L'histoire des New England Patriots, en route pour un 11e Super BowlDe 1959 à nos jours...
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Les New England Patriots sont nés le 16 novembre 1959. A cette époque, une ligue concurrente de la NFL est en contruction : l'American Football League. Billy Sullivan, un homme d'affaire de Boston, se voit attribuer la 8ème et dernière franchise AFL. L'hiver suivant, un sondage est lancé auprès des habitants de la région de Boston pour trouver un nom à cette équipe. Celui qui obtient le plus de suffrages et qui est également le préféré de Sullivan est Boston Patriots. Dans la foulée, l'artiste du Boston Globe, Phil Bissell, dessine la mascotte : Pat Patriots.
Des débuts compliqués
L'histoire AFL des Pats, leur surnom commun, est loin d'être un long fleuve tranquille. Ils n'ont pas de stade attitré et vont du Nickerson Field au Harvard Stadium en passant par le Fenway Park et l'Alumni Stadium.
Sportivement, ils n'apparaissent que dans une seule finale AFL mais se font écraser par les Chargers de San Diego 51 à 10 dans un match qui sera leur dernier en playoffs avant 13 ans !
Bienvenue en NFL ! Boston devient New England
En 1970, l'AFL et la NFL fusionnent. Les Boston Pats intègrent la division AFC Est. Ils ont enfin un stade, lequel servira pendant 30 ans, mais s'éloignent un petit peu de Boston pour aller à Foxborough, à environ 35km (Massachusetts). Changement d'adresse, changement de nom. La franchise propose les Bay State Patriots mais la NFL rejette la proposition le 23 mars 1971. Finalement, ils sont rebaptisés les New England Patriots.
Dans les années 70, les Patriots ont quelques saisons correctes et atteignent les playoffs à deux reprises. En 1976, ils sont une équipe Wild Card et en 1978, ils remportent leur division. Malheureusement, les deux fois ils perdent leur premier match.
Super Bowl XX : première participation, première défaite
La saison 1985 commence difficilement mais se termine en fanfare puisque les Pats enchainent 6 victoires. Leur bilan de 11-5 les qualifie pour nouveau Wild Card.
Ils y jouent les New York Jets et remportent leur premier match de postseason depuis 1963. Au second tour, ils battent les Raiders de Los Angeles 27 à 20. Sur leur route pour le Super Bowl, les Pats affrontent les Miami Dolphins contre qui ils ont perdu leurs 20 derniers duels. Mais leur défense sort un gros match et ils gagnent 31 à 14.
Le Super Bowl les oppose aux Chicago Bears de Walter Payton. Suite à un fumbleFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre. du célèbre running backRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).., les Pats ouvrent le score 3-0. Ca sera tout. Ils concèdent 46 points de suite, leur dernier touchdownTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir) étant anecdotique. Le score final de 46-10 est à cette époque la plus grosse défaite au Big Game.
Changement de propriétaires et traversée du désert
L'année suivante, les Pats retournent en playoffs mais sont éliminés dès le tour des Wild Cards. Il leur faudra patienter 8 longues années avant de regoûter aux joies des phases finales.
En 1988, la famille Sullivan vend la franchise à Victor Kiam qui lui même la cède à James Orthwein en 1992. Il faut dire que la période Kiam ne restera pas dans les annales puisqu'en 1990, New England touche le fond avec un bilan de 1-15.
Dès l'arrivée de Orthwein, des rumeurs de déménagement à Saint Louis se répandent. Orthwein est en effet un natif de la ville du Missouri et rêve d'y faire venir la NFL (les Rams sont à Los Angeles à cette époque).
Parcells, Bledsoe et relooking
1993 marque le premier des grands tournants pour la franchise du Massachusetts. Bill Parcells, double vainqueur du Super Bowl avec les Giants de New York, est nommé head coach. Le premier choix de la Draft 93 lui permet d'acquérir le quarterback Drew Bledsoe.
Enfin, un relooking est opéré. Le vieux Pat Patriot, symbole d'échec, est remplacé par un logo plus design : Flying Elvis. La couleur prioritaire passe du rouge au bleu et le casque change de blanc à gris.
La première saison commence sur un 1-11 peu glorieux mais la plupart des défaites le sont par moins de 7 points d'écart. Finalement, les Patriots terminent sur 4 succès consécutifs.
