Les nouveaux visages des SpartiatesTour de France Elite : les Spartiates d'Amiens
A moins d'une semaine de la reprise du Championnat Elite, FootballAmericain.com vous propose un tour de France des clubs. Place aujourd'hui aux champions 2010, les Spartiates d'Amiens.
Avec l'arrivée d'un coach américain (Jim Criner) et une équipe particuliérement rajeunie, les Spartiates se préparent à une saison 2012 de transition... ce qui ne les empêche pas d'être ambitieux. Leur Manager Pierre Trochet a bien voulu nous dresser un portait de l'équipe et de ses ambitions.
Quel bilan dressez-vous de la saison dernière ?
L’année dernière a été un peu compliquée car nous avons eu une saison en « montagne russe » avec alternance de hauts et de bas : on gagne par exemple des gros matchs comme celui contre Thonon, mais on est aussi très déçu car perd à domicile contre le Flash. L’excitation du titre de champion en 2010 nous a peut-être donné moins de niaque sur l’année dernière ; on se voyait déjà refaire le coup et cela nous a peut-être desservis.
Sinon on est plutôt satisfait de notre campagne européenne avec 2 bons matchs contre Barcelone ; après en Autriche on était avec beaucoup de rookies européens sur le terrain et on a été moins saignant.
En gros, la saison 2011 a permis la clôture d’une génération et le lancement d’une nouvelle qui a bien pris le relai.
Pour cette saison vous avez misés sur Jim Criner pour le poste de Head-Coach, c’était un choix par rapport au « flou artistique sur le coaching » de l’année dernière ?
On sort de 2 saisons sans coach : en 2010 on remporte le titre, mais en 2011 on est clairement en deçà de ce que l’on pouvait espérer. On peut légitimement penser que la saison 2010 est magique et que si on restait sans coach on aurait eu une saison 2012 proche de celle de 2011 : inconstante et décevante. Avoir quelqu’un sur le banc est essentiel, et Jim Criner est quelqu’un que l’on connait bien et qui apporte une grosse touche d’expérience à l’équipe (NDLR : Criner a été head-coach de Boise State pendant 6 ans, Iowa State sur 3 saisons avant de coacher en NFL Europe chez les Scottish Claymore).
Jim est plus dans le management de l’équipe que dans le cœur de l’action et cela nous fait du bien. En plus on « bénéficie » des arrêts de Nicolas Prevost et Steeve Guersent car tous les deux rejoignent le coaching staff ; Nicolas est très autonome sur la défense et fait du gros travail avec une équipe rajeunie. Steeve est sur l’attaque et bénéficie à plein de l’aide de Jim Crinner qui est un fin connaisseur de l’attaque.
L’autre arrivée nord-américaine de la saison est Sean Fullerton, pouvez-vous nous en parler ?
L’an dernier nous avions un super receveur en la personne de Taber LeMarr, mais il a choisi d’arrêter le football ; Taber a été heureux de jouer avec nous, il a fait son trip en Europe mais il a souhaité passer à autre chose et en l’occurrence une société de gardiennage qu’il vient de créer aux USA.
Lorsque l’on a su qu’il partait, nous avons envisagé faire revenir Almonzo Banks … mais bon c’était difficile et pas simplement à cause de sa suspension. Il aurait certainement eu un accueil très difficile sur les terrains français, donc on est parti sur d’autres pistes.
Nous avons eu la chance de pouvoir attirer Sean Fullerton qui n’est pas n’importe quel receveur : c’était le meilleur WR du championnat autrichien l’an passé avec plus de 500 yards captés pour les Danube Dragons. Ce n’est pas rien car le championnat autrichien est très relevé et il faut aussi signaler qu’il a remporté l’Austrian Bowl en 2010 avec cette même équipe.
Le fait qu’il ait déjà joué en Europe a été un élément décisif pour vous ?
C’est certain que le fait qu’il connaisse l’Europe est un avantage : il connait le niveau et ne vient pas en se disant je vais tout éclater car les européens sont des nazes en football… et puis quand tu vois tous les américains qui repartent après 2-3 semaines en France tu te dis qu’avec un gars qui est là depuis plusieurs années sur le sol européen, tu as un sacré avantage.
Mais si on l’a recruté c’est aussi et surtout parce que c’est un très bon athlète.
Coté quarterback vous avez misé, comme les Templiers l’an dernier, sur un français… et en l’occurrence Paul Durand ?
