Les affrontements "multiples" au SuperbowlDolphins vs Redskins : duels à 10 ans d'écart
Depuis que le Superbowl existe (46 ans), nous aurons eu un grand nombre d’affiches uniques ; en effet, on ne compte que 6 finales « revanches » y compris celle de cette année. Mais la finale de cette année est encore plus rare car elle fait partie des 4 Superbowls « revanches » à l’échelle d’une génération de joueur (disons 7-8 ans entre les 2 matchs).
Pour ce troisième article, nous vous proposons de pouvoir revivre les 2 affrontements des Miami Dolphins face aux Washington Redskins.
Superbowl VII
Les Dolphins qui se présentent en ce soir du 14 janvier 1973, sur le terrain de Los Angeles, présentent une fiche très rare : 16 matchs et 16 victoires… et ils entendent finir leur « perfect season » par une ultime victoire. Face à eux les Redskins entendent réussir le holdup grâce à leur coureur Larry Brown qui sortait d’une saison très réussie avec 1.216 yards au sol, 473 yards sur réception et 19 TD. Mais les Dolphins n’entendent pas se faire marcher dessus par un coureur adverse, comme cela fut le cas lors du superbowl précédent ou le coureur Duane Thomas avait réduit à néant les espoirs des Dolphins.
Après un premier round très défensif et marqué par le ball control, la première action d’éclat arrive lorsque le quarterback Bob Griese trouve son receveur Howard Twilley 28 yards plus loin et au cœur de la endzone ; on jouait pourtant une 3éme et 4 et la défense des Redskins ne s’attendait visiblement pas à cette prise de risque de la part de Miami. Après cette ouverture du score les défenses reprennent le pas sur l’attaque : le quarterback de Washington (Billy Kilmer) se fait intercepter, mais sa défense force le premier puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire. d’une série de part et d’autre.
Alors que l’on semble aller tout droit vers un 7-0 à la pause, la défense de Miami signe une nouvelle interceptionInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. rattrapée par un défenseur (un adversaire). ; Nick Buoniconti qui a signé le pick remonte le cuir jusqu’aux 27 yards adverses, ce qui met Griese en bonne position pour aggraver le score. Après six passes réussies en six tentatives, c’est un jeu de puissance qui amène le TD : Miami aligne en effet 3 coureurs et place Kiick derrière Little et Larry Csonka pour prendre le petit yard qui leur manque pour mener 14-0.
A la mi-temps l’ambiance est électrique dans le vestiaire des peaux rouges… et il y a de quoi avec seulement 49 yards pris au sol, 23 dans les airs et seulement 4 firstdowns.
Malgré une amélioration notable du jeu des Redskins au retour des vestiaires, Kilmer se fait intercepter une seconde fois (dans la end-zone adverse cette fois-ci) et c’est Miami qui repart de plus belle. Ce drive de Miami va donner l’action, ou plutôt la gaffe, la plus mémorable du match (l’une des 2-3 plus belle de toute l’histoire du Superbowl) : alors qu’il tente un field-goal de 42 yards, le kicker de Miami Garo Yepremian tape trop bas et un défenseur des redskins contre le cuir… le ballon revient sur le kicker qui décide de l’utiliser pour tenter une passe vers Csonka… mais Yepremian échappe le cuir en lançant la balle, pour rattraper son erreur, le kicker tente de pousser la balle en touche… mais ce faisant il l’envoi directement dans les mains du cornerback Like Bass qui remonte les 49 yards restants pour marquer le TD et ramener Washington dans le match.
La vidéo de ce moment (désolé pour la mention sur la vidéo, j’ai pas trouvé sans) :
Il ne reste alors plus beaucoup de temps, mais Washington est sûr de sa défense et ne tente pas le onsidekick. Sauf que Miami mange le chrono et ne rendra le cuir qu’a une minute 14 secondes de la fin… soit trop tard pour que Washington n’arrive a en faire quoi que ce soit.
Superbowl XVII
10 ans après la saison parfaite des Dolphins, ces derniers affrontent à nouveau les Redskins pour le titre NFL, et une nouvelle fois c’est en Californie (à Pasadena ce coup-ci).
Si avant le match, Washington est plutôt favori, c’est Miami qui marque d’entrée avec une réception long de ligne de Jimmy Cefalo qui évite la sortie et un défenseur avant de marquer le TD 76 yards plus loin. Sur son deuxième drive, Woodley retente exactement le même jeu, mais avec moins de succès car au moment où il lance il est percuté par le Defensive End Dexter Manley qui force le fumbleFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre. et remet ainsi l’attaque des Redskins sur le terrain.
Au début du second quart-temps, Washington passe un field-goal, mais Miami réplique presque immédiatement avec un field-goal de 20 yards. C’est alors que le quarterback Joe Theismann sort l’un des plus beau drive du match : 80 yards en 11 actions (avec 4 courses et une réception de 15 yards pour le seul John Riggins) ; ce drive se termine par une réception d’Alvin Garrett dans la endzone.10 partout donc, et seulement 2 minutes à jouer.
2 minutes c’est largement moins qu’il en faudra à Fulton Walker pour retourner le kickoffKickoff
coup de pied d'engagement en début de mi-temps. Effectué balle à terre depuis la ligne des 30 yards de l'équipe qui engage. sur 98 yards et ainsi redonner 7 points d’avance aux Dolphins à la mi-temps. C’est le tout premier kickoff de l’histoire du Superbowl retourné pour un TD.
Au retour des vestiaires, les punts vont se succéder, jusqu’à ce que Wahsington débloque la situation sur une Reverse ou Riggins attire toute la défense de Miami… alors que c’est Alvin Garrett qui a le cuir : lorsque la défense réalise son erreur, Garrett a déjà pris 44 yards et amené les dans les 10 derniers yards. Mais sur les 3 actions suivantes, Miami ne lâche rien et force le field-goal. 13-17 pour Miami.
3 interceptions plus loin (une pour Washington et 2 réussies par Miami), Joe Gibbs décide de tenter le tout pour le tout sur une 4éme et un yard au milieu du terrain : il demande à John Riggins de porter le cuir : ce dernier évite un tackle et prend le firstdown, 43 yards et le TD.
20 à 17 pour Washington, et bientôt 27 à 17 car après un punt de Miami, Riggins gagne yards après yards au sol et ouvre ainsi la voix à un nouveau TD offensif pour les Peaux Rouges : Charlie Brown capte en effet le cuir et laisse trainer ses pieds au sol avant de sortir sur un superbe ballon enroulé de Theismann. Ce sera le score final car la fin de match sera sans aucune brèche dans les 2 défenses.
Miami n’aura pas réussi une seule passe sur la seconde mi-temps et sur l’ensemble du match, les Dolphins n’auront réussi que 4 passes et 9 firstdown ; sans leur défense, ce match aurait été une curie. A l’inverse, le jeu au sol des Redskins leur aura permis d’engranger 276 yards (record toujours à battre) en attaque, en grande partie grâce à un John Riggins intenable.
Tous les TD du Superbowl XVII :
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