L'ère Robert Kraft : de 1994 à nos jours
Après cette saison 1993, les Patriots sont à un niveau de popularité jamais atteint. Malgré tout, Orthwein n'a pas abandonné son idée de délocaliser la franchise à Saint Louis. Mais il est lié à Robert Kraft qui leur loue stade et infrastructures. Orthwein tente alors de racheter les droits pour 75 millions de dollars. Kraft refuse. Comprenant qu'il ne pourrait jamais faire déménager son équipe, Orthwein la met en vente et c'est Kraft qui l'achète pour 175 millions de dollars, un record à cette époque.
Le 26 février 1994, pour son premier jour officiel à la tête des Pats, Kraft vend près de 6000 abonnements pour la saison régulière soit plus de 6 fois le précédent record de 979.
La saison 1994 commence mal avec 3 victoires pour 6 défaites avant de complètement s'inverser pour finalement aboutir à un Wild Card suite à 7 succès de rang (bilan 10-6). Malheureusement, le match est une défaite 20-13 face aux Browns de Cleveland, coaché à cette époque par un certain Bill Belichick, l'ex assistant de Parcells.
Super Bowl XXXI : deuxième désillusion
Après une saison 1995 râtée (6-10), deux nombreuses recrues viennent renforcer l'équipe comme Ty Law, Tedy Bruschi, Lawyer Milloy ou Terry Glenn. Les Patriots terminent second de l'AFC avec un bilan de 11-5 et reçoivent les Steelers dans seulement le second match de playoffs à domicile de leur histoire. Ils l'emportent 28-3 puis gagnent la finale de conférence face aux Jaguars 20 à 6.
Le Super Bowl les oppose aux Green Bay Packers dirigés par Mike Holmgren et menés en attaque par un certain Brett Favre. Le match est serré et les Patriots tiennent tête à leur adversaire. Mais un touchdown longue distance de Favre et surtout un retour de kickoffKickoff
coup de pied d'engagement en début de mi-temps. Effectué balle à terre depuis la ligne des 30 yards de l'équipe qui engage. de 99 yards du futur MVP Desmond Howard tuent les Pats. La défaite est sévère : 35-21.
De Pete Carroll à Bill Belichick
Le Super Bowl est le dernier match de Parcells à la tête des Patriots en raison de ses relations avec Robert Kraft quelque peu houleuses.
Pete Carroll remplace Parcells pour 3 saisons. Il est limogé après la saison 1999, un bilan de 8-8 et une première absence en playoffs depuis 1995.
C'est dans un contexte tendu entre Ben Coates (le TE) et Drew Bledsoe que Bill Belichick débarque dans le Massachussets... non sans mal.
Belichick est en 1999 l'assistant head coach de Bill Parcells chez les Jets de New York et contractuellement le futur entraineur en chef à la retraite de ce dernier. Après la saison Parcells signifie sa retraite aux Jets ce qui fait de Belichick le nouvel head coach. Mais le jour de sa conférence de presse de présentation, Belichick rédige son mot de renoncement sur une serviette en papier.
Un bras de fer s'engage entre les deux franchises, la NFL et l'entraineur. Les Jets n'acceptent pas sa rupture du contrat et la NFL conforte les new-yorkais. Belichick poursuit alors la NFL pour violation des lois anti-trust. Finalement, une discussion entre Parcells et Kraft débloque la situation. Les Patriots et les Jets se mettent d'accord contre plusieurs tours de Draft.
La saison 2000 est celle de la reconstrution. Belichick a restructuré le secteur sportif et met la pression sur ses joueurs. Le bilan de 5-11 leur donne la dernière place de l'AFC Est. Mais ce travail va porter ses fruits dès la saison suivante.
Super Bowl XXXVI : Champions !
La saison 2001 débute par une tragédie avec les attentats du 11 septembre. Footballistiquement parlant, les Patriots sont contraints de mettre un certain Tom Brady au poste de QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. suite à la blessure de Drew Bledsoe. Le passeur drafté au 6ème tour en 2000 gagne 3 de ses 4 premiers matchs et établi un nouveau record pour un rookie avec ses 162 premières passes sans interceptionInterception
passe du QB rattrapée par un défenseur (un adversaire)..
Brady obtient rapidement la confiance de ses coéquipiers et de Belichick. Quand Bledsoe est prêt à reprendre son poste, le coach lui signifie que Brady reste le QB starter. Le vétéran n'est pas content mais, fair-play, décide de soutenir Brady et les Patriots.
