Welcome to Seminole country !Florida Football Tour 2011 - Episode 1

background
background
le 12/11/2011 à 04:04 par Thomas Savoja

Voilà, c’est parti pour ce Florida Football Tour 2011 ! Mon avion s’est posé il y a quelques heures sur le tarmac de l’aéroport International de Jacksonville. La fraicheur ambiante est une désagréable surprise mais les choses devraient s’arranger dans les jours qui viennent. Après une nuit dans un motel de Madison, c’est une journée très chargée m’attend puisque je dois récupérer aux aurores mon matériel photo chez UPS avant d’entrer directement dans le vif du sujet avec mon premier match à vivre depuis le bord de touche.

Tallahassee, la capitale de l’état de Floride est une ville un peu excentrée des circuits touristiques au Nord du Sunshine State. C’est pourtant une cité universitaire agréable et c’est ma première étape de ce Tour 2011. Au-delà du caractère décontracté de centre ville qui séduit par son ambiance chaleureuse, ce qui m’amène en ces lieux n’est pas simplement le quartier historique de French Town mais surtout une véritable institution dans le monde du Foot US : les Seminoles de Florida State !

Florida State est pour beaucoup l’incarnation même du College Football. Car les Séminoles ont tout connus en une période relativement ramassée : un coach de légende en la personne de Bobby Bowden, une tradition d’excellence qui les a vus établir une domination sans précédent sur le Football universitaire dans les années 90 avec 2 titres à la clé (93 et 99) et 14 années consécutives dans le Top 5.

Il est pourtant notable de remarquer que le programme de Football de l’université débuta tardivement puisque ce n’est qu’en 1947 qu’il fut lancé dans un Sud ou les places fortes ne manquent pas. Evidemment, les premières années furent difficiles car l’université était à l’époque majoritairement constituée de jeunes filles. Pas simple pour aligner une équipe compétitive ! Pour ajouter quelques éléments de contexte, l’environnement géographique est des plus concurrentiel avec de nombreuses « Powerhouse » dans les environs. La tâche est donc rude pour attirer les meilleurs lycéens pour un jeune programme qui compte 50 années de retard par rapport à Alabama, Auburn, LSU ou encore Ole Miss !

Coach Bobby Bowden
Coach Bobby Bowden (AP)
Cinquante années plus tard c’est presque un miracle de constater l’ascension des Seminoles. Comment expliquer ce phénomène ? Disons que l’émergence du programme est largement à mettre au crédit d’un homme, Bobby Bowden qui prend les reines de l’équipe en 1976 et mènera les Floridiens à 5 finales nationales. Bobby a toujours été dépeint comme un personnage charismatique, une figure paternelle pour ses joueurs. Prononcer son nom ici à Tallahassee, c’est toucher au divin et il est célébré en conséquence. Le stade porte désormais son nom et l’université a érigée une statue et plusieurs plaques à son nom sur le campus. Florida State produira pendant son règne deux Heisman Trophy (les QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
Charly Ward et Chris Weinke) qui même s’ils ne sont pas passés à la postérité est gage d’un certain talent pour tirer le meilleur de ses jeunes recrues.

C’est Jimbo Fisher qui a repris en main les Seminoles depuis 2010. Difficile héritage que celui de Bobby Bowden. Cette saison, Florida State qui apparaissait en bonne position dans les Polls en début de saison (#5 pour être précis) affiche au compteur un record décevant de 6-3 (mais attention, ils restent sur 4 victoires de suite). Il y a clairement du talent dans l’équipe avec notamment l’athlétique QB EJ Manuel mais ce n’est pas suffisant pour s’imposer en leader de la compétitive ACC ou ils évoluent.

Au passage d’où vient ce nom de Séminole ? Il s’agit du nom d’une tribu Indienne originaire d’Oklahoma et qui s’est établie en Floride au début du 18éme siècle. Ce nom a été choisi par les étudiants en 1947. L’utilisation de l’image de cette tribu indienne est d’ailleurs officiellement approuvée par les représentants actuels de la tribu.

Demain, FSU reçoit le rival du Sud de l’état les Hurricanes de Miami. Le match promet d’être haut en couleur tant la rivalité entre les deux facs est intense même si pour être honnête, celle qui oppose les deux écoles à Florida l’est encore plus mais ne boudons pas notre plaisir.

QB E.J. Manuel
QB E.J. Manuel (Getty)
Le Bobby Bowden Field at Doak Campbell Stadium, véritable cathédrale du College Football sera certainement comble avec près de 80.000 spectateurs enthousiastes. C’est clairement l’une des destinations les plus crainte du foot universitaire avec ses faux airs de château fort. J’ai hâte d’y être !

Ce qui rend l’expérience du Doak Campbell si unique, ce sont ces nombreuses traditions le jour du match. Tout d’abord l’une des entrées les plus populaires du College Football avec la fameuse charge de Chief Osceola qui galope au milieu du terrain suivi par l’équipe de ses fidèles Seminoles. L’atmosphère promet d’être électrique. Le chef Seminole a d’ailleurs une statue juste à l’entrée du stade et à l’aube la nuit avant le match, les fans y tiennent des veillées à la lueur du flambeau. Sur son piédestal, un simple mot a été gravé : « Unconquered ».

Le “Sod Cemetery” est une autre marque de fabrique de Florida State. Destinée à marquer les victoires significatives glanées à l’extérieur, les Joueurs de FSU rapportent une motte de gazon du terrain adverse pour se remémorer des victoires significatives. Cette tradition débuta en 1962 et 75 pierres tombales constituent désormais le cimetière.

A Tallahassee, Les Seminoles sont l’âme de la ville et à l’automne plus rien d’autre ne compte. En ce vendredi soir, l’ambiance est déjà chaude dans les bars de downtown mais si avec le décalage horaire je ne pourrais pleinement en bénéficier. Bien qu’ils soient membre de l’ACC, FSU n’a également rien à envier aux programmes de la SEC pour ce qui est du Tailgating véritable passion locale. Comptez sur moi pour vérifier sur pièce l’ambiance d’avant match.

Alors rendez vous demain pour le résumé du match et les photos de la rencontre.

... chargement de la zone de commentaire ...

 Je n'irais jamais vers quelqu'un pour le blesser délibérément à moins que ça ne soit, vous savez, important… comme un match de championnat ou quelque chose comme ça.  – Dick Butkus, ancien linebacker des Chicago Bears (1960/70)

En VO :  I wouldn't ever set out to hurt anyone deliberately unless it was, you know, important… like a league game or something. 

Suggérer une citation réelle ou fictive pour 10 Bzh !