Le club de la semaine : les Myrmidons de Ponthierry
Sur Footballamericain.com, nous souhaitons donner une place au football sous toutes ces formes. Bien sûr la NFL et l'Elite sont importants à notre coeur, mais nous vibrons (comme vous) aussi souvent sur le bord des terrains de D2, de D3 ou de Régional.
Dés lors, nous avons souhaité mettre en avant chaque semaine une équipe de "nos terroirs".
Aujourd'hui cap sur l'Ile-de-France avec un club récent : les Myrmidons de Ponthierry.
Une longue gestation...
Le club, comme beaucoup est né de la volonté de quelques personnes et d’un problème géographique et de disponibilité pro ; dans le cas des Myrmidons c’est le président actuel du club, Cyril Montagnani, qui a impulsé le mouvement.
En effet, il y a quelques années, pour cause de travail il ne pouvait plus se rendre aux entrainements de son club des Corsaires d’Evry : il a alors eu l’idée de se changer de club et donc se rapprocher de chez lui. Habitant en Ile-de-France ou il y a une offre importante ce club, il a alors mis les pieds chez les Kaisers de Fontainebleau. Mais la greffe n’a pas prise, il a décidé en 2010, avec 3 autres membres des Kaisers, de créer de toute pièce un club sur la commune de Melun. Le club des Myrmidons de Melun était donc né… mais il ne verra jamais le jour sur le terrain vu que le complexe sportif qui devait l’accueillir a été victime d’un incendie et que les créneaux disponibles sur les autres stades se sont raréfiés et que le club de rugby local a été favorisé par rapport au club a peine naissant.
Sans terrain, les Myrmidons ont fait le tour des communes alentours et c’est Ponthierry qui leur a ouvert les bras pour leur permettre de se poser en leur offrant 2 créneaux de soirée (lundi et jeudi) ainsi qu’un terrain pour les matchs. La ville avait déjà eu par le passé une équipe (les Korrigans) mais cela est une autre histoire.
... mais une structuration rapide
La structure originale du club a été comme beaucoup de cas amicale et familiale : amicale car 4 des dirigeants se sont connus sur le bord du terrain (en l’occurrence aux Kaisers) et familiale car l’atout plus du club a été l’arrivée de la cousine de l’un d’entre eux qui est franco-mexicaine et qui avait une expérience au sein de la prestigieuse filière du football universitaire mexicaine.Cyril Montagnani, le président actuel des Myrmidons le reconnait avec le recul : « quand on est pratiquant, on ne connait pas forcément son bureau, et on ne se rend pas forcément compte du travail accompli ». En effet, être dirigeant ce n’est pas de tout repos : le téléphone sonne régulièrement car des personnes souhaitent avoir des informations sur le club pour jauger si cela les intéresse ou pas, il faut être disponible pour les manifestations municipales, être disponible pour les rendez-vous à la mairie, trouver des partenaires financiers, prendre du temps pour chacun de ses joueurs… en gros un travail bénévole et prenant.
Mais revenons à l’histoire des Myrmidons : une fois le staff construit et très présent vu qu’au début de la structure les réunions étaient presque quotidiennes, le club s’est mis à rechercher des joueurs : ce fût en très large majorité des Seniors car la structure n’avait pas vraiment accès aux juniors et encore moins au cadet car personne dans le staff ne connaissait le milieu scolaire.
La troisième étape a été de doter chaque joueur d’un équipement adapté à la pratique ; pour ce faire, le staff a décidé d’autofinancé l’achat de matériel d’occasion. Cet investissement initial a ensuite été couvert par les cotisations, et le club a eu la bonne surprise que beaucoup de licenciés ont eux même acheté leur matériel… alors même que pour beaucoup c’était leur premier expérience de foot-us.
Un club qui s’appuie sur l’expérience des autres clubs
De par leur proximité géographique et affective (le président des Myrmidons joue dans l’équipe d’Evry), les Myrmidons se sont très vite tournés vers le « grand frère » Corsaire. Aujourd’hui cette entente est matérialisée chaque week-end par le fait que les juniors et cadets Myrmidons jouent sous les couleurs des Corsaires.Outre ce rapprochement, le club a sollicité de nombreuses connaissances et personnalités du foot-us afin de l’aider à sa naissance : un coach des Gladiateurs donne un coup de main, un entraineur des Minotaures de Strasbourg vient aider lorsqu’il est en déplacement sur l’IDF, et récemment un préparateur physique venu des Falcons de Bron est arrivé.
Club naissant + joueurs découvrant le foot-us = risque de disparition rapide
Très peu de joueurs au club disposent d’une expérience footballistique et donc les arrivants découvrent le club en même temps que le football. En outre, le club étant naissant, il ne s’aligne pas en compétition et donc les joueurs qui arrivent n’ont que les entrainements pour se rattacher et trouver de la motivation. Sans compter que tout le monde doit se responsabiliser et chacun doit s’impliquer fortement pour faire vivre une structure qui se construit… alors même que la majorité des personnes n’a aucune expérience dans le domaine. Cela explique pourquoi beaucoup de clubs n’arrivent jamais à décoller ou disparaissent aussi vite qu’ils sont apparu.Afin de donner un peu de « moments de récompenses » aux joueurs qui découvraient le sport, le staff des Myrmidons a eu la bonne idée d’emmener les joueurs du club s’entrainer à plusieurs reprises avec les Quarks de Villebon ou les Flibustiers de Villeneuve-Saint-Georges, qui sont des clubs engagés pour le championnat de D3.
Une participation presque immédiate au championnat régional.
Le deal du président à ses joueurs était des plus simples : si l’équipe arrivait à disposer d’une trentaine de seniors, alors l’équipe pourrait s’inscrire dès l’année suivante en championnat régional. Cette année, soit un an après sa naissance, le club est en régional et l’heure est à l’apprentissage et à l’attention soutenue pour ne pas avoir de forfaits… avec derrière la tête l’idée d’aller taper aux portes de la D3 d’ici 2-3 ans. Evidement la première saison n’est pas faîte que de succès, mais les Myrmidons ont la chance de pouvoir compter sur une ligne offensive lourde (avec 5 joueurs à plus de 130 kilos), assez peu de double plateau, et un effectif assez jeune avec un noyau central de joueurs qui ont 22-23 ans. Tout cela permet au club d’avoir des ambitions et de se projeter dans le futur avec en particulier un duo de QBQuarterbackc'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. de 21 et 22ans.
Evidemment, le backfield qui est un point capital pour toute équipe est en gros manque d’expérience, évidement la ligne est tendre et ne laisse pas forcément le temps nécessaire au quarterback… mais l’ambiance est là et c’est l’essentiel lors des matchs et de l’entrainement.
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