Sebastien Sejean forfait pour la Coupe du Monde

Sebastien Sejean en EDF
Sebastien Sejean en EDF
le 04/07/2011 à 23:59 par Thomas Deligny

Blessé lors du stage de préparation à la Coupe du Monde de Foot US, Sebastien Sejean a quitté ses coéquipiers pour se remettre. Très affecté par cette indisposition qui le prive de l’un des objectifs de sa saison, le Defensive Back des Spartiates a bien voulu répondre à nos questions. Bien qu’il ne soit resté que cinq jours avec les tricolores, il est certain de la qualité du groupe qui décollera jeudi soir pour l’Autriche. Une raison supplémentaire pour lui de revenir au plus vite ! Entretien.

 

Footballamericain.com : Sebastien, on te sent très abattu après ce « nouveau » pépin…

Sebastien Sejean : Oui, le moral ne va vraiment pas. Je suis rentré directement après ma blessure pour le bien-être de l’équipe, pour que les joueurs évitent de voir mon côté malheureux et mon manque d’enthousiasme. Dans ces moments là, beaucoup de choses se passent dans ta tête et j’étais trop déçu pour pouvoir rester.

FA.com : Quelle est la nature de ta blessure ?

S.S. : C’est le mollet gauche qui a lâché, le même mollet qui m’a causé des problèmes durant la saison. Pourtant, je m’étais bien soigné. Pendant le camp, on se prépare bien également, on a une hygiène de vie de qualité : il y a des bains d’eau chaude et d’eau froide, on se repose… Cette blessure intervient en plus après une journée plutôt relax : je n’avais pas de lourdeurs aux jambes. Physiquement et techniquement, il n’y avait aucune raison qu’il lâche.

FA.com : C’est d’autant plus frustrant que cela t’avait déjà éloigné des terrains cette saison ?

S.S. : J’ai manqué le match à Innsbruck (en Eurobowl) et cela a été très très dur. J’ai ensuite raté un mois de compétition car il me fallait un repos total pour vraiment revenir en Play-offs. J’étais à nouveau disponible pour le dernier match Elite contre les Black Panthers puis contre le Flash en demi-finale, où je me suis un peu blessé à l’épaule. Ces différents pépins ne m’ont pas empêché de me préparer correctement pour la Coupe du monde. Je n’ai vraiment pas d’explications à tout ça…

FA.com : Quel va être ton programme désormais, du repos principalement ?

S.S. : Oui, pendant trois à quatre semaines. Pendant ce temps je vais faire un check-up de tout mon corps, voir des podologues… pour comprendre le pourquoi ! Je vais aussi faire une échographie jeudi matin de mon mollet. D’après les symptômes, je dois avoir un claquage, moins important que le dernier contracté contre les Cougars. Il faudrait compter une dizaine de jours pour que je revienne à 90%, ça sera trop court pour la Coupe du Monde. Je n’ai jamais été quelqu’un qui abandonne et cette expérience doit me permettre de rebondir pour être encore plus performant.

FA.com : Qui va te remplacer numériquement ?

S.S. : De ce que j’ai pu voir à l’entraînement, c’est Alexandre Marquignon. Maintenant, il y aura je pense un roulement au niveau défensif entre plusieurs joueurs avec lesquels on a travaillé un système défensif particulier avec beaucoup de pression sur le quaterback.

FA.com : Mis à part toi, il y a eu d’autres blessés pendant le camp ?

S.S. : Jusqu’à présent, jusqu’à moi, il n’y en a pas eu. Il y avait quelques petits pépins mais à part ça, pas de blessures dues à l’entraînement.

FA.com : Tes coéquipiers Nicolas Prévot et Arnaud Leprêtre sont aptes pour la compétition bien qu’ils n’aient pas joué de la saison avec Amiens ?

