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Gene Dahlquist, quarterback dans l’âmeRencontre lors du Clinic d'Amiens
Pour la première fois sur le sol français, Gene Dahlquist a profité de sa participation au Clinic d’Amiens pour découvrir la France. Entre les visites de Paris, d’Omaha Beach et du pays du vin, l’ancien quarterback de l’université d’Arizona (1960-1964) a assisté à un camp pour les jeunes joueurs de Picardie et à l’entraînement des Spartiates. Fort de ces 33 années de coaching en Université (Boise State, Oregon, Utah, Idaho State…), celui qui « a toujours été impliqué dans le Football » nous a accordé un entretien où il revient sur son poste de prédilection : quarterback. Entretien.
Pourquoi avez-vous choisi de devenir de quarterback ?
J’ai commencé par être lanceur au base-ball. Cela m’est donc venu naturellement d’être quarterback et j’aimais avoir les responsabilités de meneur, être en charge de l’attaque.
Le poste de QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. est vraiment le poste clé au football ?
Oh oui, certainement ! C’est un sport d’équipe et le quarterback ne peut pas tout faire tout seul mais il doit amener les autres à travailler avec et pour lui. Toutes les positions sont donc importantes mais celle du quarterback est pour moi celle où l’on profite le plus. On dit d’ailleurs que le QB est le coach sur le terrain parce qu’il est en charge du huddle, il touche le ballon à tous les jeux.
Quelles sont les qualités qu’un quarterback doit absolument posséder ?
Il doit avoir des qualités athlétiques, une taille importante et des capacités à subir les chocs. Vous n’êtes pas supposés être touchés ou frappés mais vous l’êtes forcément beaucoup : il faut donc être en mesure de supporter ces chocs pendant le match. Le QB doit également être capable de lancer dans toutes les positions, échapper au « pass rush », de faire les jeux avec le bras ou les jambes. Beaucoup de choses se passent dans un match de football et un QB doit avoir la mémoire de se souvenir de ce qui s’est passé.
A quel âge voit-on qu’un QB a des qualités ?
Je pense que c’est difficile de déceler ça avant le « Highschool ». Avant cette période, vous voyez des joueurs qui ont des capacités pour le football mais à ce moment là, vous voyez comment elles se développent. C’est un sport où on a besoin d’avoir de réelles capacités physiques et c’est au Lycée que l’on peut se rendre compte des capacités de l’athlète.
Dans votre intervention, vous avez insisté sur l’importance du snap…
Oui, c’est aussi important que la liaison avec le receveur. S’il n’a pas le ballon, le quarterback ne peut pas le lancer. Il doit donc s’entraîner avec les deux mais avant chaque practice, le centre doit revoir les transmissions avec le QB.
Quel est le plus important, avoir un bon bras ou de bons pieds ?
Les deux. Sans de bonnes jambes, vous ne pouvez pas trouver la bonne position pour lancer et vous utiliser votre corps pour lancer. Les pieds vous mettent en place et le bras fait le reste. Un QB mobile ajoute des possibilités aux jeux d’attaque, ce profil devient de plus en plus important aux Etats-Unis.
Pour vous, quel est le meilleur QB de la NFL actuellement ?
It’s a bunch ! Ils sont tous bons, ce sont les meilleurs au monde. Certains sont un peu au dessus-du lot : Brady, Manning même s’il est blessé cette saison et qu’il ne joue pas, Rodgers fait un très bon job pour Green Bay, Dreew Brees… Philipp Rivers de San Diego, n’a pas réussi une bonne saison mais c’est un QB exceptionnel. Eli Manning, Tony Romo, il y a beaucoup de très bons QB.
Comment jugez-vous les QB rookies cette année ?
Il y en 3 cette année et 2 le font plutôt bien. Cam Newton fait un travail exceptionnel, avec ses jambes et avec son bras. Celui de Minnesota, Christian Ponder, fait également un bon job. Ce n’était pas facile pour Blaine Gabbert à Jacksonville mais il est jeune, il a du temps.
Vous avez assisté à un entraînement des Spartiates mardi. Avez-vous donné des conseils à Paul Durand, qui va opérer cette saison en tant que QB ?
Je n’ai pas eu l’opportunité de réellement travailler avec lui sur le terrain. Il y a eu un camp pour les jeunes joueurs la semaine dernière (samedi) et nous étions impliqués dedans. Paul était là car il parle bien anglais et je ne parle pas français. Mardi soir, nous avons vu l’équipe s’entraînée et c’était intéressant.
Comment pourrions-nous faire pour avoir des QB français car souvent nous en importons ?
Paul est un français et il est titulaire, non ? C’est un exemple. Il faut faire un effort sur le développement des jeunes.
Vous entraînez les plus jeunes désormais, les enfants ?
Oui, j’adore ça. J’ai participé à plusieurs camps d’été aux Etats-Unis et c’est très amusant de travailler avec les jeunes joueurs parce qu’ils réalisent des progrès très rapidement. Ils aiment nous prouver leur force, c’est vraiment amusant, tout comme l’est le football.
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