Flag - CM2012 : Quelques réactions françaises

L'équipe de France féminine de Flag
L'équipe de France féminine de Flag
le 21/08/2012 à 21:22 par François-Noël Martin

Elisa De Santis Bonneteau, Margot Cantinotti, Gaëtan Parhuitte et Jonathan Bartoli ont accepté de nous livrer quelques réactions et impressions sur la coupe du Monde de Flag qu'ils viennent de disputer avec les équipes de France:

Elisa De Santis Bonneteau

Avant d'arriver en Suède, nous ne savions pas trop où en était le niveau de jeu de nos adversaires, vu que nous n'avions pas pu participer à la précédente édition de cette coupe du Monde en 2010. Nous savions que le Flag avait progressé en France et nous étions pressées de voir ce qu'il en était pour les autres équipes. Il y avait trois nouvelles nations présentes en féminine : Le Panama, le Brésil et l'Italie, qui avait fait ses débuts au championnat d'Europe 2011. Avec le fait que le niveau de jeu était encore plus élevé, on se rend compte que le Flag ne se développe pas qu'en France, mais aussi dans le monde, et ça fait plaisir ! Plus il y a d'équipes, plus le niveau de jeu est élevé et plus il est difficile de décrocher une médaille. Et quand on y parvient, on est encore plus contentes !

Au niveau de notre équipe, nous avions une très bonne défense, peut-être une des meilleures du tournoi ! Nos rushers, Cynthia Deuez et Morgane Leroy, ont été très bonnes et rapides. Cynthia a d'ailleurs fait une très bonne compétition pour sa première sélection. La pression qu'elles ont pu mettre sur les Quaterbacks adverses a permis aux défenseurs arrières de réaliser un grand nombre d'interceptions dans chaque match. Lors du match pour la troisième place, on a vraiment mis en difficulté la QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
autrichienne, qui n'était pas habituée à se faire autant intercepter. Les deux matchs face à l'Israel et l'Autriche que nous renversons après avoir été menées à la pause, ont révélé en nous une grosse envie, mais surtout une capacité à ne jamais baisser les bras. Les nouvelles joueuses ont fait du bon travail, c'est très prometteur pour l'avenir : L'équipe est soudée et possède déjà un très bon niveau. Elle peut encore progresser, ce qui laisse présager de bonnes choses pour les prochaines compétitions. Les résultats sont même très positifs lorsqu'on compare notre temps de préparation à celui des autres équipes. Nous avons eu un stage de sélection d'une semaine il y a un mois et demi, plus un stage de 3 jours avant de partir en Suède, soit 10 jours d'entrainement ensemble. Les Mexicaines, par exemple, nous ont appris qu'elles ont sélectionné leur équipe il y a trois mois, et que depuis, elles s'entrainaient quatre fois par semaine ! De plus, le Flag est beaucoup mieux développé dans leur pays : Il y a 21 équipes féminines en tout à Mexico !

Elisa De Santis perce la défense autrichienne
Elisa De Santis perce la défense autrichienne (Eleonore Vandenhautte)

 

Margot Cantinotti

C'était un tournoi très intéressant. Il y a eu beaucoup d'émotions et de rebondissements. C'est une première expérience fantastique à vivre. On y apprend pleins de choses très utiles pour progresser encore et encore. Le niveau de jeu était, je pense, dans l'ensemble très bon. Etre sélectionnée pour participer à cette coupe du Monde m'a beaucoup apporté tant dans la technique de jeu que dans le développement personnel. Le groupe équipe de France est très soudé dans toutes les épreuves. Lorsqu'il y a des rookies, comme je l'étais cette année, dans le groupe, celui-ci l'intègre très vite. Les coachs nous enseignent tout ce qu'ils savent pour nous mener à la victoire. Ils font leur possible pour que tout le monde puisse jouer et se sente bien au niveau du collectif et sur le terrain. En ce qui me concerne, ils m'ont aidé à prendre confiance en tant que Quaterback sur le terrain, et à m'affirmer un peu plus en tant que joueuse de l'équipe de France. On peut d'ailleur dire que ce collectif France est une grande famille !

Bleu Blanc Rouge ! Margot Cantinotti avec ses coachs Sylvain Guyot et Krystel Lemoine
Bleu Blanc Rouge ! Margot Cantinotti avec ses coachs Sylvain Guyot et Krystel Lemoine (Eleonore Vandenhautte)


Gaëtan Parhuitte

Nous avons très clairement manqué d'expérience dans cette compétition. Dans un tel groupe (NDLR: La France était dans le groupe A avec, entre autre, les Etats-Unis, le Mexique, le Canada et l'Israel), ça ne pardonne pas. Contre le Mexique, on mène de deux touchdownsTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir)
, et de trois face à l'Israel, pour finalement perdre d'un point à chaque fois. Nous n'avons donc pas su gérer notre avance, on s'est même montré trop "gentils". Mais l'équipe est encore en formation, et jouer de tels matchs laisse pas mal d'espoirs pour les années à venir en terme d'expérience. A la fin du premier tour, juste après la défaite face à l'Israel, nous nous sommes regroupés et nous avons longuement discuté. On savait que notre place n'était pas là, et qu'il fallait qu'on arrête de réflechir. Le lendemain, nous avions à coeur de montrer aux autres équipes que nous n'aurions pas dû en être à jouer pour cette neuvième place. On s'est lâché, on s'est régalé, on s'est même amusé. Ces trois dernières victoires sont une grosse satisfaction. Elles laissent présager de bonnes choses pour les années à venir. Je ne peux pas dire si on aurait pu être champions du Monde, mais je suis sûr d'une chose : nous faisions partie des meilleures équipes de ce championnat du Monde. Mais il nous reste encore du travail pour être encore plus forts ! 

Gaëtan Parhuitte
Gaëtan Parhuitte (Kanold Foto)

 

Jonathan Bartoli

Cette coupe du Monde était une grande compétition, avec du beau jeu, de très bons joueurs et des matchs très tendus, dont beaucoup se sont joués à un point. Au niveau de nos résultats, on ressent forcément de la frustration, car nous perdons deux matchs d'un petit point, et nous espérions atteindre le dernier carré. Il y a quand même pas mal de positif : nous terminons la première phase avec la deuxième meilleure défense du groupe, et notre attaque n'était pas mal non plus. Je pense que ce qu'il nous a manqué pour atteindre les demi-finales est de l'ordre du détail : une ou deux balles catchées, ou encore une balle attrapée au dessus de la tête, c'est à dire pas grand chose qui aurait pu faire basculer certains matchs. Nous avons de très bon joueurs, c'est donc plutôt positif pour l'avenir ! Le groupe était vraiment soudé, les nouveaux se sont bien intégrés en apportant leur part de caractère. Après avoir vécu 10 jours tous ensemble, le retour en France et la séparation sont plutôt durs... 

Jonathan Bartoli
Jonathan Bartoli (Eleonore Vandenhautte)

 

Ainsi se clôt notre dossier sur cette sixième coupe du Monde de Flag. Vous trouverez dans l'encadré bleu ci-dessous l'ensemble des article liés à cette compétition. Un grand merci aux joueurs et coachs de l'équipe de France pour leur disponibilité et leurs témoignages !

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 Si je pouvais recommencer ma vie du début, je souhaiterais être joueur de foot et vous pouvez être certain que je voudrais être membre des Steelers de Pittsburgh.  – Jack Lambert

En VO :  If I could start my life all over again, I would be a professional football player, and you damn well better believe I would be a Pittsburgh Steeler. 

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