Samuel Raffaillac : de retour en EliteLinebacker des Centurions de Nîmes

Samuel Raffaillac (au centre)
Samuel Raffaillac (au centre)
le 21/01/2014 à 12:00 par Thomas Depaepe

Nous poursuivons notre tour de France des "nouveaux visages" de l'Elite 2014 avec le linebackerLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive.
Samuel Raffaillac qui a signé cet été aux Centurions de Nîmes. Il signe ainsi un retour en Elite après ses nombreuses saisons passées avec les Argonautes au plus haut niveau de compétition tricolore. Retour avec lui sur une carriére déjà bien remplie et une saison 2014 qui s'annonce importante pour les Centurions.

 

Quand as-tu commencé le foot US ?

J'ai commencé le Football en septembre 2003 avec la section cadet des Argonautes, et j’ai goûté à la victoire avec un titre de champion de France cadet ; il faut signaler qu’à l'époque, il n'y avait pas de rush sur les Fieldgoals et les PuntsPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire.
.

 

Tu as passé de nombreuses saisons avec les Argonautes, qu'est-ce que tu retiens de ces années ?

Les Argos c'est 8 ans de foot, je leur dois tout, c'est eux qui m'ont tout appris, aussi bien les fondamentaux techniques, tactiques, la culture de l'entrainement, la réalité de ce qu'impliquent les phrases toute faites comme « Never Quit » et « No Pain No Gain » et mon premier job.

 

Comme pas mal d'anciens Argos, tu as fait une année au Danemark chez les Razorbacks. Quel souvenir gardes-tu de cette expérience ?

Quand je suis monté au Danemark, le Head Coach et coordinateur défensif était Erik Nejsum, secondé par Tony Simmons, ex-joueur des Patriots. À la base ça partait d'une proposition de mes deux acolytes Mika Sabatier et Fabien Ducousso de venir avec eux au Danemark pour coacher les juniors (champion cette année-là) et faire un genre de practice squad avec les seniors. Finalement, je ne sais plus exactement comment ça s'est fait mais j'ai pu jouer le dernier match de saison régulière et les playoffs. Ça restera une expérience inoubliable même si le résultat était frustrant, et que j’en garde aussi le souvenir d’une belle entorse mal soignée... Mais c'est toujours génial de découvrir une autre vision du football américain, une autre implication des joueurs dans la vie du club et un autre niveau : à l'époque, le niveau était celui d'une bonne équipe D2. Cela m'a aussi permis de ne pas avoir vraiment de coupure entre deux saisons françaises et rester dans le rythme ; c’est comme une sorte de Training Camp avec des matches de pré-saison sauf que là, il y a de l'enjeu.

 

Après ton départ des Argos, tu as pris le chemin des Warriors qui étaient alors en D3. Si j'ai bien compris, il y avait des raisons professionnelles et sportives. Etait-ce difficile de jouer en D3 et de conserver sa place en Equipe de France en même temps ?

À la fin d'une saison avec les Argos qui m'a valu d'être appelé en EDF pour faire une coupe du monde, je suis parti pour des raisons professionnelles et sincèrement, je pensais arrêter le Foot à ce moment-là. Les Warriors m'ont contacté pendant l'été 2011 pour venir jouer chez eux et Mika Sabatier m'a proposé de reformer notre binôme de coaching en reprenant le groupe des Warriors qui avait, à ce moment-là, l'objectif de monter en D2. J'ai donc accepté. Comme vous l'avez compris, c'était donc pour moi une surprise d'avoir été rappelé pour le camp d'été 2012 avec les Bleus… je n'y pensais pas à cette selection, et j'essayais juste de jouer du mieux que je pouvais pour atteindre les objectifs que nous avait fixés le club d'Avignon.

 

Avec les Warriors tu as connu la belle finale D3 face au Flash B, je suppose que cela reste un beau souvenir ?

Forcément, c'est une double satisfaction : tout d'abord car c'était notre premier succès en temps que coach avec Mika et puis parce que voir le travail de tout un groupe pendant une année, d’autant que les saisons sont longues en D3, récompensé par la plus belle des manières. D'ailleurs, j'en profite pour remercier deux « warriors » Clément Verran et Mathieu Mercoiret qui n'ont pas hésité à sortir 2 500€ chacun pour permettre à toute l'équipe de monter jouer cette finale à Paris.

 

Aux Warriors tu avais aussi un rôle de coach en défense, tu auras ce rôle aussi aux Centurions ? Qu'as-tu retiré de cette expérience de coach ?