Les Pats terminent deuxième de l'AFC (11-5) et accueillent au stade des Divisionals les Oakland Raiders. Dans le dernier match au Foxboro Stadium, les deux équipes s'affrontent sous une tempête de neige. La rencontre est marquée par la fameuse et très polémique Tuck Rule (un fumble perdu de Brady, corrigé à la vidéo en passe incomplète). New England n'aura besoin que d'une possession en overtime pour l'emporter 16-13 sur un field goalField Goal (FG)
coup de pied à 3 points effectué le plus souvent en 4ème tentative quand l'attaque a été bloquée. Il est joué depuis l'endroit où la dernière action c'est achevée. En cas de réussite c'est 3 points et engagement. En cas d'échec, la possession change de camp mais il y a deux possibilités : avant le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB., la balle était à l'intérieur des 20 yards, on replacera alors la balle sur la ligne des 20 yards ou elle était placée au-delà des 20 yards, on la replacera au même endroit. d'Adam Vinatieri.
En finale de conférence, les Patriots battent les Steelers à Pittsburgh 24-17. Brady est blessé durant le match et est remplacé par Bledsoe. Malgré cela, Belichick confirme une nouvelle fois Brady au poste de QB pour le Super Bowl, leur 3ème, tous ayant été joués à la Nouvelle-Orléans. La finale AFC est donc le dernier match de Bledsoe sous les couleurs de New England.
Le 36ème Super Bowl voit les Patriots affronter les champions 1999, les Saint Louis Rams. Connus pour être "The Greatest Show on Turf", les Rams sont largement favoris. Mais la défense de New England est au rendez-vous, Ty Law inscrivant un TD sur retour d'interception de Kurt Warner.
Le dernier quart-temps est crispant et les Rams recollent au score grâce à 2 essais : 17-17. Mais avec 1:30 à jouer, Brady mène un drive parfait et met en position Vinatieri pour le field goal de la victoire. Il ne tremble pas et passe le coup de pied de 48 yards. New England, dans sa 42ème saison, est enfin sacré champion !
2002 : Playoffs manqués, Gillette Stadium
Les Pats inaugurent leur nouvel écrin, 100% financé par Robert Kraft, le Gillette Stadium, toujours à Foxborough. D'un point de vue sportive, la saison se termine sur un bilan de 9-7 qui ne leur permet pas d'aller en playoffs.
2003-2004 : Super Bowl XXXVIII & XXXIX : le doublé
La saison 2003 les voit terminer premier de l'AFC avec 14 victoires et 2 défaites. En playoffs, ils battent dans leur Gillette Stadium les Tennessee Titans puis font vivre un cauchemar à Peyton Manning lors de la finale de conférence. Ils s'imposent 24-14 face aux Colts et retournent au Super Bowl.
La finale les opposse aux Panthers de la Caroline. Une nouvelle fois, la décision est faite par Adam Vinatieri suite à un dernier drive maitrisé à merveille par Brady. Le feu d'artifice offensif s'achève sur un 32-29 d'anthologie.
Les Patriots ont désormais deux Lombardi Trophy et Brady deux titres de MVP !
L'année suivante, le jeu de course est renforcé par la venue de Corey Dillon. Leur bilan de 14-2 leur offre une 2ème place AFC. Au stade des Divisionals, les Colts subissent une nouvelle fois la loi de la défense des Pats. La semaine suivante, ils se déplacent chez les Steelers et s'imposent 41-27. Cette victoire leur ouvre les portes du Super Bowl XXXIX.
En finale, New England doit affronter les Eagles de Philadelphie. Le match est comme d'habitude serré mais le money time est mieux géré par les hommes de Belichick. Ils s'imposent 24-21 et remportent leur troisième titre en 4 ans. Cette performance rare les élève au rand de Dynastie comme l'ont pu être les Cowboys ou les 49ers avant eux.
2005-2006 : Deux victoires de division mais deux défaites en playoffs
En 2005, les Patriots sont diminués par de nombreuses blessures. Mais, malgré un roster diminué, ils remportent une troisième fois de suite la poule Est (10-6). En Wild Card, ils passent les Jaguars mais vont perdre à Denver contre les Broncos. Leur quête d'un triplé historique s'achève donc dans le Colorado.
L'année suivante, ils renouent avec une victoire de division (12-4) mais ne sont que 4ème de la conférence. En playoffs, ils se débarassent d'abord des Jets avant de surprendre les Chargers à San Diego, pourtant 1er de l'AFC. Ce succès les envoie à Indianapolis face aux Colts. La rivalité entre Manning et Brady est à son paroxisme et le premier a la réputation de ne pas pouvoir gagner les matchs qui comptent. Le début de rencontre donne raison à ses détracteurs puisque les Pats mènent 21 à 3. Mais Manning sort un comeback époustouflant et les Colts gagnent 38-34. Fin de saison pour New England.
