Elite : Revue d'effectif Equipe par Equipe après 4 rencontresLe point au nord
A un tiers du championnat Elite, il est temps de faire un point sur le lancement de la version 2013 de la course au casque de diamant. L’idée étant de jauger les forces en présence et si possible d’anticiper l’avenir des 9 équipes Elite… sachant qu’il n’y aura que 4 élus pour les playoffs. Si cet article suscite des réactions, ou la contradiction : tant mieux ! car c’est dans l’échange que vit notre passion.
Afin de faciliter la lecture, nous avons scindé l'article en 2 parties (les 5 du nord d'une part, les 4 du sud de l'autre).
Templiers – 3v-0d
Le promus d’Elancourt caracole actuellement en tête avec ses 3 victoires en 3 rencontres ; il est donc logique de se pencher sur ce bilan flatteur… d’autant plus flatteur qu’en début de saison, un ratio de 50% était visée par l’équipe aux dires de leur président George Agostinho.
Doté d’une hydre à 3 têtes dans les airs, les Templiers entrent souvent via les airs en terre promise grâce à leur trio Jeremy Larroque, Cyril Gérard et Johnathan Eckmans ; en effet, à part des courses de leur QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. Vinny Miroth et des TD défensifs (dont une superbe interceptionInterception
passe du QB rattrapée par un défenseur (un adversaire). de 70 yards de Mike Douglas), les TD sont tous venus des airs. Mais ce serait réducteur de faire des Templiers une équipe exclusivement aérienne. En effet, c’est aussi une équipe solide défensivement : l’apport de Javier Kavenas (arrivé à l’intersaison des Météores) est plus que remarquable, le retour au meilleur niveau de l’Import Mike Douglas donne une fière allure à la première ligne de défense… et globalement il y a de la profondeur et de l’expérience chez la défense version 2013.
Par contre, il n’aura échappé à personne que les 3 victoires des Templiers sont arrivées contre les 3 équipes en bas du classement Elite. En effet, les Templiers ont battus (avec un sauvetage de dernière minute) les Spartiates, les centaures et les Black Panthers… soit des équipes qui ont un bilan d’une seule victoire en 11 rencontres. Dès lors, le match face aux Molosses sera un test indéniable pour savoir le vrai niveau de l’équipe… et faire cesser (ou pas) les critiques portant sur le relatif manque d’opposition rencontré par l’équipe jusqu'ici.
Molosses 3v-1d
Le début de saison aura été difficile pour l’équipe d’Asnières : perte de ses 2 Imports avant même le premier match, blessure sérieuse du QB remplaçant Sylvain Guyot face au Flash… une défaite (prometteuse) face au Flash avec une grosse défense mais un pilonnage constant du duo de coureur « rouge et noir ».
Mais après son bye-week l’équipe est revenue ultra solide avec un Import au poste de QB qui a démontré un gros potentiel : Nathaniel Samas. Après une victoire convaincante contre les Cougars (match avancé), une large victoire contre les Spartiates, les Molosses sont allés battre à Nice l’un des favoris du championnat. Et toutes ces victoires ont été acquises avec l’énergie caractéristique de l’équipe, mais aussi et surtout grâce à une défense intraitable et menée par 3 joueurs décisifs sur chacune des lignes : Bernard Diouf en DL, Arnaud Couanon en LB, Bastien L’Hospitalier en DB.
Dotée de playmakers en attaque et en défense, l’équipe du 92 est plus solide cette année que l’an passé et Jerôme Dondey dispose clairement d’une équipe capable d’aller loin cette saison… si elle continue de canaliser son énergie dans le bon sens.
Flash 3v-0d-1N
On est presque habitué à voir le Flash tutoyer les sommets du classement Elite d’année en année, mais il s’agit d’une performance qui force le respect ! Et avec son bilan de 3 victoires pour un nul (arraché à la force de son équipe spéciale face aux Dauphins), le Flash confirme cette année encore son rôle de favori pour les playoffs. Pourtant ce bilan est un peu flatteur car le Flash est un diesel qui a démarré lentement le championnat (victoire difficile contre les Molosses ou match nul arraché de haute lutte contre les Dauphins)… mais on sent bien que l’équipe risque d’être difficile à arrêter lorsqu’elle sera lancée.
