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Moins de 24 heures après l'élimination des numéros 1 de l'AFC, les New York Giants sortent par la petite porte après leur deuxième défaite de la saison à domicile, la deuxième contre les Philadelphia Eagles 23-11.
Leur rêve de défendre leur titre à Tampa Bay le 1er février prochain s'en est allé. A l'inverse, un second voyage au Super Bowl en 4 ans pour les Eagles est toujours d'actualité. Ils disputeront la finale de la conférence nationale dans le désert de l'Arizona face aux Cardinals dimanche à 21h (Paris).

Les clés du match

Pour l'emporter, les défenses devaient stopper le jeu au sol adverse, contenir le QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. et forcer les turnovers. New York a fait plus que le boulot en limitant le virevoltant Brian Westbrook à 36 yards en 18 courses, interceptant McNabb 2 fois et en obtenant un safetySafety
Signifie deux choses différentes : 1) c'est le plaquage du porteur du ballon dans sa propre zone d'en-but. Cela rapporte 2 points à l'équipe qui l'effectue et elle récupère la possession du ballon. L'équipe victime du safety va alors dégager depuis ses 20 yards au moyen d'un botté façon "punt". 2) c'est un poste en défense. Le safety est en quelque sorte le dernier rempart. Par analogie avec le football "européen", on le qualifie de "libéro".. Malheureusement pour les fans venus remplir les gradins du Giants Stadium, cela n'a pas suffit.
Les Aigles ont en effet su sortir les bons drives aux bons moments en attaque et les gros jeux de l'autre côté du ballon.

Philly n'a pas la 3ème défense pour rien

Le probowler Asante Samuel était attendu. Il n'a pas déçu. Il est le premier à briller en interceptant Manning sur le deuxième drive new-yorkais et en plaçant son équipe à 2 yards du touchdownTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir) (7ème interceptionInterception
passe du QB rattrapée par un défenseur (un adversaire). en playoffs pour Samuel). Quatre jeux plus tard, McNabb tend le cuir au dessus de la goal lineGoal Line
ligne d'en-but. pour les 6 points.
La défense a également géné Eli Manning (15/29 pour 169 yars et 2 int.), couvrant parfaitement ses receveurs, le forçant à lancer souvent trop loin et l'interceptant finalement deux fois.

Si officiellement le nombre de pertes de balle de New York est de 3 (les deux interceptions sont importantes mais le dernier fumbleFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre. est anecdotique), on peut ajouter les deux "turnovers on downs" cruciaux obtenus à l'entrée du 4ème quart-temps alors que le score était de 20 à 11 pour les visiteurs.
Le premier intervient sur la série suivant le TD de Celek. Les Giants doivent faire face à une 4ème et quelques centimètres. Ils optent pour un logique QB sneak. Mais une montagne verte s'élève devant Manning qui n'avance pas, au contraire. Sur la chaine FOX qui diffusait la rencontre, Troy Aikman y va de sa petite critique sur la détermination mise par Eli pour obtenir ce first downFirst Down
1ère tentative. Série de 4 tentatives dont l'attaque dispose pour couvrir un minimun de 10 yards.. Pas faux dirons nous. En tout cas, celle du DT Brodrick Bunkley est irréprochable et après ce premier stop, il récidive sur le drive suivant face à Brandon Jacobs (4ème-et-2).

La défense contre la course a eu plus de mal que début décembre mais hier, Jacobs était cette fois à 100%. Il cavale pour 92 yards en 19 courses et son compère Derrick Ward pour 46 en 12 portés. Mais elle n'a concédé que peu de gros jeux et a resserré les rangs à l'approche de la end zoneEnd Zone
Zone d'en-but de 10 yards située de chaque côté du terrain.. Ainsi, de leurs trois présences dans la zone rouge, les Géants repartent avec 9 points (3 FGField Goal (FG)
coup de pied à 3 points effectué le plus souvent en 4ème tentative quand l'attaque a été bloquée. Il est joué depuis l'endroit où la dernière action c'est achevée. En cas de réussite c'est 3 points et engagement. En cas d'échec, la possession change de camp mais il y a deux possibilités : avant le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB., la balle était à l'intérieur des 20 yards, on replacera alors la balle sur la ligne des 20 yards ou elle était placée au-delà des 20 yards, on la replacera au même endroit.). Leurs deux autres visites de la moitié terrain adverse conduiront à 2 field goals manqués par Carney, lui qui n'avait connu que trois échecs sur les 16 premiers matchs.