Sebastien Sejean, coach en EDF Junior
Sebastien Sejean, coach en EDF Junior (Thomas Deligny)
S.S. : Ils seront à 100% : cela ne se voit même pas qu’ils ont été blessés. Ils ont réussi à récupérer car ils se sont faits opérer très tôt et le kiné de l’EDF junior qui est également celui des Spartiates les a pris en main directement. Ils ont eu des séances pour être prêts pour l’événement.  Cela fait maintenant presque un mois que je les vois sur le terrain. Au camp d’entraînement, il n’y a aucun signe qui montre qu’ils ont été blessés quant au rythme, le camp est fait pour ça !

FA.com : Tu vas regarder les matches des Bleus ?

S.S. : Oui bien sûr !

FA.com : Comment sens-tu cette Equipe de France ?

S.S. : Beaucoup de personnes ont décrié le roster, les choix faits par les sélectionneurs et la Fédération. Quand j’ai vu la liste au départ, je me suis moi aussi posé des questions sur certains joueurs. On a jugé un peu trop vite sans savoir. Arrivé au stage, en voyant ces joueurs, j’ai compris que ces choix étaient valables. La plupart de ces athlètes sortent des pôles de jeunes ou de l’Equipe de France Juniors et certains ont énormément de potentiel. Julien Zuppardi et Kevin Demichelis, par exemple, sont deux linebackersLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive.
des Canonniers de Toulon que l’on ne connaît pas forcément très bien mais qui ont beaucoup de talent et qui pourraient évoluer plus tard dans de très grands clubs européens. J’en passe d’autres. Ce groupe qui est là, va continuer à grandir et si des joueurs comme Marquignon ou Delaval restent, ça risque d’être très intéressant.

FA.com : Et cette année ?

S.S. : Cette équipe est capable de jouer contre les meilleures nations au monde, d’offrir une opposition physique et tactique. Contrairement à 2003 où j’étais présent, on n’a physiquement rien à envier aux joueurs américains, canadiens ou mexicains. Au niveau tactique, on a de très bons coaches, notamment en défense avec Robert Tucker, et les joueurs ont un bon bagage de football. Les équipes qui vont rencontrer la France risquent d’être surprises par la qualité et la robustesse des Bleus. Au niveau de l’expérience à haut niveau, ce sera par contre plus juste. Mais de ce que j’ai vu, il y a un très bon état d’esprit. Il faudra réussir l’entrée contre le Canada et s’appuyer sur cette rencontre pour s’améliorer.

FA.com : Le tirage au sort était assez relevé pour la France ?

S.S. : C’est une coupe du Monde ! Qu’on le veuille ou non, la France est une nation qui forme des joueurs. Nous avons un peu de retard par rapport à d’autres nations comme le Japon ou l’Allemagne mais nous allons le combler d’ici trois, quatre ans tout comme le fait l’Autriche actuellement. En voyant le développement des clubs et la formation des jeunes, on sera capable, peut-être pas sur cette coupe du monde mais d’ici cinq-six ans, d’aller chercher une médaille.

FA.com : Cette progression est visible dans le groupe ?

S.S. : Oui ça se sent. Tout le monde tire dans le même sens. Contrairement à 2003 où lorsque j’étais arrivé à 19 ans, des joueurs déjà installés ne voulaient pas me faire profiter de leur expérience, cette année, les jeunes ont pu bénéficier des conseils d’anciens comme Nicolas Prévost, Cédric Cotar, Franzy Dorlean ou Arnaud Vidaller, sans arrière-pensée, pour intégrer les systèmes. Les nouveaux ou jeunes auront donc envie de revenir et c’est cela qui est important !

 

Toute la rédaction de FA.com remercie Sebastien Sejean et lui souhaite un prompt rétablissement.

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 J'ai une info pour vous. Nous allons gagner ce match. Je le garantis.  – Joe Namath, lors d'une conférence de presse précédent le Superbowl III

En VO :  I've got news for you. We're gonna win the game. I guarantee it. 

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