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Anthony Couvin : « Une revanche à prendre »
A l’image de son équipe, Anthony Couvin est en forme. Le receveur des Spartiates, gêné par des blessures l’an passé, compte vivre une pleine saison avec Amiens. Dans le viseur, le titre Elite, mais également celui de l’EFAF Cup. Rencontre.
Anthony, c’est un début de saison parfait pour les Spartiates ?
Tout à fait. Par rapport à ce que l’on avait prévu en pré-saison, on était en reconstruction et en prenant en compte ce discours et l’impossibilité de s’entraîner pendant deux semaines avant le match contre le Flash, on était moyennement surpris de faire un début comme celui-ci. On a rapidement vu que l’on était complets au niveau de l’équipe.
Quatre matches, quatre victoires : surpris ?
En tant que joueur non. Il y a le discours officiel et il y a la réalité sportive. Dans la préparation de la saison, j’ai bien senti que l’on avait tout ce qu’il fallait où il fallait et que l’on était très complémentaires. Dans le championnat de France, le Flash est très complet sur la course et la passe, et nous en sommes arrivés à ce point également.
Le coach Criner a fait du bien à cette équipe également ?
Oui car il a bien repris les séances d’entraînement qu’il a fait passer à un autre niveau. On s’entraînait déjà bien avant mais c’est vrai qu’il a une méthode radicale : chacun a son travail, tout le monde doit bosser pour que l’équipe soit plus forte. Il a apporté des méthodes et a su regrouper tout ça. C’est carré et il est très bon stratégiquement : il nous apporte de l’expérience.
Les débuts de matches sont un peu difficiles pour les Spartiates. C’est la patte du coach, il arrive à s’adapter ?
En quelque sorte. Les débuts de matches ne sont pas vraiment dus au coaching. Le problème n’est pas que nous n’arrivons pas à rentrer dans les rencontres mais c’est que nous arrivons avec trop d’envie. On rend la balle souvent sur des turnovers mais les drives sont là.
Quel match des Spartiates est le plus abouti pour le moment ?
On va dire que c’est le dernier match même si cela ne restera pas un match référence. On a joué contre une équipe des Argos diminuée et puis on a été complets au niveau de ce que l’on a pu faire. On les a respectés jusqu’au bout. On a fait tourner un peu l’effectif mais c’était pour apporter du temps de jeu à certains joueurs. C’est notre match le plus abouti car c’est le match que nous n’avons pas rendu difficile nous-mêmes.
« Avec Paul, on est très complices »
Cette année, Paul Durand est passé quart arrière : les automatismes ont été faciles mettre en place avec lui ?
Oui car c’est un QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. avec qui j’ai travaillé souvent en équipe de France. Même si le QB était Perez Matison lorsque je suis arrivé, je n’ai pas eu de mal à m’adapter. Je connais sa façon de faire et on a la même vision du jeu : on est très complices. Il n’hésite pas à me dire ce qui ne va pas et à l’inverse, dès que j’ai des doutes, je n’hésite pas à le lui dire non plus. On s’adapte entre nous. Avec du dialogue tout va bien !
Un petit mot aussi sur l’import Sean Fullerton. Impressionné…
Je trouve que c’est un très bon joueur de football, c’est clair, et un très bon import pour nous cette saison. Maintenant, des receveurs américains j’en ai fréquenté beaucoup et je trouve ça normal en fait. C’est vrai qu’en France, on a beaucoup de gens qui ont peu de formation et nos imports, on en dit beaucoup dessus. Pour moi, il fait le travail qu’un receveur doit faire et il le fait très bien.
Le week-end prochain, ce sont les Molosses, le dernier adversaire de la poule Nord : c’est une surprise cette équipe ?
Je trouve que les Molosses ont un esprit d’équipe déjà fort. Au delà du niveau de jeu, ils ont un bon groupe et c’est important en Elite. C’est pour cela qu’ils ont des bons résultats. Après, c’est un promu qui m’impressionne plus que les Centaures l’an passé. Ils ont été promus et ont gagné la finale (Ndlr : du casque d’or). En sortant de la poule Nord, ce serait beaucoup plus impressionnant encore s’ils arrivaient en finale, sans rien enlever à ce qu’ont fait les Centaures l’an passé. Espérons pour eux que cela va continuer, en tout cas, pas à notre détriment à nous (rires…)
Personnellement, tu sembles avoir retrouvé la forme qui t’avait fait défaut l’année dernière. A quoi cela est-il dû ?
Principalement, pas de blessures. J’ai loupé des matches l’an passé parce que j’étais blessé mais aussi parce que je voulais souvent revenir trop vite. Je voulais revenir avec l’envie de peser sur la durée. J’ai profité de la trêve pour rebooster ma préparation et être prêt pour éviter une blessure « bête ».
Tu avais une revanche à prendre vis à vis de toi, des dirigeants ?
Dans un sens oui, j’avais une espèce de revanche à prendre car malgré les performances que j’ai pu faire pendant les matches que j’ai joués, on a surtout retenu les deux blessures et cela reste dans les esprits. On ne me le reproche pas parce que cela reste des blessures, mais je sais que l’on attendait beaucoup plus de moi. Cette saison, cela me fait plaisir d’être à 100% sur tous les matches et de voir que la confiance est là.
Quels objectifs t’es tu fixés pour cette saison ?
Déjà le titre : être champion de France avec cette équipe, ni plus ni moins. Personnellement, faire la meilleure performance possible sans me blesser.
Et L’EFAF Cup…
C’est aussi un objectif, oui, et totalement assumé. On était en Eurobowl l’année dernière avec des blessés, et dans cette compétition, la profondeur est une donnée importante. On a désormais réussi à construire un effectif sur le papier assez fort. L’EFAF Cup est un niveau en dessous de l’Eurobowl ; sachant qu’on a pu tenir tête en Eurobowl, on peut viser la finale voire même le titre !