/37, 329 yards, 4 TD / 11 courses, 68 yards) a été étincelant dans le match mais a eu le malheur de perdre le pile-ou-face de la prolongation. QB Patrick Mahomes II (33/44, 378 yards, 3 TD / 7 courses, 69 yards, 1 TD), non moins extraordinaire que son homologue, a débuté avec le ballon et s'est assuré de ne pas le rendre à son adversaire en envoyant sa sixième passe du drive dans l'en-but et dans les mains de TE Travis Kelce (8 réceptions, 96 yards, 1 TD) pour mettre un terme à un match complètement dingue.

Pourtant, dans le stade, au bar ou à la maison, tout le monde pensait sans doute le match plié quand, sur un tracé intérieur, WR Tyreek Hill  (11 réceptions, 150 yards, 1 TD) a réceptionné une passe et lâché les chevaux et la défense des Bills pour un touchdown de 64 yards qui a redonné l'avantage aux Chiefs avec 1'02 à jouer (33-29).

Ce touchdown répondait à celui de WR Gabriel Davis (8 réceptions, 201 yards, 4 TD) qui venait, juste auparavant, de faire repasser Buffalo devant au score pour la première fois de la seconde mi-temps sur une passe de 27 yards de Josh Allen, en quatrième tentative avec 13 yards à gagner. En transformant la conversion à deux points, WR Stefon Diggs avait même offert une petite assurance à Buffalo en cas de field goal adverse (29-26). 

Il restait alors donc à peine une minute à Buffalo pour marquer et Gabriel Davis a été à nouveau pris pour cible pour avancer au-delà du milieu du terrain avant que WR Emmanuel Sanders (1 réception, 16 yards) amène les Bills à 19 yards de l'en-but, avec 17 secondes restantes au chronomètre, et que Josh Allen trouve Gabriel Davis, encore lui, pour un touchdown en plein milieu de l'en-but de KC (36-33). Cette fois, avec 13 secondes à jouer, la messe semblait bien être dite.

Mais c'était sans compter sur la résilience des hôtes. Une passe de 19 yards pour Tyreek Hill puis une autre de 25 yards pour Travis Kelce et, en deux jeux et 10 secondes, KC a mis PK Harrison Butker (3/4 FG / 3/4 PAT) en position pour envoyer les deux équipes en prolongation sur un field goal de 49 yard (36-36). De quoi se faire pardonner ses 4 points perdus sur coups de pied manqués lors de la partie.

Durant cette prolongation, on a retrouvé tous les acteurs principaux du match : RBRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).
.
Clyde Edwards-Helaire (7 courses, 60 yards), WR Byron Pringle (5 réceptions, 29 yards, 1 TD), auteur du deuxième touchdown de KC (14-7), RB Jerick McKinnon (10 courses, 24 yards / 5 réceptions, 54 yards), Tyreek Hill,  WR Mecole Hardman (2 courses, 31 yards, 1 TD / 1 réception, 26 yards), auteur du troisième touchdown de son équipe (23-14), et l'inévitable Travis Kelce pour le bouquet final.

Il est regrettable que le format de prolongation NFL n'ait pas permis aux Bills de tenter de répondre au touchdown des Chiefs, surtout avec Gabriel Davis devenu le premier receveur de l’histoire de la NFL à marquer quatre touchdowns dans un match de playoffs. Mais ce sont bien les Chiefs qui disputeront la finale de conférence AFC, leur quatrième d’affilée à la maison.

Conférence NFC

#6 San Francisco 49ers (10-7) @ #1 Green Bay Packers (13-4) : 13 - 10

En saison régulière, Green Bay a remporté tous ses matchs à domicile. Mieux, Green Bay s’est imposé à San Francisco (30-28) sur un field goal à la dernière seconde en ayant pourtant mené pendant plus de 90% du match. En playoffs, GB a mené pendant 80% du match mais s’est, cette fois, incliné.