Non c'est très fun de coacher mais c'est encore plus fun de jouer. Faire les deux me prenait trop de temps en dehors des trainings et j'ai donc décidé de lever le pied. Depuis que je joue j'ai toujours coaché, mis à part mes deux premières années en cadet, et coacher m'a permis de comprendre plus vite les systèmes et m'a donc servi pour jouer, donc j’en retire que du positif.

 

Tu es arrivé aux Centurions cet été. Pourquoi ce transfert ?

A la fin de la saison dernière, le bureau des Warriors d'Avignon était démissionnaire malgré un beau projet sportif en perspective… mais plus personne ne voulait le mener. Deux joueurs ont essayé de proposer un autre projet sportif moins ambitieux, mais qu'au moins ils se sentaient de mener à bien. Entre temps, j'ai reçu une proposition d'Aix-en-Provence, mais comme le club reste à deux heures de route de chez moi c’était compliqué. J’ai aussi eu une proposition de Nîmes qui n’est qu'à 1 heure 15 minutes de route de chez moi : j'ai un peu hésité et après en avoir discuté avec Mika Sabatier qui avait déjà signé avec Nîmes, j'ai pris contact avec le coach Bavuong pour lui dire que j'étais près à tenter l'aventure Elite avec la famille des Centurions.

 

Cette année il y a la coupe d'Europe avec l'EDF, c'était donc important de jouer en Elite pour préparer au mieux cette compétition et rester dans le groupe France?

Je ne fais plus partie du groupe France, car depuis cet été mon emploi du temps ne me permet plus d'accorder autant de temps que je souhaiterais à ma préparation physique nécessaire pour atteindre le niveau minimum pour être performant en EDF. N'étant pas satisfait par mon niveau d'implication, j'ai préféré être honnête avec le Coach Larry Legault et mes coéquipiers et donc refuser la sélection. Jouer en Elite est donc un challenge personnel que je me suis fixé, car je reste un compétiteur et j'ai envie de me confronter aux meilleurs, et pas lié à l’Equipe de France.

 

Quels objectifs personnels te fixes-tu avec les Centurions?

Le même que chaque année : être meilleur que l'année précédente… sachant en plus que cette année, je n'aurais plus l'excuse de devoir être sur le terrain en continu, il y a du monde en Linebacker chez les Centurions et cela nous permettra d'avoir la rotation indispensable pour être à 100 % sur chaque jeu.

 

Les Centurions sont forcément des "outsiders" cette année, mais on sait aussi que les clubs qui montent peuvent réussir de gros coups (Centaures, Templiers sur les 2 dernières années), donc quelles sont les ambitions du club?

Le club a pour objectif de ne pas faire comme en 2009 : monter en élite pour redescendre à la fin de la saison. Le club a vraiment un projet sportif intéressant et le nombre de licenciés augmente chaque année. Donc l'objectif officiel du club est le maintien… maintenant nous sommes tous des compétiteurs et nous ferons tout pour que la saison dure le plus longtemps possible.

 

Ton transfert aux Warriors et aux Centurions, tu l'as fait en compagnie de Mikael Sabatier, vous êtes inséparables?

On peut dire ça, en effet, on a toujours joué ensemble depuis que l'on a commencé le foot, on est complémentaire dans le coaching. On s'entend bien sur et en dehors du terrain.

 

A tes débuts en équipe de France, tu as cotoyé des LB comme Cédric Cotar (en club aussi) et Nicolas Prevost, que t'ont-ils apporté en terme de jeu mais aussi d'attitude?

Si je devais schématiser ce que m'a apporté le fait de jouer avec l'un et l'autre, je dirais qu'avec Cédric Cotar, j'ai appris l'importance d'un bon footwork et d'un bon positionnement sur le terrain. Avec Nicolas Prevost ce serait plus sur la rapidité d'analyse d’avant le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB.
, de la formation offensive que j’ai beaucoup appris.

 

Pour finir, tu souhaites ajouter un mot?

Je souhaite remercier les Centurions pour leur accueil et pour m'avoir fait confiance pour cette saison élite 2014. Je remercie les Argonautes pour m'avoir accompagné dans mon développement en tant que joueur et leur souhaitant une montée en Elite pour la saison 2015. Je remercie les Warriors pour la confiance qu'ils ont eu en Mika et moi en tant que coachs.

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 Quand vous gagnez vous n'avez pas besoin d'ami. Quand vous perdez, vous n'en avez pas.  – Woody Hayes, coach, Ohio State

En VO :  When you're winning, you don't need friends. When you're losing, you don't have any. 

Citation décalée proposée par micky pour 10 Bzh. Suggérer une citation réelle ou fictive pour 10 Bzh !