Le Grand Huit du Flash ! (2)2005 – 2009 : Cinq à la suite
Auréolé de huit titres de champions de France, à égalité avec son rival Aix, Le Flash de la Courneuve pourrait donc devenir samedi, au lendemain de la finale Elite, et en cas de succès face aux Centaures, le club le plus titré de l’Hexagone. Habitués des finales, puisqu’ils participeront à leur 13ème finale depuis leur premier sacre en 1997, les joueurs du Flash pourront compter sur un capital expérience important. Nous avons demandé à huit joueurs emblématiques du club de nous faire revivre ces succès. Voyage au pays des souvenirs !
Finale 2005 : Flash – Spartiates : 33-27
Foad Ajdir (DB) : « Le titre qui a soudé le groupe »
Cela reste le premier titre de la série de cinq et c’est celui qui a soudé le groupe. Il y avait beaucoup d’appréhension avant cette finale car nous n’étions pas champions de France. C’était également ma première finale depuis mon retour de NFL Europe (la dernière remontait à 2001) et ma première année complète au Flash depuis 4 ans, c’était donc très intense et beaucoup plus intéressant car il y avait plus d’expérience et de motivation. Quand on n’a pas le titre, on fait tout pour l’avoir et quand on l’a, le garder est difficile car il faut trouver une autre source de motivation que le titre en lui-même. Là, on avait les crocs : on le voulait vraiment. Laurent (Marceline), Samyr (Hamoudi), Marc-Angélo (Soumah), beaucoup étaient revenus et on avait vraiment une belle équipe. Il y avait une cohésion de groupe qui s’est concrétisée lors de la finale. De leur côté, les Spartiates avaient un bon QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. et deux très bons receveurs.
L’année d’avant, on s’était fait sortir par eux en demi-finale. Il y a fêté et fêté : là, les Spartiates étaient allés un peu trop loin dans leur célébration, chez nous, et c’est ce qui était mal passé. Une petite rivalité est née lors de cette soirée là. Nous avions été vexés et nous avions donc une revanche à prendre, un peu comme cette année par rapport à la défaite en finale l’an passé.
Il faisait très chaud ce jour là et on jouait en noir. C’est le truc le plus « chiant » de cette journée. J’ai marqué d’entrée sur le coup de pied d’engagement. On a gardé un minimum d’un TD d’avance. En toute fin de match, on s’est tous relâché un peu et la victoire s’est jouée au niveau du coaching.
Ce qui nous a marqués, en fait, c’est qu’à la fin de la finale, on s’est regardé avec quelques piliers en pensant : « Il faudrait peut-être s’entraîner parce que l’année prochaine, il y a l’Eurobowl ! » C’est tout bête mais on se l’est redit chaque année après les titres. Il y a toujours une projection mais on ne fait jamais mieux ! Sans faire offenseOffense
escouade spécialisée dans l'attaque. aux Centaures, la finale qui arrive est la clef pour l’Eurobowl. On ne fait l’Eurobowl que si on est champions car c’est la politique du club depuis le début. Si on veut essayer de côtoyer les sommets de l’Europe, il faudra gagner ce match.
Finale 2006 : Flash – Argos : 48 – 24
Marc-Angelo Soumah (WR) : « La dernière finale avec tous les copains »
En 2005, Vincent Lelard est venu coacher l’équipe et beaucoup de joueurs de NFL Europe étaient rentrés pour aider le club et Vincent. 2006 représente la continuité, une équipe haute en couleurs, pleine de personnalités. On avait surtout une sorte d’alchimie qui faisait que quoiqu’il se passe, on s’amusait entre nous. Cela se ressentait sur le terrain. C’était avant tout un groupe de potes ; tout a vraiment commencé fin 2004 quand on s’est tous dit, on rentre pour aider le club. Nous, « tous les anciens qui avons joué par la suite en NFL Europe », sommes restés en contact et on avait tous gagné un titre et je pense qu’on avait perdu un peu le côté « Jouer entre potes ». Nous avions un peu fait le tour et nous voulions construire notre vie.