Il faisait -10°C au coup d’envoi à Lambeau Field. Depuis les débuts de QB Jimmy Garoppolo (11/19, 131 yards, 1 INT) en NFL en 2014, 101 quarterbacks titulaires ont disputé des matchs par des températures à un chiffre (ou négatives) et Jimmy GGuard
homme de la ligne offensive placé à droite et à gauche du center. Il doit protéger le QB et creuser des brèches aux RB.
n’était pas l’un d’entre eux. Le quarterback des 49ers a été loin d'être convaincant, manquant à plusieurs reprises de se faire intercepter sur des passes dans le flat hasardeuses.

Les Packers ont entamé la rencontre on ne peut mieux, concluant leur premier drive par un touchdown (7-0) de RB AJ Dillon (7 courses, 25 yards, 1 TD) après notamment trois premiers downs gagnés par WR Davante Adams (9 réceptions, 90 yards).

San Francisco a tenté de répondre avec son plan de jeu au sol mais ni RB Elijah Mitchell (17 courses, 53 yards / 3 réceptions, 18 yards) ni WR Deebo Samuel (10 courses, 39 yards / 3 réceptions, 44 yards) n'ont trouvé de place pour courir, que ce soit au centre ou en contournant la ligne défensive de GB. Avec en plus trois sacks sur Jimmy Garoppolo, dont deux par LBLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive.
Rashan Gary (4 placages, 2 sacks), SF a conclu ses quatre premiers drives par des 3&out et -10 yards de production offensive.

Pour ne rien arranger, sur leur cinquième drive, les Niners sont enfin parvenus jusqu'à la zone rouge des Packers mais Jimmy G s'est fait intercepté par S Adrian Amos (5 placages, 1 INT) à l'entrée de l'en-but sur une passe forcée vers TE George Kittle (4 réceptions, 62 yards).

Avec moins d’une minute à jouer, c'est alors RB Aaron Jones (12 courses, 41 yards / 9 réceptions, 129 yards) qui s'est fait oublier par un secondaire de SF coupable, sur ce coup-là, de mauvaise communication et a engrangé 75 yards pour permettre à GB de tenter un field goal juste avant la pause. Fort heureusement pour les visiteurs, le coup de pied a été blocké par CB Jimmy Ward (3 placages) et, malgré une grosse domination statistique (205 yards à 58), GB a rejoint les vestiaires avec seulement 7 points d'avance.

En seconde mi-temps, la neige s’est mise à tomber et SF est reparti en attaque avec une grosse dose de courses au centre. Une bubble screen pour Deebo Samuel a permis d’ouvrir le jeu et d’avancer jusqu’à la zone rouge des Packers mais un face-mask d'Elijah Mitchell a repoussé SF au-delà des 20 yards. Jouant la sécurité, les 49ers se sont contentés de trois points sur field goal (3-7).

C'est également un field goal en début de dernier quart temps qui a redonné son avance initiale à Green Bay (10-3). Avec AJ Dillon sorti sur blessure, c'est Aaron Jones qui s'est retrouvé à porter seul l’attaque au sol de GB tandis que la majorité de l’attaque aérienne est passée par Davante Adams. San Francisco a limité la casse en n'accordant qu'un field goal après un 4ème sack sur QB Aaron Rodgers (20/29, 225 yards) par DE Arik Armstead  (5 placages, 2 sacks).

On semble se diriger alors vers une fin de match pépère pour la tête de série nº1 de la conférence NFC, tant l'attaque des Niners peine. À l'entrée de la zone rouge des Packers, SF se retrouve en 4&1 mais la défense de GB tient bon.

Avec un peu plus de six minutes à jouer, les 49ers ont-ils eu tort de ne pas prendre les trois points ? Un 5ème sack sur Aaron Rodgers, le second par Arik Armstead force alors le punt de GB mais celui-ci est bloqué et retourné pour touchdown par S Talanoa Hufanga (10-10). En un clin d'oeil, le match est relancé.