C’est un choix important pour nous d’aligner un français à ce poste. Tout le monde sait que Paul Durand était déjà QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. en 2009 lorsque Criner était notre entraineur. Mais à l’époque, Paul était tout jeune (19 ans) et il n’était pas au niveau qu’il a aujourd’hui. L’équipe de France l’a beaucoup aidé à devenir plus mature, à devenir un leader de vestiaire. Il prend des responsabilités croissantes dans la vie de l’équipe et on compte vraiment beaucoup sur lui, sans vouloir lui mettre la pression (rires).
En plus Paul est là pour longtemps encore, donc cela va nous permettre de forger notre jeu de maniére durable autour de lui.
Quel est le joueur sur lequel vous comptez pour dynamiser votre attaque ? Paul Durand ?
Evidement notre saison va beaucoup dépendre de Paul et son niveau va conditionner notre performance globale ; sans compter que l’on a qu’un QB junior (Arthur Flahaut) en Backup. Maintenant il faut aussi parler d’Anthony Couvin qui a eu du mal l’an dernier à retrouver le niveau ou on l’attendait : c’est bien normal car il a du s’intégrer à une nouvelle ville, un nouveau travail, une nouvelle équipe… et puis en plus il a eu a gérée une blessure qui a limité son rendement. Maintenant il revient en forme et il peut redevenir une menace constante… d’autant que les défenseurs l’on peut être un peu oublié !
Et la surprise du chef en attaque, ce sera… ?
Je dirais Gaétan Parhuitte qui va avoir plus de ballons vu que Paul Durand passe QB (NDRL : Paul Durand évoluait en tant que receveurs les 2 dernières saisons). Gaétan est un ancien semi-pro en basket et il a tout pour se révéler. Notre jeu aérien sera aussi porté par Matthieu Lapios et le retour de Cyril Lefèvre qui est une véritable tour de contrôle.
En défense, il y a beaucoup de nouvelles têtes ?
En effet, avec Alexandre Marquignon qui a décollé dimanche dernier pour les USA et la fac de Sioux Falls, la retraite de Nicolas Prevost et celle probable d’Arnaud Leprêtre suite à sa blessure de l’été dernier… cela nous fait pas mal de départ de cadres de l’équipes. On a plusieurs jeunes qui rentrent dans l'effectif comme Marvin Kamana ou Maxime Venot-Petit… mais plus que tout on attend d’Arnaud M’Boutcha qu’il prenne les rênes de la défense. Ce sera notre leader naturel et il doit prouver qu’il en a les capacités !
Sebastien Sejean sera aligné en linebackerLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive. semble-t-il ?
En effet, on aurait voulu le laisser en Strong SafetySafety
Signifie deux choses différentes :
1- c'est le plaquage du porteur du ballon dans sa propre zone d'en-but. Cela rapporte 2 points à l'équipe qui l'effectue et elle récupère la possession du ballon. L'équipe victime du safety va alors dégager depuis ses 20 yards au moyen d'un botté façon puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire..
2- c'est un poste en défense. Le safety est en quelque sorte le dernier rempart. Il tient en quelque sorte le rôle d'un libéro en football européen., mais on manque trop d’effectif sur les linebackers. Aligner un second junior en LB aurait été un gros risque en termes de gabarit, donc on joue la prudence en descendant Sejean d’un poste. Sebastien sait jouer partout, il connait la lecture et aime le contact donc on n’a pas d’inquiétude sur sa capacité à prendre le poste. Il n’est pas impossible qu’on recrute un deuxième américain sur un poste de linebacker… mais il à 5% de chances que cela se réalise.
Quel sera votre objectif pour la saison Elite 2012 ?
On joue la transition cette saison, mais on ne va pas être petit bras pour autant : on a une génération doublement championne en Junior qui accède chez les Seniors donc on a une obligation de bonne performance. On vise donc les playoffs.
Et en Europe ?
Pour nous c’est le Big Deal de l’année : l’EFAF me semble accessible cette saison. Au premier tour on affronte Bâle qui est clairement jouable car ils sont 3éme du championnat Suisse l’an dernier derrière Calanda Broncos qui est intouchable mais aussi derrière un club suisse qui évolue aussi en 3éme division autrichienne. En plus on les joue à la maison ! L’autre club de notre poule c’est les Eagles d'Alphen qui est un club néerlandais que l’on ne connait encore pas trop. Si on passe on devrait avoir à faire aux polonais de Varsovie et là ce sera une autre affaire… mais bon on vise la demi-finale minimum et puis pourquoi pas une finale EFAF ?
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