On a commencé notre saison par une victoire très nette contre les Argos. Et toute la saison a ensuite été sur le même ton. La magie de cette saison s’est plus retrouvée dans l’Eurobowl, étant donné qu’on a atteint la finale en battant Innsbrück en demi. Nous formions vraiment une équipe, chargée à tous les niveaux, mais surtout une bande de potes. On avait nos rituels d’après matchs, d’avant match… c’était une année très fun.
Sur cette finale, on était confiants car on savait de quoi on était capable. En plus la finale étant organisée au stade de Marville, à la Courneuve, on évoluait à domicile. Je ne nous ai jamais sentis inquiétés. Nous avons fait un match plutôt moyen, je n’ai pas marqué mais ça ne m’a pas choqué parce que j’ai réussi deux, trois actions intéressantes. On a maîtrisé la finale en gérant notre avance, tout en ayant.
Je garderai comme souvenir toutes les personnes qui sont venues à la fin du match sur le terrain pour faire des photos avec nous. J’ai aimé toute cette atmosphère avec ce groupe uni et la communion qui a été possible avec tous les gens présents. On gardait le trophée pour la deuxième fois et ce trophée, personnellement, je l’ai toujours aimé.
A la fin du match, on était Patrice (Kancel), Dan (Daniel Podin) et moi et c’est la première fois que Dan a parlé de prendre sa retraite. Et ça, ça fait mal ! En fait, il l’a prise à la fin de la saison suivante mais rien que le fait d’évoquer cette éventualité, ça a été terrible. C’est surtout Patrick Cark qui a arrêté. J’étais persuadé qu’il allait reprendre : je me suis trompé. Je pensais être revenu pour jouer ensemble et en profiter plus longtemps. Personnellement, je savais que j’en étais capable. 2006, c’était la dernière finale où il y avait tous les copains, « les amis d’enfance », ceux qui avaient connu toutes les galères et qui avaient commencé ensemble leur carrière !
Finale 2007 : Flash – Black Panthers : 21 – 06
Patrice Kancel (RB) : « Une saison en Elite parfaite »
C’était un match où nous étions vraiment favoris. Nous avions réalisé une saison parfaite, sans défaite. Vu la domination de notre équipe toute l’année, cela devait être une formalité en principe. Le Flash a eu du mal à se mettre en place et après on a déroulé : j’avoue que je ne me souviens plus trop du score. Ca reste un bon petit match contre une très bonne équipe des Black Panthers.
J’ai été élu MVP de ce match et c’était la première fois que des personnes de ma famille (cousins, cousines) venaient me voir jouer pour mon dernier match car je devais arrêter ma carrière. Il y avait d’ailleurs beaucoup de spectateurs car c’était à Charlety. C’est toujours sympa de recevoir cette récompense mais si je l’ai eue, c’est parce que certaines personnes devant ont fait ce qu’il fallait. Sur ce match là, j’ai brillé mais je suis passé grâce aux brèches que mes coéquipiers avaient créées et aux bons blocks que les receveurs avaient faits de leur côté. Personnellement, cette récompense est plus l’aboutissement de « tout » le travail effectué. Sur ce match, j’ai marqué deux TD : je me souviens surtout du deuxième car c’était une longue course le long de notre ligne de touche de plus de 50 yards que j’ai finie en pointant du doigt les membres de ma famille.
J’ai arrêté l’année suivante pour coacher mais j’ai repris en milieu d’année 2009. Revenir sur un terrain, c’était à cause de l’appel du terrain, c’est comme une drogue. J’ai commencé à jouer à 19 ans et j’en ai actuellement 41. Tant que le corps ne dit pas non ! Je me suis éloigné en 2010 à cause de l’ambiance qu’il y avait dans le groupe mais cette année la mentalité a changé et j’ai donc repris depuis le début.