Avec moins de 5’ à jouer, GB repart en attaque mais SF ne lâche rien et force un punt. Et ce sont finalement les 49ers qui remontent 44 yards de pelouse gelée pour permettre à PK Robbie Gould (2/2 FG / 1/1 PAT) de transformer un field goal de 45 yards à expiration de l’horloge (13-10). Le kicker des Niners n'a encore jamais manqué de field goal en playoffs (20/20).

San Francisco crée donc la surprise dans cette rencontre, essentiellement perdue par les équipes spéciales de Green Bay : un field goal bloqué et un punt bloqué et retourné pour touchdown.

Aaron Rodgers n'a toujours pas vaincu les Niners en playoffs (0-4) après des défaites lors des saisons 2012 (31-45 en "divisional round"), 2013 (20-23 en "wild card") et 2019 (20-37 en finale de conférence). 

#4 Los Angeles Rams (12-5) @ #2 Tampa Bay Buccaneers (13-4) : 30 - 27

Malgré quatre fumblesFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre.
perdus et un field goal manqué, les Los Angeles Rams sont repartis de Tampa Bay avec un ticket en poche pour la finale de conférence NFC, à la maison dans leur antre du SoFi Stadium qui accueillera également le Super Bowl LVI.

La domination des visiteurs en première mi-temps a été si totale que l'on se demande encore comment, avec une avance 27-3 en milieu de troisième quart temps, les Rams ont eu besoin d'un field goal à la dernière seconde pour empocher la victoire.

Tampa Bay, qui jouait sans OT Tristan Wirfs touché à la cheville contre les Philadelphia Eagles (31-15) au premier tour des playoffs, avait prévu de jouer massivement au sol. La tactique a fonctionné pendant à peu près deux jeux et deux premiers downs de RB Leonard Fournette (13 courses, 51 yards, 2 TD), avant que la défense de LAR se ressaisisse et force un punt.

Les Rams ont dégainé les premiers, d'abord sur un field goal de PK Matt Gay (3/4 FG / 3/3 PAT), initialement drafté en 2019 par Tampa Bay, puis sur un touchdown de TE Kendall Blanton (2 réceptions, 11 yards, 1 TD), bien aidé par 31 yards de pénalité cadeaux de la défense des Buccanneers, pour prendre 10 points d'avance (10-0). 

TB n'a pu faire mieux que de répondre par un field goal en fin de premier quart temps, étouffé par la pression défensive de LAR (3-10).

Ce match était le premier de la saison au cours duquel toute la défense titulaire des Bucs jouait enfin ensemble mais cela n'a pas empêché WR Cooper Kupp (9 réceptions, 183 yards, 1 TD) de griller le secondaire pour un touchdown de 70 yards sur la première passe de QB Matthew Stafford (28/38, 366 yards, 2 TD / 4 courses, 6 yards, 1 TD) du deuxième quart temps (17-3).

Tampa Bay a alors raté un field goal tandis que Los Angeles en réussissait un et les visiteurs sont rentrés aux vestiaires avec une large avance (20-3).

Le score aurait pu être encore plus lourd à la pause après une interception de S Nick Scott (5 placages, 2 passe défendues, 1 INT) sur une passe de QB Tom Brady (30/54, 329 yards, 1 TD, 1 INT) pour TE Rob Gronkowski (4 réceptions, 85 yards). RB Cam Akers (24 courses, 48 yards / 3 réceptions, 20 yards) s'est alors retrouvé en position de marquer au sol mais a lâché le ballon juste avant que son casque ne heurte le sol sur un placage de S Antoine Winfield Jr (9 placages) à 1 yard de l'en-but de TB.

À la pause, le bilan est peu glorieux pour les Bucs : la défense ne met pas assez de pression sur Matthew Stafford qui a tout le temps de scanner ses deuxième et troisième options et de délivrer des caviars à Cooper Kupp ou WR Odell Beckham Jr. (6 réceptions, 69 yards) et, au contraire, la ligne offensive ne permet pas à son quarterback de lancer dans des bonnes conditions. Le travail de sape de DE Aaron Donald (5 placages, 1 sack) et LB Von Miller (4 placages, 1 sack) anéantit les efforts offensifs des Buccaneers.