2007 : Perfect -Regular- Season, Spygate et Super Bowl XLII
La saison 2007 commence par un scandale : le spygate. Bill Belichick est accusé d'avoir fait espionner à la vidéo les Jets lors de leur confrontation lors de la première semaine du championnat. Il écope de l'amende maximale : 500 000$. Les Patriots doivent 250 000$ à la ligue et cédent leur premier tour de Draft 2008.
Cet incident clos, les Pats proposent un football parfait durant toute la saison. Aucune équipe n'est en mesure de les battre et ils réussissent la première saison régulière parfaite à 16 matchs de l'histoire : 16-0.
Cette arrogante supériorité et leur façon d'écraser leurs adversaires (52-7 ou 56-10) leur apportent de nombreuses critiques. Peu importe, le but est de gagner et d'être champions.
En playoffs, l'objectif "première saison parfaite depuis les Dolphins 1972" est maintenue suite à leur victoire contre les Jaguars et les Chargers. New England atteint le Super Bowl XLII.
Ils y affrontent les Giants de New York, équipe qu'ils avaient battu difficilement en week 17. Le match est marqué par une grosse défense des Giants et par une réception miraculeuse de David Tyree sur une 3ème-et-8 tard dans le match. Plaxico Burress capte le TD de la victoire, 17-14.
New England devient la 3ème équipe à finir une saison avec un bilan de 18-1 après les 49ers de 1984 et les Bears de Chicago de 1985. Mais ces deux équipes avaient gagné le Big Game !
2008 : Brady out, les playoffs manqués
Tom Brady, le MVP de la saison précédente, est blessé gravement au genou sur le premier match de la saison. Matt Cassell le remplace avec beaucoup de succès. Les Patriots finissent avec un bilan de 11-5 mais manquent les playoffs. Seuls les Broncos de 1985 avaient été éliminés avant eux avec un tel bilan.
2009-2010 : Deux défaites lors du premier match en playoffs
2009 voit le retour de Brady au poste de QB titulaire. Sans suprise, les Pats atteignent les playoffs mais débutent au stade des Wild Cards contre les Ravens qui débutent parfaitement le match. Leur avance de 24-0 sera insurmontable même pour Brady.
La saison suivante, les Patriots sont une nouvelle fois impressionnants. Brady tente 335 passes consécutives sans interception et l'attaque ne commet que 10 turnovers, deux records NFL. Ils finissent premier de l'AFC et sont favoris pour le titre.
Mais les Jets, coachés par Rex Ryan, ont adapté leur défense à l'attaque de New England et réussissent la surprise 28-21. Pour la deuxième année consécutive, New England perd son premier match de phases finales à la maison.
2011 : Super Bowl XLVI : Un quatrième titre ?
Nouvelle saison remarquable des Patriots qui terminent avec un bilan de 14-2 et la première place AFC. Le premier match de playoffs est une raclée infligée aux Broncos 45-10. En finale de conférence, ils doivent faire face aux Ravens et à leur redoutable défense. La partie est serrée et ils s'en sortent in extremis 23-20.
A Indianapolis, dans l’antre de son frère Peyton, Eli Manning et les New York Giants refont le coup de 2007 et remportent la victoire dans le Super Bowl XLVI 21-17. Encore une désillusion pour Belichick et Brady.
2012-2013 : deux défaites en finale AFC
La saison 2012 est marquée par la grève des arbitres. Malgré un début inhabituellement chaotique, les Patriots finissent n°2 AFC. Au stade du Divisional, ils étrillent les Houston Texans 41-28 et s’offrent une nouvelle finale AFC contre les Ravens. A Foxborough, ce sont les Corbeaux qui prennent leur revanche en marquant 21 points restés sans réponse en 2nde mi-temps (28-13).
Rebelote en 2013. Malgré des blessures en cascade parmi les titulaires, les Patriots s’adjugent une nouvelle 2e place AFC et un titre dans l’AFC Est. Après 5 victoires sur leurs 6 derniers matchs, ils accueillent les Indianapolis Colts d’Andrew Luck en Divisional Playoffs et leur mettent une correction 43-22. Ceci nous offre une nouvelle confrontation entre Manning et Brady au plus haut niveau. Si le second mène largement pour les matchs en saison régulière, les duels en playoffs sont beaucoup plus serrés. Les Broncos prennent le meilleur départ et ne seront plus rejoints (26-16). La saison de New England s’achève une nouvelle fois en finale de conférence.