Enfin, et surtout, le travail des hommes de Jim Johnson se résume en une statistique : aucun touchdown offensif concédé en 2 matchs au Meadowland ! (exclusion faite du TD dans le garbage time du dernier match)

McNabb présent à l'heure H

Andy Reid dit de lui que c'est le meilleur QB de toute la ligue. C'est probablement un peu exagéré même s'ils sont peu à avoir jouer 5 finales de conférence en 8 ans.
Hier, McNabb a eu un début de match difficile comme toute son attaque. A 1:24 de la mi-temps, il a 4 passes complétées sur 8 et un safety. A son crédit, le TD de milieu de 2ème quart-temps et un score qui n'est que de 8-7 pour NY. Sur le drive suivant, il complète 6 passes sur 8 pour 59 yards et permet à son équipe de mener de 2 points à la mi-temps.
Si la première série de la troisième période s'achève sur une interception, les deux suivantes rapportent 10 points et mangent plus de 9 minutes. Westbrook et tout le jeu de courses muselés, c'est McNabb qui assure, superbement protégé par une ligne offensive qui n'a pas laissé le moindre sackSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain). à New York en 180 minutes cette saison. Au final, il complète 22 de ses 40 lancers pour 217 yards, 1 TD à la passe, 1 au sol, 2 interceptions et un safety concédé.

New York a manqué d'audace et de prises de risque

C'est le constat que l'on peut faire. Menés de 9 points en tout début de dernière période, les Giants ne sont pas sortis de leur schéma de début de match à savoir, imposer les courses de Jacobs et Ward pour pouvoir sortir la passe (longue) de Manning. Problème, la défense de Philadelphie n'a pas cédé et a recouvert la possession "on downs" deux fois de suite. Manning n'a lancé qu'une passe entre 14:56 et 3:58 dans le dernier acte, soit près de 11 minutes et l'écart est désormais passé à 12 points.
Pourquoi un tel conservatisme dans cette situtation ? Doit-on voir de la part des coachs un manque de confiance sur ce match dans le jeu de passe ? Le vent a-t-il particulièrement géné Manning ? Les Giants sont-ils "Plaxico dépendant" (voir ci-dessous) ? Difficile à dire aujourd'hui, mais surement de quoi nourrir quelques regrets.

NY : Plaxico Burress leur manque

Peyton a un problème avec son attaque. Elle n'a pas de jeu de course. Eli en a un autre avec la sienne. Elle n'a plus de receveur leader.
Depuis l'accident de Burress, les Giants n'ont gagné que deux matchs sur six. La blessure du héros du Super Bowl David Tyree n'arrange pas les choses.

David Akers dans le livre de record de la NFL

Le botteur de précision a passé ses 16ème, 17ème et 18ème field goals consécutifs en playoffs. Il efface des tablettes Gary Anderson qui en avait réussi 16.

Un score inédit

Jamais un match NFL ne s'était achevé sur un 23-11. C'est à présent chose faite. Cette saison déjà, la victoire des Steelers face aux Chargers 11-10 était une première.

Une première depuis 1979

Le représentant de la NFC au Super Bowl aura 9 victoires. Il faut remonter aux Rams de 1979 pour retrouver un cas identique. Les Béliers s'étaient inclinés face à des certains Steelers.

Les 3 premiers de la NFC out, une première

Pour la première fois de l'histoire des playoffs, aucune des 3 premières têtes de série NFC ne disputera la finale de conférence.

Arizona - Philadelphie, finale à grosse cote

Il fallait être téméraire pour miser un kopeck sur une de ces deux équipes début septembre. Il fallait être fou pour parier sur cette finale de conférence. Et pourtant, si cette personne existe, elle est riche. Le n°4 de la NFC accueille le n°6 dimanche pour une finale inédite. Philadelphie avait atomisé les Cards 48-20 lors de la 13ème semaine mais ils recevaient.