La grosse déception de 2007 a été l’élimination en quart-de-finale de l’Eurobowl. C’est ce qui manque au Flash et me manque. Jouons donc et gagnons le prochain match pour y retourner l’an prochain !
Finale 2008 : Flash – Templiers : 28 – 22
Laurent Marceline (RB) : « Pas forcément les favoris »
Je venais juste de rentrer d’Allemagne pour jouer avec le Flash et c’était un match accroché. C’était mon premier match à Charlety, il faisait super beau et les tribunes étaient pleines. Cela devait être une finale au couteau contre de vrais prétendants on va dire et où nous n’étions pas forcément favoris. Les Templiers nous avait mis une fessée en saison régulière, un gros score. Nous avions également perdu le dernier match contre Thonon chez eux. En demi-finale, nous sommes retournés chez les Black et nous avons gagné. Nous sommes néanmoins restés outsider. Les deux défaites avaient été concédées à l’extérieur : certains joueurs ne peuvent pas se déplacer. On n’était pas totalement diminué mais pas au top non plus. Quand on arrive en play-offs, l’état d’esprit change et on réussit à élever notre niveau de jeu et faire ce qu’il faut.
La finale a été serrée jusqu’au début du quatrième quart-temps et sur un TD de Marc-Angelo Soumah, on a pris le dessus. Ils sont juste revenus à la fin. Personnellement j’étais plutôt content de moi : j’ai marqué 3 TD et j’ai été élu MVP du match mais la O-Line a fait du bon boulot. Sur l’un de mes TD, j’atteins le premier rideau, j’évite le placage et je termine dans la end-zone. J’ai d’ailleurs manqué de me casser l’avant-bras sur cette action. J’ai terminé le match avec un œuf de pigeon dessus. Cela restera un très bon souvenir !
Finale 2009 : Flash - Black Panthers : 41-27
Philippe Gardent (LB) : « Un coaching staff exceptionnel »
Ce n’était pas à Charlety mais il y avait quand même une bonne ambiance car pas mal de supporters du Flash étaient là. On avait perdu Samyr (Hamoudi) sur le premier drive car il avait pris un coup sur le genou. Avec un leader de moins, c’était un peu plus difficile de se mettre en place. La finale a été très serrée et très tendue jusqu’au troisième quart-temps. A ce moment on a exploité un puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire. contré et on a remarqué juste derrière. Cela nous a permis de prendre le large.
J’avais l’habitude de dire que si le coach me laissait sur le terrain c’est parce qu’il estimait que j’avais un rôle à jouer et sur cette finale, j’avais surtout un rôle de leader : il fallait que je m’assure que chacun soit bien à sa place, même avec ceux qui avaient un peu plus d’expérience.
Le souvenir que je garde de cette finale, c’est surtout la victoire et le fait que l’on ait été champions de France. Mais ce qui était particulier, c’était d’avoir joué la finale du championnat Elite après la demi-finale d’Eurobowl contre Graz et juste avant la finale perdue 31 à 39. La finale contre Thonon nous avait servi de répétition pour le championnat d’Europe. Le danger était donc de penser jouer la finale d’Eurobowl avant celle du championnat. Il ne fallait donc pas penser au titre européen mais plus au national.
Après on avait un coaching staff expérimenté avec deux coaches qui avaient entraîné en NFL Europe et ils avaient bien cadré les choses puisqu’il nous répétait de prendre les matches les uns après les autres. Ils ont réalisé un travail exceptionnel en composant avec des joueurs très différents et des personnalités très diverses, en nous faisant travailler dans la même direction. C’est vraiment une des années où j’ai été le mieux préparé en Europe. Cela nous a bien servi : ce jour là, ce n’était pas le physique car les Black ont fait jeu égal sur ce plan avec nous. Dans une finale, c’est toujours l’équipe la plus expérimentée qui prend le large car elle fait moins d’erreurs.
Nous remercions tous les joueurs pour leur disponibilité et le service communication du Flash pour son aide précieuse.
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