2014 : Enfin le 4e titre !
Dix ans après leur dernière victoire au Super Bowl, les Patriots remportent leur 4e Vince Lombardi Trophy, 28-24, face aux champions en titre, les Seattle Seahawks. Comme pour toutes leurs finales, le match est serré et la partie est mal engagée. Mais Tom Brady est dans un grand soir ; un de ces soirs qui font la légende du joueur. Il guide ses Pats à la victoire tandis que le cornerback rookie Malcolm Butler intercepte la scelle d’une interception à la dernière seconde [vidéo].
Tom Brady rejoint Joe Montana avec 4 titres et 3 MVP au Super Bowl.
Pour y arriver, ils ont rendu une fiche de 12-4 pour la 3e année consécutive et remporté un 6e titre de rang dans la poule Est. C’est également leur 5e bye-week en playoffs de suite, un record depuis le passage à ce format en 1990 (les Cowboys avaient fait cela de 1992 à 1995). Mais surtout, ils ont l’avantage en playoffs pour toute la saison. Pour leur match du Divisional Round, les Ravens se dressent une nouvelle fois sur leur route. Comme d’habitude, le match est serré et les Pats l’emportent 35 à 31.
Pour leur 4e finale AFC consécutive, ils accueillent les Colts. Un an après le 43-22, ils leur infligent un cinglant 45-7 et se qualifient pour leur 8e Super Bowl, égalant les Steelers et les Cowboys.
2015 : 5e finale de conférence consécutive mais encore une défaite contre les Broncos
Les désormais champions en titre abordent la saison sur les chapeaux de roue en gagnant leurs 10 premiers matchs mais perdent contre Denver en prolongation lors de la week 12. Puis ils s'inclinent lors de 4 de leurs 6 derniers matchs et cèdent un fauteuil de leader AFC qui semblait leur être promis.
Avec un bilan de 12-4 (4e année de suite), ils sont 2e AFC et exemptés de 1er tour pour la 6e fois de suite (record en cours). Ils remportent aussi leur division pour la 7e fois consécutive et égalise les Los Angeles Rams de 1979.
Encore une fois, les Pats passent l’écueil du Divisional Round et battent les Kansas City Chiefs 27 à 20. Leur 5e finale AFC consécutive les mène de nouveau à Denver, deux ans après leur dernière défaite. Ce match est le théâtre du dernier Brady-Manning et c’est le second qui l’emporte 20-18, sur la route d’une victoire lors du Super Bowl 50.
2016 : Un comeback invraisemblable pour une 5e bague qui fait entrer Brady dans l'histoire
Quand les Steelers étaient en passe de gagner leur 5e bague du Super Bowl, leur slogan était « One for the thumb » ("une pour le pouce"). Les Patriots ont réalisé ce même exploit à la différence qu’il aura été réalisé par un seul et même duo : Brady-Belichick.
La saison commence par la suspension de 4 matchs de Tom Brady pour son rôle prétendu dans le scandale du Deflegate. Cela n’empêche pas les Patriots de gagner 3 de leurs 4 premiers matchs. La suite ressemble à une balade et ils finissent avec un bilan de 14-2. Chose importante, ils ont aussi la meilleure défense en points de la ligue (250 pts) pour la première fois depuis 2003, l'année de leur 2e Super Bowl gagné.
C’est l’année des records pour les Patriots :
- 1ere franchise AFL à 500 victoires (playoffs compris)
- 8e titre de division consécutif (bat les 7 des Rams ’79)
- 6e finale AFC consécutive, record des Raiders ’77 battu
- 9e Super Bowl atteint, mieux que les 8 des Broncos, Steelers et Cowboys.
- Bill Belichick va coacher son 7e Super Bowl, Don Shula en a coaché 6.
- Tom Brady a lancé 2 INT pour 28 TDs soit un ratio record de 14.
En Divisional, New England ne fait qu’une bouchée des Houston Texans 34 à 16. Une semaine plus tard, ils reçoivent les Pittsburgh Steelers, dans un match que l’on espère serré. Il n’en est rien. L’attaque menée par Tom Brady propose des looks qui désorientent la défense des Hommes d’Acier. Le match est plié dès le début du 3e quart-temps, score final 36-17.