Alors évidement tout le monde va dire que Perez Mattison est loin d’être convainquant avec 10 interceptions lancées et plusieurs fumblesFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre. (son seul match plein a été contre les Cougars)… mais ce serait négliger ses connexions longue distance avec un Mikaël Doukouré difficilement défendable cette saison, ou avec un Steve Delaval toujours aussi décisif. A mon sens, le plus gros problème offensif est peut-être moins le QB que la ligne qui prend forme de match en match sans être pour autant encore 100% convaincante (à l’image d’un Steven Jordan peu à l’aise) même s’il y a de la fraicheur (à l’image de Mamoudou Doumbouya) et donc clairement de l’espoir.
A l’inverse, ce qui va bien à coup sûr c’est le côté défensif avec plusieurs joueurs en forme (John Breza, « l’animal » Sy ou un très bon Vickos Guiterembi face aux Kangs) ; c’est aussi le cas au sol où l’équipe dispose d’une profondeur et d’une versatilité impressionnante.
Dès lors il est difficile d’imaginer que le Flash ne va pas augmenter encore son niveau et donc ne pas signer un très bon cru 2013.
Cougars 2v-2d
Les Cougars se rêvaient en surprise du chef cette saison en Elite ; c’est pour l’instant objectif à moitié accompli comme en témoigne leur bilan à l’équilibre.
En effet, si les joueurs de Saint-Ouen l’Aumône ont une attaque assez spectaculaire (97 points marqués, soit près de 25 par match) et une révélation du début de championnat en la personne d’Alexis Lanchantin (on aurait aussi pu citer Elvy Varela qui s’en sort très bien en dynamiteur aérien), ils ont aussi un certain nombre de points de fragilités inquiétants. Ces points d’inquiétudes sont évidemment un backfield poreux (81 points encaissés en 4 matchs, soit près de 3 TD par match… sachant qu’ils n’ont pas encaissé le moindre point sur l’un des matchs) et une ligne offensive qui peine à offrir une protection optimale à Marc Verica malgré le très athlétique Dennis Godfrey en « blind side » (qui est par ailleurs un formidable DE).
Maintenant les fans des « COU—GARS ! » ont des raisons d’espérer avec leur jeu aérien boosté par Lanchantin et les retours des très importants Michel Serre et Cédric Cabarrus… sauf que l’équipe va devoir jouer comme l’Ajax des années 90 : marquer beaucoup pour espérer finir au-dessus de ce qui aura été encaissé par la défense. Comme l’histoire a montré que c’était compliqué à long terme (rappelons-nous de la saison survitaminée en attaque par l’excellent Kevin Craft il y a 2 ans, mais qui n’avait pas permis d’aller en playoff), espérons pour les Cougars que leur jeune coach William McCarthy va pouvoir démontrer que sa spécialité est la défense.
Spartiates 0v-3d
Coté Spartiates l’intersaison a été l’occasion d’une hémorragie particulièrement sanglante avec 11 titulaires partis, dont 9 rien qu’en défense ! Et forcément cela n’est pas sans conséquences sur leur performance 2013 assez frustrante pour les Picards.
Battus de très peu au premier match, ils ont connu un déplacement douloureux à Pessac (perte du MVP 2012 Paul Durand pour la saison) et une défaite cinglante contre les Molosses… pourtant si tout ne va pas au royaume Picard, rien n’est perdu pour autant. En effet, leur quarterback Joseph Frias est un joueur tout à fait solide et efficace (contrairement à leur Import au poste de LinebackerLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive.), ils disposent de jeunes prometteurs passés ou encore au pôle (comme Fevre Talharn, Jeremy Bizet ou Enzo Rosani) ou encore de solides « vétérans » comme Pierre Thorignac ou Mathieu Lapios.
Mais s’il y a encore un peu d’espoir d’éviter la saison blanche, nul doute que les 4 prochaines journées, bien qu’à domicile, seront peu aisées face aux Flash, Dauphins, Cougars et Black Panthers (qui auront probablement un autre visage dans un mois).
Difficile donc d’imaginer les Spartiates échapper à un éventuel match de barrage (les modalités de relégation n’étant pas encore connues) cette saison… mais difficile aussi d’en faire un « bonus offensif » pour tous leurs adversaires car nul doute qu’ils sauront donner du fil à retordre à certains.
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