En seconde mi-temps, le scénario est reparti à l'identique : WR Brandon Powell a retourné un punt sur 33 yards, redonné la balle à son attaque à 28 yards de l'en-but de Tampa Bay et Matthew Stafford a terminé lui-même le court drive avec une course de 1 yard (27-3).

Malgré, enfin, un gros jeu de 42 yards pour Gronk, TB n’est pas parvenu pas à s’approcher de l’en-but des Rams et s'est contenté d'un field goal avec trois minutes restantes au troisième QT (6-27).

LAR a alors le match bien en main mais va se compliquer la tâche lorsque Cooper Kupp perd la ballon sur le premier jeu du drive suivant. TB reprend vie à 30 yards de l'en-but adverse et Leonard Fournette convertit un 4&9 en touchdown sur la droite de la défense des Rams (13-27).

Ce touchdown redonne une bonne dose d'énergie aux spectateurs et à la défense des Bucs qui force alors un punt. Espoir de courte durée puisque Von Miller force un fumble de Tom Brady et recouvre lui-même le ballon. Les Rams sont à nouveau aux manettes mais Matthew Stafford ne prête pas attention au snap qui vole derrière lui et est le ballon est récupéré par TB. Sur 4&14, WR Mike Evans (8 réceptions, 119 yards, 1 TD) ne parvient pas à attraper la passe de son quarterback et les Buccaneers doivent rendre le ballon. 

Heureusement pour eux, LAR manque alors un field goal mais, avec moins de sept minutes à jouer, les champions en titre sont toujours largement menés. Leur drive suivant se termine également par une quatrième tentative manquée et les secondes s'égrènent...

Finalement, l'éclaircie vient sur une longue passe de touchdown de 55 yards pour Mike Evans qui prend le meilleur sur CB Jalen Ramsey (4 placages) en un-contre-un (20-27). Avec 3’15 à jouer et aucun temps mort pour TB, LAR n’a besoin que d’un premier down pour assurer la victoire mais DT Ndamukong Suh (6 placages) parvient à forcer un fumble de Cam Akers, son second de la partie et la quatrième des Rams, et TB récupère le ballon à 30 yards de l'en-but de LAR. Sur 4&1, Leonard Fournette marque à nouveau à la course sur la droite de la défense pour égaliser (27-27).

Il reste cette fois 42 secondes à l'horloge et le match semble se diriger vers la prolongation. Mais Matthew Stafford trouve son receveur fétiche, Cooper Kupp, sur deux passes consécutives de 20 et 44 yards, la seconde sur un blitzBlitz
tactique défensive où les défenseurs sont chargés d'aller sacker le QB ou de plaquer le running back le plus tôt possible afin d'infliger une perte de terrain à l'attaque. Mais il y a un risque : la défense doit être rapide car sinon elle s'expose à une passe longue.
mal exécuté par la défense des Bucs, pour permettre à PK Matt Gay de marquer le field goal de 30 yards de la gagne.

Le champion tombe donc à domicile et ne conservera donc pas son titre. Pour les Rams, l'occasion est belle de s'offrir un Super Bowl à la maison, comme Tampa Bay l'an dernier. Cela passera évidemment par un succès en finale de la conférence NFC contre une équipe de San Francisco qui les a battus lors de leurs six dernières confrontations.

Le tableau des playoffs

AFC

#4 Bengals @ #2 Chiefs

NFC

#6 49ers @ #4 Rams

 

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 Le football est comme la vie, il requiert de la persévérance, de l'abnégation, un sacrifice au travail, du dévouement et le respect de l'autorité.  – Vince Lombardi

En VO :  Football is like life, it requires perseverance, self-denial, hard work sacrifice, dedication and respect for authority. 

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