Le Super Bowl LI, le 7e en 15 ans, les Patriots partaient favoris contre les N°1 NFC, les Atlanta Falcons. En face d'eux, pas moins que le MVP de la saison, Matt Ryan. Ce dernier réussit un match parfait avec un QB rating du 144,2 (la perfection est à 158,3), la défense des Oiseaux joue son meilleur football et inflige à Brady son premier pick-6 en 34 matchs de playoffs. Il reste 8:36 à jouer dans le 3 QT et ils mènent encore de 25 points (28-3). A cette instant les chances de les voir perdre tombe sous le pourcent. A 28-9, la statistique est presque pire, 93 fois sur 93 en playoffs l'équipe menée perd.
Puis une conjonction de faits improbables, une succession d'erreurs des Falcons couplée à un sentiment d'invulnérabilité côté Patriots vont aboutir au plus grand comeback de l'histoire de ce sport. New England revient à 28 partout avant de jouer une série aux airs de parade jusqu'au TD du sacre : 34-28 [vidéo highlights]. Tom Brady est élu MVP pour la 4e fois de la finale et bat au passage le record de Joe Montana.
Avec cette victoire, ils rejoignent les 49ers et les Cowboys avec 5 trophées Vince Lombardi, et à un des Steelers (6).
2017 : le 6e titre manqué face aux Eagles
Le 4 février 2018, les Patriots disputent leur 3e Super Bowl en 4 saisons pour la deuxième fois sur une période de 15 ans. En ligne de mire, une 6e bague de champions pour le duo Belichick-Brady. Ils affrontent les Eagles lors du Super Bowl LII, ceux-là mêmes qu'ils avaient battu lors de la 39e finale pour réaliser leur premier "3 titres en 4 ans". Pourtant, tout n'a pas été facile cette saison : Edelman perdu avant même le début de celle-ci, une première défaite à domicile face aux Chiefs ; New England est un temps 7e de l'AFC et donc non qualifiée. Bien sûr, cela ne dure pas et la machine se met progressivement en marche. La défense de Matt Patricia progresse et l'attaque de Josh McDaniels déroule. Le Divisional Round face aux Titans est une formalité et la finale de conférence est un "classique" pour eux. Menés de 10 points dans le dernier quart-temps, Brady et Amendola combinent pour deux touchdowns qui envoient tout le monde à un 2e Super Bowl consécutif, le 10e de la franchise : record absolu (déjà). C'est aussi leur 8e en 16 saisons, un sur deux, rien que cela.
Mais ce jour-là, les Eagles sortent le grand jeu (on se rappellera longtemps de la "Philly Special") et les hommes de Doug Pederson l'emportent 41-33. La défaite est amère mais les Pats n'ont pas dit leur dernier mot.
2018 : une dernière chance de décrocher la 6e ?
On prend les mêmes et on recommence. Pour la 3e saison consécutive, les Patriots vont jouer le Super Bowl, leur 4e en 5 ans. Depuis le départ de Manning, rien ne semble pouvoir arrêter Tom Brady dans sa quête de Super Bowls. Celui qui est déjà surnommé le GOAT (la chèvre en anglais mais surtout ici le "Greatest Of All Time") à l'occasion d'asseoir un peu plus leur légende.
Encore une fois, et malgré une saison avec 5 défaites en 16 matchs, les Pats décrochent une 2e place AFC. Leur parcours en playoffs commencent par une victoire facile face aux Los Angeles Chargers 41 à 28 (35-7 à la mi-temps). Leur 8e finale AFC consécutive se joue chez les Kansas City Chiefs dans le froid et une ambiance de feu.
Le match voit 4 changements de tête dans le dernier quart-temps et les locaux arrachent la prolongation. Mais comme lors du Super Bowl deux ans plus tôt, l'attaque de Josh McDaniels et bien sûr le N°12 ne laissent pas la moindre de chance à une défense des Chiefs épuisés. Rex Burkhead marque son 2e TD du match et envoie tout le monde à Atlanta pour y disputer un 9e Super Bowl (le 11e de l'histoire du club, encore un record) en 17 ans.
Quoiqu'il arrive dimanche 3 février, ils sont la première dynastie à durer deux décennies.
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1 | 2 | 3 | 4 | OT | Final | |
Los Angeles | 0 | 0 | 3 | 0 | 0 | 3 |
New England | 0 | 3 | 0 | 10 | 0 | 13 |